Voici 5 petits livres parus récemment qui se dévorent en une soirée

Karine Vilder
Les tout petits livres, ceux qui se lisent en une ou deux soirées max, ne sont pas légion. En voici cinq récemment parus qui valent leur pesant de cacahouètes.
Galette au miel

Haruki Murakami
Éditions Belfond
96 pages
En 1995, Kobe a été secoué par l’un des tremblements de terre les plus dévastateurs qu’ait connus le Japon au XXe siècle. En hommage aux victimes, Murakami a écrit et publié quelques nouvelles au début des années 2000, dont celle-ci.
Accompagnée cette fois des jolies illustrations de l’Allemande Kat Menschik, elle met en scène une gamine de 4 ans qui enchaîne les cauchemars depuis le séisme. Inquiète, sa mère en parlera à Junpei, son meilleur ami, et pour aider, ce dernier inventera à l’intention de la fillette l’histoire d’un gentil ours.
Un livre à la fois simple et profond qu’il est difficile de ne pas aimer.
Et personne ne sait

Philippe Forest
Éditions Gallimard
128 pages
Le portrait de Jennie est un roman de Robert Nathan qui a été publié en 1940 et adapté au cinéma par William Dieterle en 1949, avec Jennifer Jones et Joseph Cotten au générique. Une vieille histoire, donc. Que le romancier et essayiste français Philippe Forest a repris à sa sauce dans ce très court roman. Les grandes lignes d’origine? Un jeune peintre sans le sou du nom d’Eben Adams va un jour croiser une petite fille dans un parc de New York. Et cette petite fille qui va vieillir à une vitesse folle changera complètement sa vie et sa façon de peindre. Là encore, un livre émouvant.
Les gens sont comme ça

Philippe Delerm
Éditions du Seuil
120 pages
Comme bien des gens, on a découvert le Français Philippe Delerm vers la fin des années 1990. Avec La première gorgée de bière, et autres plaisirs minuscules, un recueil qui se penche sur les petits riens du quotidien, il a en effet conquis un très grand nombre de lecteurs. Il s’intéresse ce coup-ci aux phrases anodines qu’on entend souvent, comme «Je ne souhaite ça à personne», «C’est que du bonheur» ou «Moi, je crois beaucoup à ça». Leur mise en contexte et sa façon bien à lui de les décortiquer sont tout bonnement savoureuses. D’ailleurs, les sourires sont souvent au rendez-vous.
Psychopompe

Amélie Nothomb
Éditions Le livre de poche
160 pages
Dans ce livre à saveur autobiographique, la célèbre romancière Amélie Nothomb a pris la plume pour nous parler de son amour des oiseaux, qui remonte à très, très loin. De fait, elle débute avec le conte traditionnel nippon que sa nounou lui racontait lorsqu’elle avait 4 ans. Un conte dans lequel il était question d’une grue blanche et d’une étoffe fabuleuse. Puis, chaque fois que le travail de diplomate de son père obligeait toute la famille à s’installer dans un nouveau pays – après le Japon viendront notamment la Chine, les États-Unis et le Bangladesh –, ce seront les oiseaux qui serviront de point d’ancrage à Amélie. Un roman intime qui se lit à tire-d’aile.
L’enfant qui sauva la Terre

Didier van Cauwelaert
Éditions Albin Michel
176 pages
Thomas, 12 ans, est très malade. Il est atteint du syndrome de Beaufort et les médecins ne peuvent plus rien pour lui. Autrement dit, il va bientôt mourir dans son lit du département des soins palliatifs.
C’est là que va entrer en scène une étrange femme clown. Au lieu d’essayer de le faire rire avec toutes sortes de pitreries, elle va lui montrer comment chasser la douleur sans avoir recours à la moindre goutte de morphine. Mais son véritable objectif est de le convaincre d’accepter de se battre pour soigner la Terre. Du gros n’importe quoi? Loin de là, et l’histoire est vraiment touchante.