Les Huskies n’ont jamais arrêté d’y croire
Philippe Asselin
C’est un cliché gros comme le monde, mais tous les représentants des Huskies de la Saskatchewan ont souligné à grands traits la résilience dont ils ont fait preuve pour vaincre les Carabins de l’Université de Montréal et obtenir leur billet pour la Coupe Vanier.
En retard au pointage et malmenés par l’unité défensive des Bleus pendant la grande majorité de la partie, les nouveaux champions de la Coupe Uteck ont trouvé le moyen de résister et de sortir du CEPSUM avec la victoire.
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«C’est la rencontre la plus difficile que j’ai jouée de toute ma vie, a lancé le joueur de ligne défensive Riley Pickett. Je suis si fier de tous mes coéquipiers, car personne n’a arrêté d’y croire et que nous nous sommes battus jusqu’à la fin.»
«Nous savions que ce serait un match où aucun des clubs n’allait s’échapper avec une avance», a quant à lui dit l’entraîneur-chef Scott Flory.
«Nous ne doutions pas qu’éventuellement nous aurions la chance de l’emporter au quatrième quart. Je suis heureux que mes joueurs aient résisté aux Carabins lors du troisième quart et qu’ils aient fini le boulot en fin de partie.»
«Les diamants se forment avec la pression, a imagé Pickett. Nous nous entraînons depuis deux ans pour ce moment. Je crois que tout le monde savait dans nos rangs que nous allions l’emporter et que ce n’était qu’une question de temps avant que les Carabins craquent.»
Machart vit le rêve
C’est principalement en raison du travail acharné du porteur de ballon Adam Machart que les champions québécois ont fini par craquer. Ce dernier a été l’auteur de deux majeurs, dont celui qui donnait les devants aux siens avec cinq secondes à faire au cadran.
«C’est le genre de chose dont tous les joueurs de football rêvent. Je ne le réalise pas encore complètement, mais je suis aux anges présentement», a affirmé le héros du jour.
Sans même être questionné sur ses rivaux québécois, Machart a tenu à leur envoyer des fleurs.
«C’est une équipe très solide et ils m’ont frappé fort pendant tout le match. Ils ont joué avec ardeur et nous nous devions de ne pas abandonner. J’ai été chanceux à la fin de trouver un trou et de finir ça dans la zone payante.»
Chapeau aux spectateurs
Les Huskies ont aussi souligné comment ils ont été impressionnés par les partisans présents au CEPSUM.
«C’est définitivement un endroit très spécial, a affirmé le quart-arrière Mason Nyhus. Je n’avais jamais vu une foule aussi bruyante. Je n’entendais rien et je devais crier du plus fort que j’en suis capable pour que mes coéquipiers me comprennent. C’était vraiment une expérience surréaliste.»
Il est vrai qu’il y a quelque chose de spécial dans ce stade construit sur le flanc du mont Royal. Par sa conceptualisation, on dirait parfois qu’il y a des dizaines de milliers de spectateurs, alors qu’il peut en accueillir seulement 5 100.
«Nous savions un peu à quoi nous attendre et nous en avons beaucoup parlé avec nos joueurs, afin qu’ils ne soient pas choqués par le bruit et la musique, a révélé Flory. L’atmosphère était incroyable, chapeau aux partisans des Carabins.»
Il sera maintenant intéressant de voir l’accueil que leur réserveront les amateurs québécois lors de la Coupe Vanier. Parions que d’avoir éliminé les Carabins leur donnera un certain avantage dans le cœur des passionnés de la Capitale-Nationale.