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Culture

Clodine Desrochers raconte l'incroyable histoire du cheval qu'elle a sauvé d’une mort certaine

Collection personnelle
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Nathalie Slight

2020-10-17T16:00:00Z
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Lorsque la vie a fait en sorte que Clodine Desrochers et sa fille Rose ont dû vendre leur cheval Play Hard Ball, elles se sont promis de toujours continuer à veiller sur lui. Jamais elles ne s’attendaient à devoir le sauver in extremis d’une mort certaine... Voici l’incroyable histoire d’un survivant!

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Clodine, comment les chevaux sont-ils entrés dans ta vie?
Par ma fille Rose, qui est passionnée d’équitation. Durant plusieurs années, elle a fait de la compétition sur selle anglaise. Lorsqu’elle allait chez son père dans la région de Lanaudière, elle fréquentait une écurie de type western, et elle s’est finalement convertie à ce type d’équitation. 

Qui dit nouveau type d’équitation, dit nouveau cheval!
Oui. Après avoir vendu notre belle jument de selle anglaise Black Dahlia à une personne de confiance, nous sommes allés à la rencontre de la propriétaire de Play Hard Ball au Festival western de Saint-Tite. La première fois que Rose a officiellement monté l’animal, c’était dans le cadre d’une compétition. Après l’avoir brossé et sellé, Rose s’est élancée devant les juges pour faire un parcours de barils sur Play Hard Ball, et leur complicité a été instantanée! 

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Rose et Play Hard Ball ont participé à plusieurs compétitions?
Oui. Les gens qui évoluent sur la scène western forment une belle grande famille, et nous avons été accueillis à bras ouverts. Doux, sans malice et respectueux de son cavalier, Play Hard Ball est un cheval exceptionnel. Quand on est en sa présence, le temps s’arrête. C’est la zoothérapie à son meilleur! 

Durant combien de temps a-t-il fait partie de vos vies?
Plus de deux ans. Puis, lorsque Rose a été acceptée au Collège LaSalle, nous avons déménagé à Montréal. Avec mon travail, les études de Rose et ses contrats de mannequinat, il était presque impossible de nous rendre quatre fois semaines sur la Rive-Sud pour bien prendre soin de notre cheval! Nous avons donc pris la déchirante décision
de nous en départir. 

Ç’a dû vous briser le cœur!
Vous n’avez pas idée! Mais il n’était pas question de vendre notre cheval à n’importe qui. J’étais prête à le laisser aller à la condition de trouver la perle rare. J’ai contacté quelques amis dans le domaine équestre qui ont passé le mot, et une acheteuse s’est manifestée. Elle semblait être la personne idéale. Sachant que ça nous faisait beaucoup de peine de le vendre, elle nous a promis de nous donner régulièrement de ses nouvelles. Ce qu’elle a fait... au début. 

Qu’est-il arrivé par la suite?
Après un mois, Rose envoyait des textos à la dame, mais celle-ci ne lui répondait pas. Après avoir fait des recherches, nous avons appris que l’acheteuse avait revendu Play Hard Ball à une cavalière en Estrie. Rose a contacté cette dernière sur les réseaux sociaux pour avoir des nouvelles du cheval, et il semblait bien aller. Puis, après quelques semaines, la même histoire s’est répétée: impossible d’avoir des nouvelles de Play Hard Ball. Il avait de nouveau été vendu! 

Où était-il?
Nous n’en avions aucune idée. Un soir, Rose a reçu un message sur les médias sociaux. Une adolescente venait de faire l’acquisition de Play Hard Ball, et elle désirait savoir s’il avait déjà eu des opérations, parce qu’il était plein de cicatrices. Rose a demandé à voir des photos des blessures. Lorsque nous avons reçu les clichés, nous avons éclaté en sanglots. Play Hard Ball était méconnaissable. 

Il était en si piteux état?
C’était horrible! Il n’avait que la peau et les os parce que sa précédente propriétaire l’avait placé dans le même champ que des chevaux dominants qui l’empêchaient d’avoir accès à la nourriture. Comme Play Hard Ball avait été mordu et qu’il s’était fait ruer dessus par les autres animaux, il présentait plusieurs blessures, dont une infection très inquiétante à la patte. 

L’adolescente l’avait-elle acheté dans cette condition?
Oui. Dans l’espoir de sauver l’animal, elle avait utilisé toutes ses économies pour offrir une meilleure vie à Play Hard Ball. À l’insu de ses parents, elle avait installé le cheval dans l’étable du père de son amie. L’adolescente était bien intentionnée; c’était son rêve d’avoir un cheval, mais elle ignorait qu’il lui fallait bien plus que de l’amour pour le remettre sur pied.      

Qu’avez-vous fait, Rose et toi?
Nous avons contacté la jeune fille pour lui expliquer que Play Hard Ball devait être vu de toute urgence par un vétérinaire. Il devait aussi recevoir la visite d’un maréchal pour remplacer un fer manquant, puis avoir de la moulée spécialisée pour les chevaux et non du foin. En discutant avec nous, la jeune fille a réalisé qu’elle ne pouvait pas subvenir à ses besoins. Je lui ai donc offert de racheter Play Hard Ball le même montant qu’elle l’avait payé, et je lui ai ensuite prodigué les soins dont il avait impérativement besoin. 

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Vous avez donc récupéré Play Hard Ball!
Exactement! Grâce à nos contacts, Rose et moi avons trouvé quelqu’un pour le transporter. Le surlendemain, nous allions à la rencontre de Play Hard Ball, après une année de séparation! Ce moment a été très émouvant: Rose et moi pleurions à chaudes larmes avant même de mettre les pieds dans l’écurie. Durant la rencontre, nous avons aperçu un apaisement dans ses yeux, comme s’il savait qu’il était enfin entre bonnes mains.

Aujourd’hui, après avoir traversé bien des mésaventures, Play Hard Ball broute paisiblement de l’herbe dans une écurie des Laurentides. «Rose aurait aimé continuer à le monter, mais l’animal a gardé des séquelles. Atteint du syndrome naviculaire, il ne peut plus faire de course de barils. Grâce au Refuge de Galahad (refugegalahad.com), notre cheval vit maintenant dans une ferme charmante, auprès de gens de confiance. Il est en semi-retraite et peut être monté de temps en temps. Le plus beau, c’est que nous pouvons le visiter lorsque nous en avons envie!» 

Pour suivre Clodine Desrochers Ambassadrice de Shakti Cosmetics: shakticosmetics.com

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