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Environnement

Changements climatiques: il n’est pas trop tard, mais ça presse, alerte le GIEC

AFP
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Photo portrait de Élizabeth Ménard

Élizabeth Ménard

2022-02-28T11:00:00Z
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L’adaptation aux changements climatiques est toujours possible, mais elle est plus urgente que jamais, alerte le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) dans la seconde partie de son sixième rapport qui paraît aujourd’hui.

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La possibilité permettant un développement résilient aux changements climatiques est de moins en moins favorable, note-t-on. 

«Ce rapport est un sérieux avertissement au sujet des conséquences de l’inaction», explique le président du GIEC, Hoesung Lee. 

La première partie du rapport, parue en août dernier, soulignait que le réchauffement climatique s’accélère et devrait dépasser la barre des 1,5 °C d’ici 2030, 10 ans plus tôt que prévu. 

Cette seconde partie qui paraît aujourd’hui se concentre sur les mesures d’adaptation et de mitigation nécessaires. 

«Le rapport montre clairement que s’adapter est possible pourvu qu’on limite le réchauffement climatique à 1,5 °C ou 2 °C, et tout délai supplémentaire pour atténuer le changement climatique et s’y adapter compromet l’avenir», a expliqué l’un des auteurs du rapport, Gonéri Le Cozannet, lors d'un compte-rendu présenté aux médias dimanche. 

«Les perspectives sont de plus en plus limitées si les émissions actuelles de gaz à effet de serre ne diminuent pas rapidement», peut-on lire dans le rapport.  

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Le réchauffement climatique mondial a déjà atteint 1,2 °C de réchauffement.  

Selon l’ONU, les politiques climatiques mondiales actuelles nous placent sur une trajectoire «catastrophique» de 2,7 °C de réchauffement d’ici la fin du siècle. 

En Amérique du Nord 

Dans un sommaire spécifique à l’Amérique du Nord, on note que les dangers liés aux changements climatiques affectent déjà le bien-être et la santé des Nord-Américains.    

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Les risques que pose le réchauffement climatique sur la santé humaine vont augmenter au cours du siècle, même dans le meilleur des scénarios de réduction des gaz à effet de serre. Notamment, il y aura davantage de mortalité liée à la chaleur. 

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La sévérité des effets néfastes des changements climatiques sur la santé dépendra de l’implantation et de l’efficacité des mesures d’adaptation.  

On note également que l’économie et la sécurité alimentaire seront sévèrement touchées.  

L'opportunité des villes 

Le GIEC s’est particulièrement intéressé aux zones urbaines où la moitié de la population mondiale réside. Elles sont particulièrement à risque de subir les effets néfastes des changements climatiques, mais elles représentent aussi une opportunité d’adaptation. 

«L’urbanisation mondiale offre une opportunité limitée dans le temps de travailler vers un développement résilient au climat [...]. La façon dont les infrastructures clés sont planifiées, désignées et maintenues détermine les modèles d’exposition, la vulnérabilité sociale et physique et la capacité de résilience», explique-t-on. 

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La troisième partie du sixième rapport du GIEC qui portera sur l’atténuation des changements climatiques doit paraître en avril. 

Qu’est-ce que le GIEC? 

C’est le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, créé en 1988 par le Programme des Nations unies pour l'environnement et l’Organisation météorologique mondiale. Son rôle est de fournir des évaluations scientifiques aux décideurs sur les changements climatiques, leurs incidences et les risques futurs, et de leur présenter des stratégies d’adaptation et d’atténuation. 

Le GIEC est composé de centaines d’experts auteurs indépendants de partout à travers le monde, dont le travail est ensuite examiné par des milliers d’autres experts collaborateurs. 

Le GIEC a notamment établi le rôle irrévocable de l’humain sur le réchauffement climatique. 

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