Luke Hughes, «l’alpha» américain
![Photo portrait de Kevin Dubé](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fm1.quebecormedia.com%2Femp%2Femp%2FKevin_Dubef9bf5a51-7af8-430c-ab2d-5cacffc5a435_ORIGINAL.jpg&w=3840&q=75)
Kevin Dubé
Jack et Quinn Hughes ont souvent répété que, malgré leurs succès, c’est leur petit frère, Luke, qui était le meilleur joueur dans la famille. S’il est encore beaucoup trop tôt pour l’affirmer avec certitude, force est d’admettre que le cadet de la famille est sur la bonne voie pour donner raison à ses frangins.
Choix de première ronde des Devils en 2021, le quatrième au total, Luke Hughes a écrit l’histoire à sa première saison dans la NCAA avec les Wolverines du Michigan, en terminant avec 17 buts et 39 points, deux records pour un joueur de première année dans les rangs collégiaux américains.
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Le défenseur a particulièrement explosé lors de la deuxième moitié de saison, lorsque quelques gros noms des Wolverines ont quitté l’équipe pour représenter leur équipe aux Jeux olympiques de Pékin, dont Owen Power.
«Je pense que ç’a surtout été une question de confiance dans mon cas. Nous avions des matchs importants à gagner et je me devais d’élever mon jeu d’un cran et de prendre un plus grand rôle.»
Son coéquipier avec les Wolverines la saison dernière, Thomas Bordeleau, a été à même de constater la progression dans le jeu du défenseur de 6 pi 2 po et 183 lb.
«Il a commencé à jouer avec plus d’attitude en se disant qu’il allait faire ce qu’il avait à faire et que, peu importe ce qui arrivait, c’était comme ça qu’il jouait. Je pense qu’il avait dix tirs en moyenne par match et il faisait tout sur la patinoire. Avant, il se disait peut-être que puisqu’il avait moins de temps de glace, il se devait de faire quelque chose de wow à chaque fois qu’il embarquait sur la patinoire. Là, il était plus souvent sur la glace et s’il avait une mauvaise présence, il savait qu’il retournait sur la glace dans 90 secondes. Ça lui a vraiment aidé [sic] à atteindre un autre niveau.»
Rôle accru
Hughes a transposé cette fin de saison à Michigan au Mondial junior, à Edmonton. En trois parties jusqu’à présent, incluant la victoire de 7 à 0 face aux Autrichiens, samedi, il a inscrit cinq points.
«Il joue avec plus de calme et il est meilleur défensivement, dans sa lecture du danger et dans ses décisions avec la rondelle. Quand nous sommes arrivés au camp, il y a quatre ou cinq joueurs qui nous ont sauté aux yeux puisqu’ils s’étaient vraiment améliorés depuis Noël et Luke en faisait partie», a raconté l’entraîneur-chef américain Nate Leaman.
Comme la majorité des autres formations, les États-Unis ont dû composer avec la perte de plusieurs bons éléments qui étaient de l’édition de décembre dernier, dont leur pilier à la défense Jake Sanderson.
Un rôle que Hughes comble depuis le début du tournoi, étant le joueur le plus utilisé avec une moyenne de 21 min 46 s par rencontre, avant celle de samedi.
«Jake Sanderson était un peu notre mâle alpha en défense. Je pense que cette année, dans la LNH, les gens vont être en mesure de voir à quel point il est bon. À Noël, Luke a eu la chance d’apprendre de lui un peu. J’avais d’ailleurs fait un montage des meilleurs moments de Jake que je voulais montrer à Luke juste avant que le tournoi soit annulé. Maintenant, il a pris un peu ce rôle d’alpha avec Brock Faber.»
Hughes assure avoir beaucoup appris du peu de temps qu’il a passé à côtoyer l’espoir des Sénateurs, lors du dernier temps des Fêtes.
«Il y a plusieurs éléments dans son jeu que j’essaie de reproduire, dont sa confiance sur la glace et l’intensité avec laquelle il bataille pour la rondelle. Il a été très bon pour moi, c’est un bon gars et il a fait un excellent travail comme capitaine.»
La LHN attendra
Les partisans des Devils devront attendre une autre année avant de voir le cadet des frères Hughes rejoindre Jack au New Jersey. L’arrière a décidé de retourner à l’Université du Michigan pour une dernière saison avant de faire le saut chez les professionnels.
«Ça n’a pas été une décision difficile pour moi. C’était un peu le plan quand les Devils m’ont repêché. Quand je regarde des défenseurs comme mon frère [Quinn], Zach Werenski ou Cale Makar, qui ont joué deux ans dans la NCAA, je pense que c’est une bonne avenue pour moi aussi.»