Les libéraux demandent «un dernier sursaut de leadership» à Hydro-Québec
Gabriel Côté
Insatisfaits par la consultation mise en place par le gouvernement dans le cadre des travaux pour moderniser la loi sur Hydro-Québec, les libéraux demandent à la société d’État de lancer une consultation sur l’avenir énergétique du Québec.
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Depuis deux ans, la société d’État demande au gouvernement de mettre à jour la loi qui la régit afin qu’elle puisse s’arrimer à la réalité d’aujourd’hui.
En vue de cette modernisation, plusieurs acteurs du secteur de l’énergie participeront à une journée de consultation, avec le ministre de l’Énergie Pierre Fitzgibbon, le 15 mai prochain. Une consultation en ligne se poursuivra ensuite jusqu’au début du mois d’août.
Les libéraux jugent que cela est insuffisant. «François Legault ne propose qu’une timide journée de discussions sur cet enjeu pourtant crucial pour l’économie du Québec. C’est une consultation de façade», a tonné le chef intérimaire du PLQ, Marc Tanguay, en entrevue.
«Leur consultation n’est même pas commencée qu’ils nous confirment qu’il y aura un projet de loi cet automne à propos de la loi sur Hydro-Québec. C’est clair que le projet de loi est déjà en rédaction, on ne peut pas déposer un projet de loi cet automne si ce n’est pas le cas. Ils consultent juste pour dire : ‘’on a consulté’’», a-t-il ajouté.
Marc Tanguay demande donc à Hydro-Québec d’organiser elle-même une consultation plus vaste, dans ce qu’il avoue être un «dernier recours».
«On leur demande un dernier sursaut de leadership», a-t-il laissé tomber.
Le chef libéral admet toutefois qu’il n’a pas encore eu d’échange avec Hydro-Québec à ce sujet. «Mais on va leur envoyer une communication, c’est très clair, pour les inviter à assumer un leadership», a-t-il dit.
La réponse de la société d’État permettra, selon M. Tanguay, de «mesurer à quel point Hydro-Québec est inféodé ou pas auprès du gouvernement».
En outre, les libéraux déplorent que le PDG actuel d’Hydro-Québec, Pierre Despars, soit intérimaire, car cela ouvrirait la porte à de l’ingérence politique.
«Ça permet davantage à ceux qui se considèrent au-dessus, comme Pierre Fitzgibbon, d’essayer de contrôler Hydro-Québec», a conclu Marc Tanguay.