Manifestation antivaccin devant une école de Québec: la loi adoptée jeudi est déjà bafouée
Jean-François Racine
Le militant antivaccin François Amalega Bitondo pourrait recevoir un constat d’infraction d’au moins 1000 dollars pour s’être rendu, vendredi, devant l’école Joseph-François-Perreault, à Québec, pour distribuer des documents aux enfants.
• À lire aussi: La loi pour repousser les manifestations en lien avec les mesures sanitaires adoptée
• À lire aussi: Manifestations contre les mesures sanitaires: le projet de loi décrié par la Ligue des droits et libertés
L’Assemblée nationale a adopté jeudi un projet de loi visant à interdire les manifestations antivaccin à moins de 50 mètres des écoles, des garderies et des hôpitaux.
Moins de 24 heures plus tard, l’individu était présent devant l’établissement scolaire « à moins de 50 mètres », selon ses propres paroles. Des écoliers se rendaient à ce moment à la manifestation pour le climat qui se tenait simultanément un peu partout.
Des aveux
Dans une vidéo de 25 minutes, il affirme qu’il est prêt à en subir les conséquences. Des professeurs lui ont demandé de quitter les lieux à de nombreuses reprises. La police est également intervenue.
« On essaye de rencontrer des jeunes pour leur expliquer ce qui se passe en réalité. Les gens ne sont pas morts de la COVID, mais de maltraitance criminelle », a-t-il mentionné en parlant du CHSLD Herron.
Malgré la réprobation des gens sur place, François Amalega Bitondo a persisté.
« On veut sensibiliser les enfants. On est à moins de 50 mètres. On ne respecte pas le décret dictatorial et fantaisiste d’un gouvernement qui raconte n’importe quoi. »
Une amende
La police de Québec affirme avoir eu un problème avec un individu. Un constat d’infraction n’a pas été donné sur-le-champ, mais l’analyse du dossier pourrait mener à une infraction et à un constat de 1000 $, a précisé le porte-parole David Poitras.
Le militant et d’autres comparses se sont récemment rendus devant l’école Robert-Gravel, dans le secteur Mile End du Plateau-Mont-Royal.
Les policiers ont alors donné une contravention à M. Amalega Bitondo, qui les collectionne. Il aurait amassé 35 500 $ de contraventions depuis le début de la pandémie.