Tout pour se faire entendre
Les manifestants ont utilisé autant les klaxons que les pancartes vulgaires pour passer leur message
Nora T. Lamontagne
La tranquillité légendaire d’Ottawa a été troublée de nouveau Dimanche par des hordes de manifestants qui ont pris les grands moyens pour faire entendre leur exaspération contre tout et n’importe quoi.
Bottes aux pieds et string aux fesses par un ressenti de -18 °C, ce manifestant sans-gêne réclamait la démission du premier ministre Justin Trudeau, un thème récurrent parmi la foule.
Au-delà de la vaccination obligatoire des camionneurs, ils étaient nombreux à s’opposer au port du masque à grand renfort de sacres.
- Écoutez la chronique de Félix Séguin au micro de Richard Martineau sur QUB radio :
Les « Farfadaas », un regroupement québécois de complotistes, ont mis un genou à terre devant le parlement canadien tandis que l’un des leurs criait « ça, c’est à nous ! » Une manifestante de Sherbrooke présente à Ottawa nous a dit avoir été intimidée et agressée physiquement par certains de leurs membres dimanche et a qualifié le groupe de « honte ».
Ce camion tout-en-un du « convoi pour la liberté » dénonce autant le gouvernement Trudeau que « l’apartheid médical » à un jet de pierre du parlement canadien. « J’ai l’doua chu camionneur », précise l’une des affiches.
On se serait parfois cru à un rallye de Donald Trump à voir les drapeaux de certains manifestants, comme celui-ci qui revendique le deuxième amendement prévu à la Constitution américaine (le droit de porter une arme).
- Écoutez l'entrevue de Richard Martineau avec le camionneur Frédéric Bisson sur QUB radio :