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L'article provient de TVA Nouvelles

Nouvelles règles d’isolement : «on dirait un poulailler avec des centaines de poules pas de tête»

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TVA Nouvelles

2022-01-04T23:14:27Z
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La réduction de la période d’isolement annoncée par le gouvernement du Québec sème la confusion, estiment l’avocat spécialisé en droit du travail, Me Claude Gravel, et le consultant en santé et sécurité au travail, Steeve Tremblay.

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«En voulant rendre ça simple, on complexifie un peu les choses», a déclaré Me Gravel sur les ondes de LCN.

«C’est pire que le laissez-passer A-38 des 12 travaux d’Astérix. Le Québec actuellement, de la façon que c’est géré, on dirait un poulailler avec des centaines de poules pas de tête qui ne savent pas où aller parce que le feu est pris», clame pour sa part Steeve Tremblay.

Ce dernier estime que les mesures annoncées ne visent pas à réduire la contamination, mais plutôt à protéger le système économique, en reléguant la santé des travailleurs au second plan.

«Je suis témoin de travailleurs qui subissent du harcèlement de la part de leur employeur pour retourner travailler avec cinq jours, malgré les symptômes et ça, c’est inacceptable», mentionne M. Tremblay.

Le consultant en santé et sécurité au travail estime que les entreprises doivent en faire davantage pour protéger leurs employés.

«Si on démontre au réseau de la santé de délester pour être capable de soigner le plus de gens possible, je pense que les employeurs sont capables de délester dans les entreprises aussi des services qui sont peut-être moins nécessaires et permettre aux gens qui sont malades avec des symptômes de rester isolés pendant dix jours. Ça ne fera pas mourir personne»

Pour sa part, Me Claude Gravel n’est pas surpris que les règles s’ajustent constamment.

«En même temps qu’il y a une propagation du virus, notre capacité de répondre, de faire des tests et de répondre aux besoins de la population, s’essouffle et on est face encore, malheureusement, à quelque chose qui est difficilement prévisible»

Steeve Tremblay conseille par ailleurs à tout travailleur de contacter la CNESST en cas d’abus de l’employeur. Il ajoute que le Tribunal administratif du travail a récemment statué qu’un patron doit indemniser un employé forcé de s’isoler après avoir contracté la COVID-19 au travail.

Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.

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