Publicité
L'article provient de 7 jours
Culture

Tout sur la comédienne qui incarne Me Biron dans Indéfendable

Partager

Marie-Claude Doyle

2024-04-01T19:01:33Z
Partager

À l’écran, elle est la détestable Me Biron dans Indéfendable, mais dans la vie, Marie-Laurence Lévesque est tout le contraire de son personnage. Rencontre avec une comédienne qui rêvait depuis longtemps de jouer un rôle aux antipodes de ce qu’elle est.

• À lire aussi: Léo et André victimes de vandalisme dans Indéfendable

• À lire aussi: Voici quand Anne-Élisabeth Bossé sera de retour dans Indéfendable

Dès les premiers instants de la conversation, la voix chaleureuse de Marie-Laurence Lévesque résonne au bout du fil, en contraste avec la froideur de Me Sandra Biron, la procureure de la Couronne qu’elle campe dans Indéfendable et qui s’est retrouvée dans l’eau chaude en raison d’une dispute avec un piéton qui l’a accusée de conduire en état d’ébriété. «Elle (Me Biron) est très affirmée dans sa façon de voir les choses, dans son acharnement, mais elle a un peu goûté à sa propre médecine et ça a ouvert des failles chez le personnage. J’étais contente d’avoir à jouer ça.»

Avouons que Me Biron a tout de la personnalité polarisante. «Les gens aiment la détester et qu’elle mette des embûches aux protagonistes du cabinet de Lapointe, Macdonald & Desjardins.» À la défense de son personnage, la comédienne a voulu lui insuffler un peu d’humanité. «Il y a quelque chose dans sa façon de voir les choses, dans ses idées arrêtées, qui la rendent humaine, touchante, malgré son caractère. J’étais très contente d’avoir la chance de jouer un personnage au tempérament aussi fort, parce que ce n’était pas d’emblée des personnages pour lesquels on me “castait”. J’avais ce désir d’aller à fond dans une proposition assez loin de moi.»

Publicité

De Chicoutimi à Montréal 

Seule dans sa famille à être dans les arts, la cadette d’une fratrie de trois enfants a grandi dans un milieu où la musique et le cinéma occupaient une place prépondérante. «Le fait que je me dirige en théâtre n’a pas été une évidence pour mes parents. Je n’étais pas l’enfant qui montait des spectacles de marionnettes. Plus jeune, ce qui m’attirait du métier de comédienne, c’était l’infini de possibilités de rôles que je pouvais me retrouver à interpréter, en plus d’explorer qui je suis et ce que j’aimerais être.» Il y a plus de 21 ans, la Chicoutimienne d’origine s’est installée à Montréal pour ses études, ville où habite également son frère qui est professeur dans un cégep. Sa soeur est demeurée dans leur patelin natal et travaille à l’Université du Québec à Chicoutimi.

À la suite de ses études collégiales en arts et lettres, profil cinéma et communication, elle a été acceptée à sa première tentative à l’École supérieure de théâtre de l’UQAM, où elle a obtenu son diplôme en 2007. «Ça m’a confirmé que c’était ce que je voulais faire dans la vie, mais ce n’est pas un métier qui est facile. Il y a des périodes très fastes et d’autres plus creuses. J’ai vu beaucoup de mes amis faire autre chose. J’ai eu deux enfants. Il y a donc eu les grossesses et les congés de maternité. J’ai eu la chance de continuer à avoir des opportunités, comme Indéfendable.»

La comédienne mentionne qu’elle s’est d’ailleurs fait offrir le rôle de Me Biron sans avoir à passer d’audition. «C’est sûr qu’il y a des moments où c’est difficile et où on peut se décourager, mais après tout ce temps, j’aime encore jouer. Jamais je ne me suis dit que ça ne me tentait plus de faire ce métier. J’espère pouvoir continuer à le faire le plus longtemps possible.» Elle a aussi ajouté une corde à son arc en suivant un cours en scénarisation à L’inis il y a quelques années. Elle travaille actuellement sur des petits projets d’écriture.

Un soutien pour ses filles

Il y a 12 ans, elle a rencontré son amoureux, Maxime, enseignant en histoire et géographie au secondaire, par l’entremise d’amis communs. Ils ont eu deux filles, maintenant âgées de huit et quatre ans. «Ma plus grande suit des cours de danse. Si une de mes enfants démontre de l’intérêt pour le jeu, je serai là pour la soutenir et l’accompagner. Comme je sais que c’est difficile, je serai bien outillée pour la conseiller, mais en toute connaissance de cause, ce n’est pas moi qui vais pousser pour leur dire d’y aller et que c’est un milieu facile. Elles sont à l’âge où elles ont plein d’intérêts variés, et je trouve ça formidable. On verra éventuellement où tout ça va les mener.»

On peut voir Marie-Laurence Lévesque dans Indéfendable, du lundi au jeudi à 19h, à TVA.

À VOIR AUSSI:

Publicité
Publicité

Sur le même sujet