Ses proches terrifiés, «mais prêts à se battre»
TVA Nouvelles
Une Québécoise d’origine ukrainienne arrivée au Québec en 2017 craint pour plusieurs membres de sa famille qui sont toujours dans son pays natal, alors que la Russie a commencé ses attaques sur quatre fronts.
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Svitlana Iurchenko regarde avec horreur ce qui se passe depuis le déclenchement de la guerre tôt jeudi matin.
Si des milliers d’Ukrainiens veulent quitter les zones à risque, dont la capitale Kiev, ses proches veulent se défendre.
«Il sont prêts à se battre parce qu’on ne peut pas quitter l’Ukraine! C’est notre pays, ils restent là, dans cette maison», explique-t-elle en entrevue à Mario Dumont. «Ils sont terrifiés, mais prêts à se battre. Ce qu’on voit c’est choquant, c’est terrifiant![...] Il y a des morts partout. »
Elle raconte que ses proches se sont réveillés en raison du bruit des bombardements, à Kiev notamment.
Les prochaines heures et les jours à venir risquent d’être difficiles pour la famille. S’il reste encore des produits dans les épiceries, le carburant ou le gaz pourrait se faire rare rapidement, croit Mme Iurchenko.
«Ils essaient de stocker un peu plus [la nourriture] car on ne sait pas comment ça va se développer tout cela.»
Encore pire, la destruction des infrastructures de communication pourrait l’empêcher de communiquer totalement avec sa famille, déjà elle rapporte avoir du mal à les contacter.
«Il était 22h hier quand on essayait de contacter notre famille, j’ai parlé avec mon père et après cela, ç’a coupé. Je l’ai recontacté et ç’a coupé encore, donc ça change tout le temps. On ne sait pas vraiment ce qui se passe», déplore-t-elle impuissante.
Elle appelle finalement le gouvernement canadien à imposer plus de sanctions à la Russie afin de régler le conflit le plus rapidement possible.
Écoutez le témoignage de Magdaline Boutros, journaliste au Devoir qui était en Ukraine pour couvrir la crise :