Publicité
L'article provient de 7 jours
Culture

Marc-André Grondin se confie sur la conciliation travail-famille plus facile cette année

Partager

Patrick Delisle-Crevier

2023-09-02T10:00:00Z
Partager

Marc-André est la vedette du film Richelieu, du réalisateur Pierre-Philipe Chevigny, dans lequel il tient le rôle de Stéphane, un patron en apparence un peu sans cœur. L’artiste nous parle de ce projet, mais aussi de la série Doute raisonnable et de la venue, à la fin de l’année, de son troisième enfant — son deuxième avec sa conjointe, la comédienne Sarah-Jeanne Labrosse.     

• À lire aussi: Marc-André Grondin souligne l'anniversaire de Sarah-Jeanne Labrosse avec une rare photo de couple

• À lire aussi: Sarah-Jeanne Labrosse et Marc-André Grondin attendent un deuxième enfant

Marc-André, ce rôle dans Richelieu te mène vraiment là où on t’a rarement vu, non?
Oui, c’est un beau rôle de composition et c’est un beau personnage. J’aime devoir changer mon physique, ma façon de parler, et bâtir quelque chose de moi pour un rôle. J’ai pu me le permettre avec ce film, et tout ça dans un univers qu’on ne voit pas souvent, autant au cinéma qu’à la télévision. Le réalisateur Pierre-Philippe Chevigny est aussi incroyablement talentueux et c’est difficile de croire que c’est son premier long métrage, qu’il s’agisse de l’écriture ou de sa préparation sur le plateau, où il était fort impressionnant. C’est vraiment une belle rencontre.

Publicité

Qu’est-ce qui t’a charmé dans ce projet?
Le scénario, tellement bien abouti et bien travaillé. Il y a aussi toute la pertinence sociale et politique, sans que ce soit trop appuyé. C’est un long métrage qui n’est pas revendicateur, mais qui l’est en même temps. C’est une critique d’un système qui est nécessaire et qui donne une voix à des gens qui n’en ont pas souvent. Bref, je pouvais difficilement passer à côté!

• À lire aussi: Sarah-Jeanne Labrosse partage une photo de son fils et il est le parfait sosie de son père

Parle-moi de ton personnage.
Stéphane est cadre dans une usine de transformation de légumes et c’est un gars normal qui a gravi les échelons. Il a fait de la job de bras et s’est finalement retrouvé boss. Une mégacorporation internationale a racheté cette usine et il doit répondre à la pression. Sur le papier, mon personnage est le méchant de l’histoire, mais quand tu vois le film, tu comprends assez bien qu’il n’y a personne de méchant dans cette histoire. C’est le système qui l’est. Tout le monde tente de survivre comme il le peut. La multinationale exploite l’usine, et le boss de cette usine, lui, exploite les travailleurs immigrants qui, eux, s’exploitent entre eux. Il y a un examen de conscience général à faire sur le système au complet.

Que retiens-tu de ce tournage?
Nous avons tourné à Laval. Ç’a été un super beau tournage, avec une belle ambiance sur le plateau. Il y avait beaucoup d’Espagnols qui parlaient dans leur langue. Moi, je tentais de comprendre et je demandais à Ariane Castellanos, l’une des actrices principales du film, de me traduire le tout. La plupart des scènes ont été tournées en plan séquence, ce qui amène un rythme fort intéressant. C’est du cinéma dans la pure tradition, comme quand j’étais petit et qu’on tournait en pellicule. Lors de la première scène, j’étais complètement tétanisé par le plan séquence à tourner. Ç’a été ce qui se rapprochait le plus pour moi de mon angoisse de faire du théâtre.

Publicité

Pourquoi as-tu l’angoisse de faire du théâtre?
Je ne fais pas de théâtre et c’est volontaire de ma part. Ce n’est pas la forme d’art qui me touche le plus, même en tant que public. Plus jeune, le théâtre ne m’intéressait pas tant. Je suis un enfant du cinéma et de la télévision, c’est ce qui me plaît le plus. J’ai essayé de faire du théâtre au secondaire, et j’ai tellement été stressé que je m’en suis rendu malade. Je suis très timide quand je dois jouer devant un public et c’est la même chose pour les entrevues devant les caméras. Quand je suis passé à Tout le monde en parle, les gens m’ont trouvé ténébreux, mais en réalité, j’étais complètement tétanisé. Avec le temps, je m’adoucis un peu par rapport à ça, mais c’est toujours difficile. Il y a quelques années, j’ai fait une lecture publique devant 4000 personnes dans le cadre du TIFF (Festival international du film de Toronto). Je pensais qu’après quelques pages de lecture mon trac allait passer, mais non, ç’a été ainsi pendant toute la lecture. C’était terrible!

