Investissements militaires: le Canada se rapproche de l’Europe pour se distancer des États-Unis

Le Canada doit augmenter son indépendance face aux États-Unis, notamment en matière de défense et c’est pourquoi Ottawa souhaite rejoindre le programme d’investissements en dépenses militaires de l’Europe, a confirmé la ministre des Affaires internationales, Mélanie Joly, en entrevue à l’émission Le Bilan.

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À la suite de la parution de la nouvelle dans le New York Times, la ministre fédérale a admis que le gouvernement fédéral travaillait sur cette question depuis plusieurs semaines.

«C'est une initiative qui a été lancée par l'Europe, mais aussi à laquelle le Canada voulait se joindre. Alors, notre ambassadrice à l'Union européenne, Ailish Campbell, a travaillé très fort sur cette question-là. J'ai été en contact avec elle à plusieurs reprises», explique-t-elle.

Pour la ministre Joly, la recherche de nouveaux partenariats est une priorité.

«On doit être capable d'avoir d'autres options sur la table. Et c'est pourquoi, depuis des semaines, mon équipe et moi avons travaillé sur cette question-là», mentionne l’élue.

La rencontre de lundi entre Mark Carney et Emmanuel Macron s’inscrit dans cette volonté du nouveau premier ministre de rapprocher le Canada et la France.

«L'accord sur le fameux pacte sur la défense de l'Europe, les Européens et le président Macron étaient très au courant que le Canada voulait s'y joindre», indique Mélanie Joly.

Cette dernière souligne par ailleurs que la nouvelle voulant que le Canada réétudie l’achat de F-35 américains n’est pas un coup de bluff.

«Le premier ministre Mark Carney a demandé au ministre de la Défense, et j'étais dans cette rencontre-là, de réviser justement notre contrat sur les F-35, travail qui va se faire, qui se fait présentement et qui est très, très important», soutient la ministre Joly.

«On a quand même des menaces d'annexion à peu près à toutes les semaines, à tous les quelques jours de la part du président américain. Ce sont des menaces qu'on doit prendre au sérieux. Et dans les circonstances, on ne badine pas avec notre souveraineté, on ne rit pas de notre souveraineté, on ne la questionne pas, on ne la fragilise pas», ajoute-t-elle.

Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.