«On ne consomme pas bien notre électricité», plaide Pierre Fitzgibbon

Le ministre de l’Énergie affirme que les Québécois consomment mal leur électricité et qu’ils devront changer leurs habitudes. Pour les convaincre, il songe à réduire les tarifs pour ceux, par exemple, qui démarrent leur lave-vaisselle durant la nuit.

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Le ministre Pierre Fitzgibbon estime que le comportement des Québécois est mauvais. Ils visent autant les citoyens que les entreprises et les industries. 

«On ne consomme pas bien notre électricité. Si on ne reconnaît pas ça...», a-t-il dit, sans compléter son affirmation. 

Hydro-Québec manquera d’électricité d’ici 2026. La société d’État souhaite économiser 25 000 mégawatts annuellement grâce à l’économie d’énergie. 

«Lorsqu’on parle de sobriété, on parle d’augmenter l’efficience énergétique. 25 térawattheures (...) c’est majeur. Pour ça, il faut que les comportements changent», a réitéré le ministre. 

Jeudi dernier, il a affirmé durant l’étude des crédits que les tarifs d’hydroélectricité pourraient être revus, à la suite de la consultation sur l’avenir de l’énergie. 

«Peut-être que l’on peut moduler pour que ça coûte moins cher. Mon exemple du lave-vaisselle, tout le monde rit de moi, mais j’ai absolument raison. Le lave-vaisselle, le timer, ça coûte deux piastres», a-t-il indiqué, admettant que les Québécois ne souhaitaient pas voir leurs tarifs augmenter. «Ton lave-vaisselle, si tu pars à 2h du matin, ça devrait coûter deux sous du kilowattheure... je dis n’importe quoi, mais on peut moduler à la baisse, pour que les gens y voient un incitatif».

Programmes qui existent

Cependant, les Québécois ont déjà accès à la tarification dynamique qui permet aux clients de participer à des défis. Lorsqu’ils réduisent leur consommation à des moments précis, ils obtiennent des rabais sur leurs factures. 

Toutefois, Hydro-Québec peine à faire connaître ces programmes et attirer les adeptes. En 2023, environ 228 000 clientes et clientes ont opté pour cette offre tarifaire volontaire, confirme Hydro.

Notre Bureau parlementaire révélait en octobre dernier que la société d’État étudie la possibilité d’inscrire automatiquement les nouveaux clients d’Hydro-Québec à la tarification dynamique afin d’augmenter le nombre de participants. 

Hydro désire offrir un contrat de type «opt-in», qui intègre un client à un service sans lui donner la chance de choisir préalablement. Le «opt-out» doit être fait à la demande du client. 

Ainsi, ils participeraient à l’un des programmes fixant la tarification selon l’heure de consommation, mais auraient toujours le choix de s’en retirer ensuite. 

Entre-temps, le ministre Pierre Fitzgibbon considère que «ça prend de l’éducation» pour changer les comportements.