Letang a vraiment cru que c’était la fin
TVA Sports
Kristopher Letang l’avoue d’emblée : il a vraiment pensé que c’était la fin pour lui avec les Penguins.
Mais son souhait de demeurer à Pittsburgh a été exaucé cet été, si bien qu’il se prépare à entreprendre une 17e saison avec l’équipe qui l’a repêché en 2005. Rien de moins!
- À lire aussi: Un scénario impossible pour Kristopher Letang
- À lire aussi: Un soulagement pour Sidney Crosby
«La veille du match numéro sept (de la série de premier tour contre les Rangers), Sidney Crosby, Evgeni Malkin et moi, on se regardait et on se disait que c’était peut-être notre dernier match ensemble. Ce n’était pas un feeling agréable. On a passé 17 ans ensemble. Ça aurait pu être mis en péril pendant l’été.
«C’était vraiment spécial, on ne savait pas trop comment aborder ça. On savait que c’était une possibilité. En même temps, on ne voulait pas y croire. C’était quelque chose de complètement irréel dans nos têtes», a affirmé Letang dans la première édition de la saison du balado de TVA Sports «Lavoie-Letang», animé par Renaud Lavoie. À écouter ici :
Le Québécois a mis fin à l’incertitude sur son avenir professionnel en acceptant un contrat de six ans, d’une valeur annuelle moyenne de 6,1 millions $, le 7 juillet.
Si Letang est encore un membre à part entière des Penguins aujourd’hui, il croit que c’est grâce à l’ouverture d’esprit du directeur général Ron Hextall.
«Si Hextall n’avait pas été ouvert à faire signer un long contrat à Malkin, il aurait payé plus cher pour un contrat plus court, ce qui aurait fait en sorte que moi et Rickard Rakell n’auraient pas pu signer de nouveaux contrats. Son ouverture d’esprit a permis à Rakell et à Bryan Rust d’avoir des prolongations de contrat. Hextall a réussi à garder notre noyau intact et il a fait de bons changements cet été.»
Même si les négociations se sont échelonnées sur une année, Letang assure qu’«il n’y a jamais eu de froid entre les deux parties».
«Le processus a été plus long que prévu, on a négocié pendant un an, mais ça ne m’a pas dérangé pendant la saison. Au final, en regardant les chiffres et les années, les deux côtés sont gagnants. Je voulais un contrat qui allait bénéficier aux deux parties.»
Le Chris Chelios des temps modernes?
Le Montréalais aura 41 ans à la fin de cette entente, mais il pourrait bien prolonger sa carrière au-delà de 2028.
À la question «Est-ce assurément ton dernier contrat?», Letang a répondu sans hésiter : «Pas du tout!»
Après tout, Letang est toujours aussi passionné et Crosby répète souvent que le vétéran défenseur n’arrête pas de s’améliorer. Il vient d’ailleurs de connaître la meilleure saison de sa carrière offensivement avec 68 points, dont 10 buts, en 78 matchs en 2021-2022.
Est-ce dire qu’il vieillit comme le bon vin?
«Il ne faut pas dire ça, parce qu’à un moment donné, le vin arrête de devenir bon!», a-t-il répliqué avec humour.
Loin d’être prêt à accrocher ses patins, Letang aimerait suivre les traces de Chris Chelios, qui a tiré sa révérence à l’âge de 48 ans, après 26 saisons dans la LNH.
«C’est un beau complément quand on me compare à lui. Ça me ferait plaisir de continuer aussi longtemps et d’essayer d’avoir la même carrière. C’est un joueur qui m’a toujours impressionné avec son éthique de travail. Il était bon défensivement, il travaillait fort et il avait du chien. C’est le genre de joueur que tu veux avoir dans ton équipe.
«Je pense que j’ai pris une page de son livre en étant vraiment axé sur la condition physique. J’aurai peut-être la chance de signer un autre contrat après celui-là. La passion est toujours là. J’ai encore du fun à embarquer sur la glace à tous les jours et j’ai toujours la volonté de continuer à m’améliorer.»
Par ailleurs, Letang parle aussi dans le balado des émotions fortes qu’il a ressenties lorsqu’il a été ovationné au Centre Bell pendant le dernier repêchage. Il vante également les qualités de son ex-coéquipier Mike Matheson, qui fait maintenant partie de la brigade défensive des Canadiens, et donne ses impressions sur le nouveau venu Jeff Petry.