Isolement de 5 jours et fin des tests PCR pour la population générale
Geneviève Paradis | TVA Nouvelles
«Absolument débordée par la vague Omicron», et aux prises avec des problèmes d’approvisionnement de tests PCR, la santé publique du Québec revoit complètement sa stratégie de dépistage en priorisant certains groupes de la population.
• À lire aussi: Isolement et tests PCR : la population frustrée et confuse face aux nouvelles règles
• À lire aussi: Nouvelles règles d’isolement : «on dirait un poulailler avec des centaines de poules pas de tête»
• À lire aussi: La FTQ inquiète des nouvelles mesures en matière d’isolement
Avec la montée exponentielle et hors contrôle des cas liés à Omicron, «le dépistage est inopérant pour le contrôle de la transmission communautaire», a fait savoir lors d’un breffage technique mardi Marie-France Raynault, conseillère médicale stratégique senior de la Direction générale de la santé publique du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec.
Le manque de réactifs pour les tests PCR cause plus de délais dans la transmission des résultats, rendant le traçage de cas extrêmement difficile, voire impossible. «Il y a eu une augmentation majeure de la demande de tests, ici, et ailleurs dans le monde. [...] On ne peut pas offrir des tests PCR à tout le monde», précise Mme Raynault.
Ainsi, les gens qui ne sont pas dans les groupes prioritaires ne devraient pas se présenter dans les centres de dépistage.
Seuls les personnes hospitalisées, les patients des services d’urgence, les travailleurs de la santé en contact avec les patients, tous ceux qui gravitent avec les soins essentiels, ceux qui œuvrent dans les refuges pour sans-abri, les travailleurs étrangers temporaires, les patients ambulatoires seront priorisés, les Premières Nations, ainsi que les personnes du milieu carcéral.
Toutefois, des exceptions pourraient s’appliquer lors d’éclosions importantes, ou à la demande de la santé publique.
Les personnes qui ont des symptômes de la COVID-19 sont invitées à passer un test rapide, si elles n’y ont pas accès, elles doivent tout simplement s’isoler.
Écoutez la chronique de l’analyste politique Marc-André Leclerc sur QUB radio:
Réduction de l'isolement
Ainsi, les personnes doublement vaccinées qui ont des symptômes, ou un test positif à la COVID-19 doivent désormais s’isoler pour une période réduite de cinq jours.
Après les cinq jours d’isolement, elles peuvent sortir, mais doivent garder un masque en tout temps, ne doivent pas partager un repas avec leur collègue (ou autre personne), et éviter d’avoir des contacts.
Le télétravail pour ces personnes doit être priorisé. On suggère aux personnes qui doivent retourner en présentiel de passer un test rapide.
Cette réduction de la période d’isolement s’explique notamment en raison de la période de contagiosité liée à l’Omicron.
Écoutez l'entrevue de Philippe-Vincent Foisy avec Roxane Borgès Da Silva, Professeure à l’école de santé publique de l’Université de Montréal, sur QUB radio:
Selon les observations des chercheurs, la charge virale est à son maximum 48 heures avant le début de l’apparition des symptômes et trois jours après, explique Marie-France Raynault.
Ainsi, un isolement de cinq jours au total, devrait être suffisant, juge la santé publique.
Parents d’enfants
Par ailleurs, les parents d’enfants qui ont eu un cas contact doivent s’isoler pour cinq jours, même s’ils sont doublement vaccinés. Même chose pour les parents ayant eu une troisième dose.
Les nouvelles mesures devraient entrer en vigueur dès aujourd’hui, et les personnes qui sont déjà en isolement depuis cinq jours peuvent donc en sortir, en suivant les nouvelles consignes.
Des changements pour les cas contact en garderies et en CPE devraient être annoncés; un avis de l’INSPQ est attendu afin de trancher.
Écoutez Yasmine Abdelfadel et Dominic Vallières sur QUB radio: