Une centaine de manifestants contre la brutalité policière à Québec
Jacob Cassidy | TVA Nouvelles
Plusieurs voix se sont élevées, samedi, pour dénoncer la brutalité policière depuis la publication de vidéos où on voit des policiers de la Ville de Québec procéder à des interventions musclées.
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Indignées par les événements rendus publics dans les derniers jours, quelques centaines de personnes ont manifesté dans les rues de Québec pour dénoncer la brutalité policière.
«Ce n'est pas une question de racisé ou non racisé. La violence policière inclut le profilage racial. Nous dénonçons cela depuis le mois d'août. Nous avions réalisé la fresque black live mater pour dénoncer la violence policière et le profilage racial», a expliqué Mbaï-Hadji Mbaïrewaye, porte-parole des organisateurs de la marche.
Parmi les manifestants, plusieurs ont affirmé avoir eux-mêmes été victimes de brutalité policière.
«Je ne connais pas aucun ami d'origine immigrante qui n'a pas connu de profilage racial et tout ce qui est brutalité. De voir aujourd'hui nos enfants connaître le même sort que nous ça nous indigne», a déclaré l’un d’eux.
«J'ai peur du profilage racial envers nous les étrangers. On n'est pas vu comme un québécois on est vu toujours comme un étranger.»
«Il y a vraiment du racisme systémique dans la police de Québec. C'est vraiment important que les humains soient traités également.»
La marche s’est terminée du côté de l'Hôtel de Ville, afin de lancer un message clair à l'administration municipale et demander des changements au sein du SPVQ.
«Une enquête indépendante montrerait quelles sont les responsabilités des uns et des autres. C'est quelque chose de récurent. Ce n'est pas quelque chose d'anecdotique», a ajouté Mbaï-Hadji Mbaïrewaye.
Rappelons que dans les derniers jours plusieurs vidéos, montrant des arrestations musclées par des agents de police de Québec ont été partagées sur les réseaux sociaux.
Malgré les questions soulevées par ces gestes, les manifestants souhaitent éviter de mettre tous les policiers dans le même panier: «Il faut que les pommes pourries qui se retrouvent au sein de la police comprennent cela, qu'il faut qu'il y ait des changements qui s'effectuent».
Au départ, un plus grand nombre de personnes et d'organisations étaient attendues à la marche. Toutefois, certains se sont désistés au dernier instant, dont Sol Zanetti de Québec Solidaire, qui préférait ne pas s'associer au mouvement.