Publicité
L'article provient de TVA Sports
Sports

Shesterkin de glace

Partager
Photo portrait de Jean-François Chaumont

Jean-François Chaumont

2022-05-28T12:32:37Z
2022-05-29T03:24:08Z
Partager

«Igor, Igor, Igor.» Après le roi Henrik Lundqvist, il y a maintenant Igor Shesterkin qui règne à Manhattan.

Les partisans des Rangers ont scandé son prénom du début à la fin de ce sixième match contre les Hurricanes de la Caroline. Et ils avaient raison de s’époumoner. 

Shesterkin a maintenu les Rangers en vie avec une prestation éblouissante dans un gain de 5 à 2 face aux Hurricanes, samedi, au Madison Square Garden.

Une seule présence peut faire une différence dans un match ou dans une série. Pour les Rangers, cette présence déterminante est survenue à la septième minute. Shesterkin a opéré sa magie en bloquant Sebastian Aho sur une échappée avant de réaliser un autre arrêt clé contre Teuvo Teravainen quelques secondes plus tard. Sur la relance, Tyler Motte a déjoué Antti Raanta d’un tir faible.

Publicité

Deux bijoux d’un côté de la patinoire et un cadeau de l’autre bord. C’était un signe annonciateur d’une bonne soirée pour les Rangers et une moins bonne pour les «Canes».

Shesterkin n’a pas juste bloqué plusieurs tirs (37). Le gardien originaire de Moscou a aussi écrit son nom sur la feuille de pointage avec deux passes et une punition. Il est devenu le cinquième gardien de l’histoire à réussir deux aides dans une même rencontre en séries. Avant lui, il y avait eu Grant Fuhr (Oilers en 1991), Tom Barrasso (Penguins en 1993), José Théodore (Canadien en 2004) et Pekka Rinne (Predators en 2017).

Avec deux passes dans ce match, et trois au total en séries, l’homme masqué des Rangers a deux points de plus que Jesperi Kotkaniemi (1 passe en 13 matchs). Mais ce n’est probablement pas gentil de rappeler cette statistique.

Depuis le début des séries, Shesterkin a maintenant un dossier de six victoires et un revers sur la glace du MSG

Mauvais sur la route 

Il y a des commentaires qu’un entraîneur peut regretter. Après l’entraînement samedi matin, Rod Brind’Amour avait dit que la fiche de son équipe sur la route ne représentait pas un enjeu. Mais c’est pourtant le cas.

La bande à Jordan Staal n’a toujours pas gagné un seul match loin de la Caroline du Nord depuis le début des séries. Ils ont perdu leurs trois matchs à Boston et maintenant les trois matchs à New York.

Dans le camp des Rangers, ils ont montré leur grande force de caractère en évitant l’élimination pour une quatrième fois depuis le début des séries. Si Shesterkin a fait le boulot défensivement, Filip Chytil a pris l’attaque sur ses jeunes épaules avec deux buts.

Publicité

Chytil a marqué les deux buts des siens en deuxième période. Alexis Lafrenière a obtenu une passe sur son deuxième filet.

CE QU'ON A REMARQUÉ... 

Pas d’amour

Il y a des foules hostiles. Un samedi soir au Madison Square Garden quand les Rangers ont le dos au mur, c’est généralement le cas. Anthony DeAngelo peut en témoigner. DeAngelo a reçu les huées des fidèles des « Blue Shirts » dès qu’il touchait à la rondelle. De la passerelle de presse, on pouvait ressentir toute la haine contre l’ancien des Rangers. Il a relancé sa carrière cette saison en Caroline après une campagne 2020-2021 mouvementée où Chris Drury l’avait placé au ballottage pour ensuite le suspendre en raison de problèmes de comportements.

De la nervosité

Antti Raanta a 33 ans. Mais avant ce printemps, le Finlandais n’avait que cinq matchs d’expérience en séries, deux avec les Coyotes et trois avec les Rangers. Raanta a mal géré sa nervosité en première période face aux Rangers. Il a ouvert la porte en accordant un mauvais but sur un tir des poignets de Tyler Motte. Si Shesterkin a inspiré ses coéquipiers, Raanta a eu l’effet contraire. Rod Brind’Amour a sorti le crochet avec Raanta au début du deuxième tiers en le remplaçant par le Russe Pyotr Kochetkov après le but de Filip Chytil.

Zibanejad en feu

Mika Zibanejad a marqué le deuxième but des locaux, en déjouant Raanta en supériorité numérique après une feinte rapide pour endormir Brady Skjei et Sebastian Aho. Zibanejad a ainsi touché la cible dans un quatrième match d’affilée. Le Suédois à la chevelure imposante est devenu le troisième joueur seulement de l’équipe en 40 ans à réaliser cet exploit. Avant lui, Brendan Shanahan (2007) et Alexeï Kovalev avaient aussi marqué dans quatre rencontres d’affilée en séries.

Publicité
Publicité

Sur le même sujet