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L'article provient de TVA Sports
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Leylah Fernandez : appelez-la «Clay-lah»

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Photo portrait de Jessica Lapinski

Jessica Lapinski

2022-05-29T12:10:44Z
2022-05-30T03:12:43Z
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Le parcours de Leylah Fernandez à Roland-Garros fait déjà jaser depuis quelques jours, si bien que certains médias commencent à surnommer la jeune Québécoise «Clay-lah».

Cette contraction de la traduction anglaise de «terre battue» et de son prénom «Leylah» lui allait à merveille dimanche, quand elle s’est qualifiée pour les quarts de finale à Paris pour la première fois de sa jeune carrière.

Combative sur cette surface qui pousse souvent les joueurs dans leurs derniers retranchements, la Lavalloise de 19 ans a livré une autre bagarre dans cette victoire de 6-3, 4-6 et 6-3 aux dépens de l’Américaine Amanda Anisimova, classée 27e favorite.

«Ç’a été un match très difficile, a reconnu une Leylah un peu fatiguée en conférence de presse, après cet affrontement de près de 2 h. Mais ç’a été un match incroyable pour nous deux.»

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Comme elle l’avait fait deux jours auparavant contre la Suissesse Belinda Bencic (14), Fernandez a amorcé la confrontation de façon agressive et rapidement, elle a mené par deux bris.

La belle machine s’est toutefois peu à peu détraquée, notamment en raison des largesses au service de la Québécoise. Elle a malgré tout réussi à empocher la manche à sa seconde occasion.

Anisimova revient en force

Cette fin de set corsée laissait présager que l’Américaine de 20 ans, demi-finaliste à Paris il y a trois ans, n’en avait pas fini avec ce match.

Et comme de fait, Anisimova a commencé à promener Leylah de droite à gauche. Elle a claqué pas moins de 18 coups gagnants dans ce set, laissant Fernandez sans réponse.

Du moins, momentanément. Car comme au troisième tour, la jeune raquette est revenue en force dans la manche ultime. Elle a réussi le bris dès le cinquième jeu et n’a plus regardé derrière.

«Nous avons joué à un très haut niveau, a relevé la 17e favorite, et je suis contente d’avoir pu traverser quelques moments difficiles dans cette rencontre pour avoir une occasion supplémentaire de jouer sur le Philippe-Chatrier [où était disputé le match dimanche midi, heure de France.]»

Toutes des gagnantes

Pour sa première présence en quarts à Roland-Garros chez les pros, la championne de l’édition junior de 2019 croisera le fer mardi avec une gauchère comme elle, l’Italienne Martina Trevisan.

Leylah n’a jamais affronté la 59e mondiale, qui à 28 ans, occupe le meilleur rang de sa carrière. Trevisan est l’une des nombreuses surprises de ce tableau féminin, qui ne compte plus qu’une joueuse du top 10 : la numéro 1, la Polonaise Iga Swiatek.

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Fernandez est d’ailleurs la troisième joueuse la mieux classée toujours en lice. Entre Swiatek et elle, il y a l’Américaine Jessica Pegula, 11e tête de série.

Les deux filles se trouvent dans le haut du tableau et la Québécoise, dans le bas. Mais malgré cette hécatombe chez les favorites et en dépit de son beau parcours sur l’ocre parisien, « Clay-Lah » refuse de voir une ouverture jusqu’en finale.

«Toutes les joueuses qui se retrouvent à cette étape du tournoi sont excellentes, a-t-elle souligné. Je travaille très fort, mais elles aussi ont cette mentalité de gagnantes.»

Heureuse d’avoir joué devant Thierry Henry

Il y avait de la grande visite dans les gradins du Philippe-Chatrier dimanche, pour le match de ronde des 16 entre la Québécoise Leylah Fernandez et l’Américaine Amanda Anisimova, à Roland-Garros. Thierry Henry a été montré sur l’écran géant en pleine rencontre.

L’ancien international français – et ex-entraîneur du CF Montréal – a aussi été vu en train d’applaudir, debout, après la victoire de la Lavalloise.

Grande fan de soccer, Leylah était particulièrement ravie de voir ce grand nom du « foot » savourer ainsi sa performance. Elle l’a d’ailleurs souligné lors de l’entrevue sur le terrain avec la championne 2013 de Wimbledon, la Française Marion Bartoli.

«Je suis très heureuse d’avoir joué devant Thierry Henry !» a-t-elle lancé tout sourire à la foule.

«Quand j’ai vu qu’il était là et qu’il profitait du match, j’étais vraiment contente, parce que c’est un de mes objectifs, que les gens apprécient mon tennis», a-t-elle ensuite raconté en conférence de presse.

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«Et de le voir faire une ovation debout après la rencontre, c’était formidable», a ajouté la 17e favorite.

Fernandez n’a pas regardé la finale de la Ligue des champions, qui se déroulait samedi soir, heure de Paris, au Stade de France, entre Liverpool et le Real Madrid.

Et ce n’était pas de gaieté de cœur : elle a fait l’impasse sur la rencontre parce qu’elle devait «se coucher tôt».

Elle a donc appris dimanche matin que le Real Madrid, un de ses clubs favoris, l’avait emporté 1 à 0.

Nadal y était

Contrairement à la Québécoise, l’Espagnol Rafael Nadal était bien là, lui, pour le couronnement du Real, son équipe. Les images du cinquième favori qui est assailli par des fans alors qu’il tente d’entrer dans le stade circulaient sur le web dimanche.

Comme la finale de la Ligue des champions et Roland-Garros sont généralement disputés en même temps, et rarement dans le même pays, «Rafa» n’avait jamais eu l’occasion de voir en personne cette rencontre ultime.

Même si elle était présentée à 21 h, et que le coup d’envoi a été retardé de 35 minutes pour laisser la horde de partisans s’installer (ce qui a d’ailleurs entraîné des débordements et une centaine d’arrestations), Nadal dit aussi s’être couché assez tôt.

Du moins, assez pour signer une victoire en cinq manches contre Félix Auger-Aliassime en début de soirée.

«Compte tenu de l’heure tardive, je ne suis pas resté pour les célébrations», a regretté le gagnant de 13 titres à Roland-Garros.

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