Laurie Blouin au pied du podium
Richard Boutin
Satisfaite de sa performance, la planchiste Laurie Blouin était habitée par des sentiments ambivalents après avoir terminé au pied du podium à l’épreuve de slopestyle disputé, samedi soir, au parc à neige de Genting.
En cinquième place après deux descentes, la Québécoise était en bonne position pour grimper sur le podium, mais une petite faute sur le deuxième module l’a privé de réussir un doublé après sa médaille d’argent de 2018 à Pyeongchang.
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«Je croyais à mes chances, mais je savais que ça ne serait pas suffisant dès que j’ai franchi le fil d’arrivée, a raconté Blouin qui a conclu la compétition avec 81,41 points. J’ai commis une petite erreur sur le deuxième module qui m’a coûté cher. Sur ma première descente, j’ai atterri sur les talons sur le troisième module. Ce sont des petites erreurs importantes à ne pas faire.»
L’Australienne Tess Coady a devancé Blouin avec 84,15 points pour mériter le bronze.
«Ce n’est pas rien»
Blouin était animée par des sentiments contradictoires après avoir terminé au pied du podium. Sa grande amie, l’Américaine Julia Marino, a remporté l’argent en vertu d’un pointage de 87,68.
«C’est beaucoup d’émotions à gérer, a-t-elle exprimé. J’étais vraiment pas loin. C’est plus difficile d’accepter de terminer en quatrième position qu’en sixième ou septième place. Dans quelques jours, je serai plus en mesure d’apprécier ma performance. Terminer quatrième aux Jeux olympiques, ce n’est pas rien.»
La planchiste de Stoneham-et-Tewkesbury, près de Québec, était emballée de la performance des filles en finale.
«Ce fut la plus belle journée depuis le début de la semaine, il n’y avait aucun vent et on a pu démontrer c’est quoi le snowboard féminin contrairement à Pyeongchang où les conditions nous avaient empêché de le faire. C’était malade la finale.»
Saut monstrueux
La Néo-Zélandaise Zoi Sadowski-Synnott a conclu la finale avec un saut monstrueux qui lui a valu 92,88 points et la médaille d’or.
«Zol, c’est une machine, a louangé Blouin. Nous sommes quelques filles à exécuter ce saut, mais elle y est allée tellement gros. C’était fou et je me demande encore comment elle a fait pour l’atterrir.»
La Néo-Zélandaise a eu droit aux accolades de ses adversaires après avoir épaté la galerie. Toutes les filles lui ont sauté dans les bras.
«Au snowboard, l’ambiance est vraiment bonne et toutes les filles sont des amies, a raconté la Québécoise de 25 ans pour expliquer les effusions de joie dans l’aire d’arrivée. Nous sommes des adversaires, mais on s’encourage et on a du plaisir à l’extérieur du parc à neige.»
Place au Big Air
Blouin tournera maintenant son attention vers le big air.
«C’est certain que je veux bien faire, mais je ne me fixe pas d’objectifs précis. Je vais y aller avec la même mentalité qu’au slopestyle.»
Les épreuves de big air se déroulent à Pékin où les organisateurs ont aménagé un saut dans un ancien quartier industriel.