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L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

«Convoi pour la liberté»: prêts à rester longtemps

Des camionneurs ont des provisions de nourriture, d’alcool, de cannabis et d’essence pour des semaines

Des camionneurs ont l’intention de faire le pied de grue devant le parlement durant la prochaine semaine.
Des camionneurs ont l’intention de faire le pied de grue devant le parlement durant la prochaine semaine. Photo Agence QMI, Maxime Deland
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Francis Pilon et Clara Loiseau

2022-01-30T00:34:47Z
2022-01-30T03:40:27Z
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Les résidents d’Ottawa n’ont pas fini d’entendre des klaxons dans leur centre-ville, puisque les camionneurs du « convoi pour la liberté » ont l’intention de stationner et de faire le party devant le parlement pour encore des semaines. 

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« Je ne bouge pas d’ici jusqu’à ce que Trudeau annule l’obligation du vaccin pour les truckers à la frontière. Je suis prêt à rester durant des semaines », lance derrière le volant de son camion Tyler Armstrong, 25 ans, venu de Hamilton, en Ontario. 

Tyler Armstrong, 25 ans, est prêt à rester sur place durant des semaines.
Tyler Armstrong, 25 ans, est prêt à rester sur place durant des semaines. Photo Francis Pilon

Une centaine de camionneurs comme lui font le pied de grue devant le parlement depuis vendredi. Leur convoi, composé surtout de camions et de roulottes, s’étale sur 700 mètres sur la rue Wellington. 

Photo Agence QMI, Maxime Deland
Photo Agence QMI, Maxime Deland

Une portion de celle-ci s’est carrément transformée en discothèque à ciel ouvert samedi soir. Des policiers étaient aux quatre coins du centre-ville pour surveiller les fêtards.

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Photo Agence QMI, Maxime Deland
Photo Agence QMI, Maxime Deland

D’ailleurs, vers 20 h, des feux d'artifice ont explosé dans tous les sens. À voir comment ils déambulaient dans les rues, on observait que plusieurs manifestants étaient en état d’ébriété. Aucun débordement n’a eu lieu. 

Photo Agence QMI, Maxime Deland
Photo Agence QMI, Maxime Deland

Le Journal s’est entretenu, samedi, avec une dizaine de camionneurs qui affirmaient « ne plus avoir rien à perdre » après 22 mois de pandémie. 

Henri, venue avec sa caravan pour le convoi.
Henri, venue avec sa caravan pour le convoi. Photo Francis Pilon

Plusieurs confiaient qu’ils avaient des réserves d’essence et de nourriture pour rester ici durant plusieurs jours. 

Photo Francis Pilon
Photo Francis Pilon

Des génératrices se trouvent à proximité de leur véhicule pour traverser le froid, surtout durant la nuit. La température ressentie était de -31 °C samedi. 

Photo Agence QMI, Maxime Deland
Photo Agence QMI, Maxime Deland

Il ne s’agit pas des seules provisions auxquelles les manifestants ont pensé. De fortes odeurs d’alcool et de cannabis émanaient des véhicules des personnes interrogées vers midi.

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« Les camionneurs ne peuvent plus traverser la frontière pour gagner leur vie. Pourquoi on partirait ? On veut retrouver notre liberté avant de quitter », mentionne entre deux klaxons Tom Ribi, venu de l’Alberta pour l’événement. 

Tom Ribi, camionneur
Tom Ribi, camionneur Photo Francis Pilon

Un siège

Le principal leader du convoi pour la liberté, Patrick King, a expliqué samedi, en entrevue à LCN, que le mouvement était désormais un « siège » devant le parlement. 

« On va rester aussi longtemps qu’il faut pour faire lever les mesures sanitaires au pays », assure M. King. 

Les camionneurs sont d’ailleurs loin d’être épuisés. Au centre-ville d’Ottawa, les résidents ont entendu samedi des klaxons de 8 h le matin à minuit le soir. 

Photo Agence QMI, Maxime Deland
Photo Agence QMI, Maxime Deland

Les bouchons étaient même en forte demande samedi dans les commerces. 

« Tout le monde nous demande ce soir dans quelle rangée ils sont », admet une employée de pharmacie qui se trouve sur la rue Bank. 

Au plus fort de la démonstration qui a débuté vers midi, ils étaient des dizaines de milliers à hurler « liberté ! » et « fuck Trudeau ! »

Un peu de tout

Le Journal a constaté que la foule était plutôt hétéroclite, allant des complotistes aux familles exaspérées par les mesures sanitaires.  

Une famille venue manifester sur la colline parlementaire.
Une famille venue manifester sur la colline parlementaire. Photo Francis Pilon

Contactée à ce sujet, la police d'Ottawa indique que les manifestants ont promis de partir dimanche. 

Toutefois, ils confirment qu’ils devront réévaluer leur plan s’ils restent sur place plus longtemps.

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