La folle progression de Samuel Montembeault
Jonathan Bernier
Dominique Ducharme a glissé l’information en douce, jeudi soir, après le match à Vegas. Blessé au bas du corps, Jake Allen devra s’absenter pour les huit prochaines semaines.
Avec Carey Price déjà sur la touche, il reviendra donc à Samuel Montembeault de monter la garde.
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«Ça fait longtemps que je n’ai pas occupé le poste de gardien numéro un. Ça remonte à mes années dans le junior, a indiqué le Bécancourois dont l’expérience se limite à 41 matchs dans la LNH. Je suis content, c’est un beau défi.»
«C’est la première fois depuis le début de ma carrière dans la LNH que j’ai la chance de jouer plusieurs matchs consécutifs. J’ai hâte de saisir cette occasion», a-t-il ajouté.
Venu en relève à Allen, le 12 janvier, puis à Cayden Primeau, le 17, Montembeault a vu de l’action dans les huit dernières rencontres.
On parle du même gardien que Ducharme a gardé au bout du banc pendant pratiquement un mois, en novembre et décembre, alors qu’il croyait toujours aux chances de son équipe de participer aux séries éliminatoires.
«On note une belle progression depuis qu’il est arrivé. Il avait des choses à travailler, ce qu’il fait avec Éric (Raymond, l’entraîneur des gardiens de but). On voit que, graduellement, tout s’assemble. C’est comme un casse-tête, a illustré Ducharme. Il est de plus en plus à l’aise. Ça paie pour lui et pour l’équipe.»
De plus en plus confiant
Pour payer, ça paie. Ses prouesses des deux derniers matchs, au cours desquels il a repoussé un total 104 rondelles (sur 111 tirs) sont directement responsables des trois points que le Canadien a été en mesure de récolter sur une possibilité de quatre.
Pas surprenant qu’il se soit livré à des traitements, samedi, au lieu de sauter sur la glace.
«Oui, c’est beaucoup de travail, mais ça me permet de rester dans le match. Je me sens super bien quand je joue. L’important, c’est d’être constant et d’offrir les meilleures performances à chaque match.»
Cette confiance et cette constance semblent avoir pris naissance lors du match du 28 décembre à Tampa. Dans cette rencontre où il est passé à 20 secondes de remporter son deuxième match de la saison.
«C’était mon premier match en un mois. Ça avait bien été, alors c’était bon pour la confiance, s’est-il souvenu. Quand tu joues aux deux jours, si tu donnes un mauvais but ou que tu connais un mauvais match, tu sais que tu peux te reprendre immédiatement au lieu d’attendre un autre mois.»
Primeau face à l’Avalanche
Sentant encore possiblement le caoutchouc brûlé, le gardien de 25 ans obtiendra congé, samedi soir. C’est à Cayden Primeau que reviendra la lourde tâche de stopper la grosse machine de l’Avalanche, toujours invaincue en 2022 (10-0-1).
Il s’agira d’un cinquième départ pour le gardien de 22 ans avec le Tricolore cette saison. Jusqu’ici, il a connu sa part d’ennuis en étant retiré du match à deux occasions.
D’ailleurs, puisqu’il est considéré comme le gardien d’avenir de cette concession, on peut se demander si Primeau ne serait pas mieux de retourner dans la Ligue américaine et de voir de l’action sur une base régulière avec le Rocket.
En deux saisons et demie, en raison des différents rappels, de son séjour sur l’escouade de réserve et de la COVID, il a été limité à 66 matchs chez les professionnels.
À ce rythme, il atteindra les 200 matchs requis, selon les experts, pour connaître le véritable potentiel d’un gardien de but, à l’âge... de 29 ans.
«Notre situation ne nous donne pas le choix. Dans un monde idéal, avec tous nos effectifs en santé, il jouerait le plus souvent possible. Mais, on n’a pas ce luxe-là», a laissé tomber Ducharme.
Gallagher, bientôt
À l’instar de Montembeault, Jonathan Drouin, Josh Anderson, David Savard et Jeff Petry ont eu recours à quelques traitements.
Ducharme a mentionné qu’il touchait du bois, espérant que tout ce monde soit à son poste face à l’Avalanche.
«On ne veut pas retomber dans la même situation qu’il y a quelque temps. On commence à avoir un groupe plus constant», a déclaré le Joliettain.
Parlant de bobo, Ducharme a affirmé que Brendan Gallagher devrait recommencer à s’entraîner avec ses coéquipiers au cours de la semaine prochaine.
Incommodé par une blessure au bas du corps, l’attaquant n’a pas joué depuis le 31 décembre, en Caroline. Il a raté les six derniers matchs.
PLUS GRAND NOMBRE D’ARRÊTS DANS UN MATCH
Wayne Thomas
Arrêts: 53
Date: 13 mars 1974
Adversaire: Pittsburgh
Carey Price
Arrêts: 53
Date: 14 novembre 2009
Adversaire: Nashville
Jacques Plante
Arrêts: 52
Date: 13 novermbre 1955
Adversaire: Chicago
Antti Niemi
Arrêts: 52
Date: 15 janvier 2019
Adversaire: Floride
Samuel Montembeault
Arrêts: 49
Date: 20 janvier 2022
Adversaire: Vegas
*Jeff Hackett, Jacques Plante, Patrick Roy, Jocelyn Thibault et Carey Price ont également connu des soirées de 49 arrêts.