Une majorité de Québécois passeront à l’électrique avec leur prochain achat de véhicule
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Agence QMI
Avec le prix du baril du pétrole qui connaît une hausse spectaculaire depuis le début de l’année, une majorité de Québécois (61 %) comptent se tourner vers les voitures électriques lors de leur prochain achat de véhicule.
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C’est ce que révèle un sondage Maru, rendu public la semaine dernière. L’engagement du gouvernement caquiste, qui vente de véhicules neufs à essence dans la province à partir de 2035, en a probablement aidé plusieurs à faire un chemin dans leur réflexion. À l’inverse, une majorité d’Albertains se procureront probablement un véhicule à essence quand leur automobile actuelle ne fonctionnera plus.
Des facteurs d’augmentation différents par province
Par ailleurs, les Canadiens sont partagés lorsque vient le moment d’expliquer les raisons de la hausse du prix du baril de pétrole.
Une majorité de Canadiens (27 %) jugent que cette situation est le principal facteur de cette augmentation, mais la réponse à cette question diffère de province en province. Au Québec, près d’un répondant sur trois (31 %) juge plutôt que cette augmentation serait liée à un désir d’enrichissement des pétrolières. En Alberta, probablement la province la plus critique de la taxe fédérale sur le carbone, c’est cette mesure qui aurait entraîné cette flambée de prix, selon une majorité de sondés (29 %).
Selon l’Agence internationale de l’énergie, la Russie est le troisième plus important producteur de pétrole, derrière les États-Unis et l’Arabie Saoudite. La semaine dernière, le Canada, les États-Unis et le Royaume-Uni ont interdit les importations de pétrole et de produits pétroliers en provenance de Russie.
Réalisé le 18 et 20 février 2022, le coup de sonde a été mené auprès d’une sélection aléatoire de 1 555 adultes canadiens qui sont des panélistes en ligne de Maru Voice Canada.
L'hydrogène, une autre bonne solution?
Plusieurs fabricants automobiles se tournent vers la technologie de l’hydrogène, notamment les compagnies Hyundai et Toyota.
Alors que les véhicules à hydrogène sont encore plus chers que les véhicules électriques, l’enjeu principal de la nouvelle technologie demeure les stations de ravitaillement. Au Québec, il n’existe pour le moment qu’une seule station située dans la ville de Québec.
«Faire le plein d’hydrogène, c’est extrêmement cher. Il n’y a pas vraiment de gains [monétaire] à passer d’un véhicule à essence à un véhicule à hydrogène. Pour les véhicules électriques, on joue entre un huitième et un dixième du coût actuel de l’essence», explique Daniel Breton, président de Mobilité électrique Canada.
Selon Jesse Caron, expert automobile du côté de CAA Québec, il y aurait un avenir pour les véhicules à hydrogène.
«Dans la production des batteries de véhicules électriques, il y a beaucoup de matériaux rares qui entrent en ligne de compte, comme l’extraction du lithium par exemple [...] Il y a des coûts de transport importants reliés à ça», indique M. Caron.
Pour cette raison, l’hydrogène pourrait trouver sa place sur le marché québécois.