Photo : Julien Faugere / TVA Publications
Photo : Julien Faugere / TVA Publications

• À lire aussi: Marc-André Grondin souhaite être un père présent pour ses enfants

Si un jour on t’offre un petit rôle dans une pièce au TNM, tu vas donc dire non?
Je vais assurément dire non. Bon, il ne faut jamais dire jamais, parce que je sais que dans ma vie, j’ai dit jamais plein de fois et, finalement, je l’ai fait. Mais il y a peu de chances que je me retrouve un jour à jouer au théâtre. Je ne me vois pas faire ça. Il y a un blocage et je pense que mon plaisir, dans ce métier, je le trouve dans la cinématographie. Je suis zéro angoissé quand je dois jouer un rôle devant les caméras. Autant je suis super timide sur un plateau de télévision à faire une entrevue, autant je suis complètement différent quand je joue. Je suis vraiment plus à l’aise. Même à l’époque où je faisais de la musique, je refusais de faire des solos de batterie parce que je ne voulais pas attirer l’attention sur moi.

Et au quotidien, ça se passe comment?
Je ne suis pas celui qui va courir les foules et les événements mondains. Quand j’étais jeune, j’allais voir tellement de spectacles! Mais, en vieillissant, on dirait que ça me tente moins. Je ne suis pas réservé dans la vie avec le monde que je connais, mais je suis timide socialement. Du reste, je ne fais pas ce métier-là pour aller chercher de l’attention. Je le fais pour le plaisir de le faire, parce que j’ai grandi là-dedans et que j’aime être sur les plateaux.

Comment est née ton envie de faire ce métier?
À cause de mon grand frère, Mathieu, qui était comédien. Il a commencé avant moi et ma mère l’accompagnait, donc moi aussi. À un moment donné, il a passé une audition pour une pub et on m’a demandé de la passer moi aussi, même si j’étais trop jeune pour le rôle. J’ai continué, et mon frère et moi avons joué tous les deux dans la série Un signe de feu. Je n’ai jamais arrêté par la suite.

Publicité

Ton frère Mathieu fait maintenant autre chose et a délaissé le métier de comédien. Y as-tu pensé, toi, à un certain moment?
Oui, et j’y pense encore. Pour moi, rien n’est acquis dans ce métier et je vais peut-être me lever un matin avec l’envie de faire autre chose. J’adore ce métier et j’ai un grand attachement pour les plateaux. Mais, si un jour tout s’arrête, ce sera OK. Je travaille aussi en production et j’ai quelques projets en développement.

Photo : Julien Faugere / TVA Publications
Photo : Julien Faugere / TVA Publications

• À lire aussi: Marc-André Grondin et Julie Perreault s’ouvrent sur leur complicité dans Doute raisonnable

Quel genre d’été as-tu passé?
Un très bel été en compagnie de Julie Perreault sur le plateau de la prochaine saison de Doute raisonnable. J’ai vraiment une belle complicité avec cette fille et c’est un plaisir de travailler avec elle. Je peux dire que ça bouge dans ce nouveau volet et qu’il y a beaucoup d’action. La saison trois sera vraiment incroyable.

Tu as travaillé tout l’été et Sarah-Jeanne aussi. La conciliation travail-famille a-t-elle été difficile?
Ç’a été pas mal plus relaxe et facile que l’été dernier. Notre petit Lawrence a plus d’un an, maintenant, et c’est donc plus simple. L’été dernier, Sarah-Jeanne faisait Révolution et Les révoltés, et notre fils avait à peine quelques semaines. Mais là, avec un autre enfant qui s’en vient, ce sera encore plus facile, puisque nous prendrons un petit congé pour vivre ça en famille. Notre enfant est attendu pour la fin de l’année; nos tournages seront alors terminés. 

