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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

Un suspect énigmatique, une disparition non résolue: le nouveau polar de l'autrice Julie Rivard

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Josée Boileau

2 mars à 9h
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Une disparition non résolue refait surface après des années, un suspect énonce de curieux indices avant de disparaître... Comment le détective Hansen pourra-t-il s’y retrouver? 

Photo fournie par Hugo Québec
Photo fournie par Hugo Québec

Avec L’affaire Chanelle Fitch, Julie Rivard consacre un quatrième livre à Henrik Hansen, le sergent-détective qu’elle a créé. Mais nul besoin de connaître la série pour suivre ces nouvelles aventures.

L’autrice, qui a par ailleurs plusieurs autres romans dans son répertoire, donne suffisamment de précisions pour que l’on comprenne là où en est son personnage central, tant professionnellement que dans sa vie de couple.

Surtout, l’intrigue est assez forte pour que l’on soit très curieux d’en connaître le dénouement. Car on n’est pas dans une affaire ordinaire ici, même si l’histoire se déroule en Estrie, non loin de Magog, un coin du Québec trop fréquenté pour être mystérieux.

Les agents du poste régional de la Sûreté du Québec sont en effet bien embêtés. Ils ont arrêté un homme qui se promenait nu dans les champs, en plein automne frisquet, et qui se prétend responsable de la disparition d’une mère et de son bébé survenue 16 ans plus tôt...

Henrik Hansen a été mêlé au dossier des disparus de Fitch Bay. Du poste de la SQ de Mascouche où il travaille, on l’envoie donc à Magog rencontrer ce Richard Rail qui a beaucoup à dire, et qui divague encore plus!

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Mais divague-t-il vraiment ou mène-t-il les policiers par le bout du nez? Sous ses dehors rustres et débraillés, l’homme est brillant. On embarque donc pleinement dans la quête des policiers qui tentent de démêler les références nébuleuses de Rail qui renvoient à des temps anciens et à un jeu en ligne.

Or, juste comme l’enquête semble enfin cheminer, Rail décède. Ce n’est pas un divulgâcheur que de le dire, mais un tournant à la moitié du livre. Comment les policiers arriveront-ils maintenant à distinguer le vrai du faux des propos du suspect? D’autant qu’une enquête sur le passé n’est jamais prioritaire aux yeux de la hiérarchie policière...

Le quotidien d'une enquête

Julie Rivard sait déployer son récit de manière à nous tenir en haleine, mais elle le fait en restant très terre à terre, collée au quotidien d’une enquête policière.

On voit comment Hansen travaille concrètement, sur un pied d’égalité, avec l’équipe de Magog tout comme avec différents spécialistes, notamment une neuropsychologue. La vérification des indices est bien expliquée, de même que le travail particulier d’un chien pisteur de cadavres, propriété d’une adolescente dégourdie!

Et il y a cette sympathique manière d’intégrer Guillaume Volta, détective inventé par Steve Laflamme, un autre auteur de polars québécois. Cette rencontre de deux fictions témoigne de la vitalité des romans policiers d’ici.

Mentionnons enfin que la maison d’édition souligne que le roman de Julie Rivard relève de la littérature New Romance, qui cible un public féminin, en alliant ici polar et romance. C’est restreindre la portée du récit; il s’agit d’un bon polar, point! Les amateurs du genre n’ont plus qu’à le vérifier.

DIDIER DEBUSSCHERE/JOURNAL DE QUEBEC
DIDIER DEBUSSCHERE/JOURNAL DE QUEBEC

L’affaire Chanelle Fitch
Julie Rivard
Hugo Québec
348 pages
2025

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