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L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

Plus de 70 policiers ont reçu un avertissement pour non-respect des mesures sanitaires

Photo tirée de Facebook
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Photo portrait de Dominique  Scali

Dominique Scali

2022-07-16T11:37:47Z
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Au moins 71 policiers québécois se sont fait taper sur les doigts pour non-respect des mesures sanitaires alors que les agents de la paix ont été à plusieurs moments responsables de les faire appliquer.

• À lire aussi: Des dizaines de travailleurs punis pour leurs propos antivaccins ou anti-mesures sanitaires

«C’est ironique. C’est un peu comme de dire : faites ce que je dis, mais pas ce que je fais», commente le policier retraité François Doré. 

À Terrebonne, 28 policiers ont reçu un avis administratif découlant de trois situations survenues à l’extérieur de leur travail, alors que ce petit corps policier n’en compte qu’environ 220. 

À Longueuil, au moins 21 policiers ont fait l’objet de mesures disciplinaires pour une raison semblable depuis le début de la pandémie. 

Rassemblements interdits

À Gatineau, 10 policiers ont été sanctionnés, dont 8 en lien avec un rassemblement. 

Comment expliquer qu’ils aient été punis pour des faits survenus en dehors du travail? 

«Ils doivent en quelque sorte servir de modèle. Tu ne peux pas défaire de la main gauche ce que fait la main droite», image François Doré. 

«Parallèlement, ce sont des humains eux aussi», rappelle-t-il. 

Au plus fort de la crise sanitaire, les policiers avaient pour rôle de donner des contraventions aux citoyens qui se rassemblaient en trop grand nombre ou qui défiaient le couvre-feu. 

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Or, au moins 71 d’entre eux ont été avertis, punis, ou ont fait l’objet d’une enquête interne en lien avec les mesures sanitaires, selon les données obtenues par Le Journal auprès de tous les corps de police. 

Les chiffres ne sont toutefois pas exhaustifs puisque de grands corps policiers comme la Sûreté du Québec et le Service de police de la Ville de Montréal n’ont pas fourni les leurs. 

Quelques complotistes

Certains cas de policiers qui ont affiché leurs croyances conspirationnistes ont également été médiatisés, comme celui de l’ex-agent Maxime Ouimet. 

Il avait mis dans l’embarras la police de Laval par ses publications, avant de démissionner en octobre 2020. Il a également été reconnu coupable de harcèlement envers un journaliste.  

Trois agents de la Sûreté du Québec (SQ) ont aussi été mutés à des tâches administratives après avoir pris part à une assemblée d’adeptes de la mouvance complotiste en décembre 2021, publiait Le Journal cet hiver. 

Ils ont depuis réintégré leurs fonctions d’origine, indique la SQ.  

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