Publicité

Te voilà en couple et papa de trois enfants, dont deux avec Sarah-Jeanne. Qui l’aurait cru?
Disons que l’arrivée de Sarah-Jeanne est venue changer beaucoup de choses dans ma vie et je ne m’attendais pas à être papa de trois enfants. Je n’avais pas fermé la porte à l’idée d’un autre enfant, mais il fallait bien que je rencontre la bonne fille, et je l’ai trouvée avec Sarah-Jeanne, qui est fantastique. J’avais déjà une fille, qui a maintenant huit ans et demi, et si je n’avais pas eu d’autres enfants, j’aurais quand même été super heureux. Mais Sarah-Jeanne et les enfants, c’est un super beau cadeau dans ma vie. C’est souvent un joli casse-tête d’horaires pour nous deux, mais ce n’est rien, comparé à tout le bonheur que nous apporte cette nouvelle vie de famille. On a des enfants vraiment le fun. Ma grande est extraordinaire avec son petit frère et elle aide beaucoup. Mon fils, Lawrence, est un enfant super et je suis certain que le prochain le sera aussi.

Es-tu le genre de papa que tu pensais être? Es-tu différent de celui que tu étais avec ta fille il y a huit ans?
Ah oui, je suis beaucoup plus en contrôle et, surtout, j’ai plus d’expérience! Je vais être encore plus à l’aise avec le troisième, puisque je vais avoir l’expérience du deuxième. Avec le temps, on est moins stressé et on anticipe un peu plus chaque chose. On gagne en confiance. La vision que j’avais d’être parent avant de l’être et le père que je suis, ce sont deux choses différentes. Disons que je suis pas mal moins cool que je le pensais et que je suis beaucoup plus protecteur. Je me rends compte que Sarah-Jeanne et moi avons eu de bons modèles, et nous tentons d’être aussi bons qu’eux.

Publicité

Savez-vous quel est le sexe du troisième bébé?
Non, nous ne le savons pas. Nous avions voulu garder la surprise pour Lawrence et nous faisons la même chose avec le bébé à venir. Nous allons avoir la surprise à sa naissance et nous espérons surtout que ce sera un bébé en santé.

Photo : Julien Faugere / TVA Publications
Photo : Julien Faugere / TVA Publications

Vas-tu être le genre de papa qui se rend avec ses enfants à l’aréna pour un entraînement de hockey le dimanche matin?
Je n’ai pas eu ça, moi, et même que je ne sais pas trop ce que c’est. Je suis plus le genre de père qui va voir un spectacle de Blondie avec sa fille sur ses épaules. Sarah a vécu le sport durant son enfance et elle a eu des parents qui l’accompagnaient dans les tournois de tennis. Mes parents à moi me suivaient sur les plateaux. Mais, chose certaine, je vais suivre les passions de mes enfants. 

Sarah-Jeanne est une adepte des rénovations. Avez-vous de nouveaux projets en ce sens?
En ce moment, nous faisons une chambre pour le nouveau bébé. J’aime les rénovations comme elle, et je dirais qu’elle a trouvé son match parfait avec moi à ce sujet. On a toujours des idées et il y a toujours quelque chose que nous souhaitons faire. Mais il faut choisir les moments et chaque chose en son temps. En ce moment, avec les enfants et le bébé qui arrive, ce n’est pas le temps d’embarquer dans de gros projets. Mais Sarah-Jeanne peut se lever un matin avec l’envie de repeindre un mur, et je vais embarquer là-dedans moi aussi. Donc, on n’est jamais à l’abri de ce genre de folie! 

En terminant, sur quoi travailles-tu cet automne?
J’ai quelques petites choses ici et là, je termine les tournages de Doute raisonnable. La série IXE-13 va sortir prochainement, et il y a aussi une coproduction avec la France. Et puis je donne de mon temps à la Fondation Evenko; ça consiste à récolter de l’argent pour faire don d’instruments de musique dans des écoles défavorisées. C’est quelque chose qui me tient vraiment à cœur. Sinon, je vais être en congé de paternité avec ma petite famille de trois enfants. 

Richelieu prend l’affiche le 1er septembre.
La troisième saison de
Doute raisonnable sera présentée à Radio-Canada dès janvier 2024.
IXE-13 sera présentée à Club illico en 2024.
Pour en savoir plus
sur la Fondation Evenko.

À VOIR AUSSI: 22 vedettes québécoises qui ont commencé leur carrière quand elles étaient enfants

Publicité
Publicité

Sur le même sujet