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L'article provient de TVA Sports
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Les dessous de la sélection de Kris Letang

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Agence QMI

2021-12-09T19:48:45Z
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Kristopher Letang est sans aucun doute le meilleur défenseur de l’histoire des Penguins de Pittsburgh, mais le Québécois ne s’attendait pas à être repêché aussi tôt en 2005, lui qui a été un choix de troisième tour.

Cette sélection, Letang la doit au flair du recruteur Gilles Meloche, qui l’avait longuement observé avec les Foreurs de Val-d’Or. L’ancien gardien de but et entraîneur de la Ligue nationale de hockey (LNH) était d’ailleurs l’invité de mercredi du balado «Lavoie-Letang», présenté sur les ondes de QUB radio. 

À l’époque, Meloche et plusieurs autres recruteurs allaient en Abitibi-Témiscamingue pour regarder le défenseur néo-brunswickois Luc Bourdon, un colosse de 6 pi et 3 po. Avec cinq pouces et une quarantaine de livres de moins, Letang passait sous le radar à un moment où le circuit Bettman misait encore énormément sur la robustesse.

«Je ne me faisais pas des "accroires", je savais que tous les dépisteurs venaient voir Luc, a raconté le vétéran de 34 ans. Luc, c’était le prochain grand défenseur. Il avait tout : le gabarit, la vitesse, les mains, tout le “package”. [...] Ç’a joué en ma faveur parce que je me retrouvais sur la glace en même temps que lui.»

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L’aventure de Bourdon s’est toutefois terminée brutalement, lui qui est décédé des suites d’un accident de la route en 2008, trois ans après avoir été choisi au 10e échelon par les Canucks de Vancouver.

Surprise 

Avec Mario Lemieux comme patron et après des sélections comme Sidney Crosby et Marc-André Fleury – deux produits de la Ligue de hockey junior majeur du Québec –, Meloche savait qu’il pouvait faire confiance au talent de la Belle Province. Il a vu tout le potentiel de Letang, qui n’avait qu’une seule saison junior derrière la cravate en 2005.

«J’ai essayé de le vendre. C’était “tough” de vendre des Québécois dans ce temps-là, a expliqué l’homme de 71 ans. Finalement, ç’a pris trois rondes, mais ils ont compris. Je ne pense pas qu’on se soit trompé.»

«Autant j’étais énormément surpris de sortir en troisième ronde, autant je pensais que j’aurais pu débouler à la septième ronde ou même ne pas être repêché, a admis Letang. Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre. D’avoir la confiance de quelqu’un comme Gilles... il va au "batte" pour le joueur.»

Aucun doute 

Aujourd’hui, le Montréalais a 884 matchs d’expérience dans la LNH et est en voie d’atteindre le plateau des 600 points. L’arrière ne montre aucun signe de ralentissement, lui qui joue encore plus de 25 minutes en moyenne chaque rencontre.

«Quand tu avais la mobilité et le coup de patin que Kris avait, je n’avais aucun doute qu’il allait réussir. Un de ses gros atouts, qui lui a peut-être nui, c’est qu’à sa grosseur, il voulait jouer comme un gars de 6 pi et 4 po. Il cherchait les bobos comme on pourrait dire», a avoué Meloche.

Le Montréalais estime que Letang a été capable de mettre son côté «bulldog» pour devenir l’un des défenseurs les plus fiables et constants de la ligue. Sa sélection au 62e rang en 2005 reste encore l’une des plus grandes fiertés de la carrière de Meloche.

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