Josée Boudreault ferme la porte à un éventuel retour à la radio
Alexandre Caputo
Ceux et celles qui espéraient encore assister au retour de Josée Boudreault derrière le micro d’une station de radio devront faire leur deuil.
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«Je suis rendue ailleurs maintenant», répond dans toute sa bonne humeur Josée Boudreault, aujourd’hui comblée par les conférences qu’elle offre avec son conjoint, Louis-Philippe Rivard.
Depuis les deux accidents vasculaires cérébraux (AVC) qui ont forcé Mme Boudreault à se retirer du milieu des médias, en 2016 et 2017, le duo a donné plus de 500 conférences portant, entre autres, sur la résilience, le bien-être et les relations de couple.
«On fait nos choses, on a du fun et on ne se met aucune pression; c’est incroyable», se réjouit-elle, accompagnée par son complice pour une entrevue avec Le Journal.
Les deux tourtereaux ont également publié plusieurs livres ensemble, dont trois tomes de Sois ta meilleure amie, un livre abordant l’amour propre, qui est au centre de leurs conférences actuellement offertes.
Malgré la nostalgie qu’elle peut ressentir en repensant à ses années passées en studio, Mme Boudreault ne s’ennuie pas de la pression et de la précarité qui accompagnaient cette carrière.
«C’est tellement un milieu compétitif; un mauvais sondage peut te faire perdre ton contrat», explique M. Rivard, qui prend parfois le relais pour parler au nom de sa douce lorsque son aphasie – séquelle de son premier AVC – se fait sentir.
«Je suis tellement contente de ne plus être là et de ne plus sentir que je me bats pour ma place», confirme la principale intéressée.
L’humour québécois en pleine santé
Bien qu’ils aient occupé des postes différents dans le monde de l’humour au cours de leur carrière – Mme Boudreault sur scène et M. Rivard à l’écriture –, ils se disent enthousiastes par rapport au futur de ce milieu.
Pour sa part, l’auteur-scripteur comptant une trentaine d’années d’expérience constate qu’on commence à être plus à l’aise d’aborder, par le rire, des sujets qui étaient récemment plus délicats.
«Les malaises sont bons pour l’humour», soutient M. Rivard. «Ce n’est pas vrai qu’on ne peut plus rien dire, il faut seulement attendre le bon moment. Présentement, on sent qu’il y a quelque chose de l’fun qui s’en vient; les humoristes osent de plus en plus et j’ai beaucoup de plaisir à écrire.»
De son côté, Mme Boudreault est ravie par la nouvelle garde féminine dans le monde de l’humour.
«J’adore! Les filles sont vraiment bonnes, elles sont drôles et elles n’ont pas peur», se réjouit-elle.
Le couple est heureux de voir les femmes en humour s’éloigner des clichés et développer chacune leurs propres couleurs.
«Avant, on s’attendait à ce que les femmes parlent des affaires de femmes. C’est beau de voir les femmes être elles-mêmes [sur scène] et faire ce qu’elles veulent», ajoute M. Rivard.