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Environnement

Manger moins de viande et réduire le gaspillage alimentaire: «c'est ce qui a le plus d'impact sur la planète», affirme le Nutritionniste urbain Bernard Lavallée

Bertrand Exertier
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2022-02-19T10:00:00Z
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Réduire le gaspillage alimentaire et manger moins de viande sont les deux manières les plus puissantes de réduire son impact sur l’environnement, selon Bernard Lavallée, alias Le Nutritionniste urbain. On en a discuté avec lui pour mieux comprendre comment l’environnement oriente sa pratique.

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En trouvant des moyens de cuisiner les aliments de notre réfrigérateur qui sont sur le point de rendre l’âme, on diminue grandement notre impact, plaide Bernard Lavallée.

La viande, surtout celle de bœuf, a une empreinte environnementale élevée et demande beaucoup de ressources avant d'atterrir dans notre assiette, ajoute-t-il.

«J’insiste beaucoup sur ces deux gestes-là parce que c’est réellement ce qui a le plus d’impact sur la planète», explique celui qui se fait appeler le Nutritionniste urbain sur les réseaux sociaux. 

«Il y a toujours de nouvelles études qui le démontrent. Chaque petit changement à l’égard du gaspillage alimentaire et de la consommation de viande aura beaucoup plus de répercussions positives sur l’environnement. Manger bio, composter ou manger local sont d’autres gestes importants, mais l’impact est plus petit», dit-il 

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Des conseils cohérents avec la planète

Collaborateur de l’émission Moi j’mange à Radio-Canada, Bernard Lavallée est passionné du lien entre la nutrition et l’environnement. Dans son livre Sauver la planète une bouchée à la fois, il donne une centaine de trucs pratiques pour le consommateur pour diminuer son impact sur l’environnement. 

Après ses études en nutrition, Bernard a souhaité combler un vide en réalisant qu’il y avait trop peu d'informations au sujet des impacts environnementaux de notre alimentation. 

«Dans cette profession, on peut avoir un grand rôle quand on comprend que nos conseils nutritionnels peuvent être cohérents entre la santé humaine et la santé de la planète.»

Lui qui est aussi animateur du balado On s’appelle et on déjeune apporte des nuances à propos de l’achat local et de l’alimentation bio. Il importe de s’informer sur les produits que l’on achète pour vérifier les impacts réels. Manger local peut avoir un meilleur impact environnemental que d'importer les aliments parce que la distance parcourue est moins grande, mais ce n’est pas toujours le cas, dit-il. 

« Parfois, les énergies fossiles utilisées pour chauffer les installations sur une ferme vont générer plus de gaz à effets de serre. » 

Il explique aussi qu’il y a des agriculteurs qui n’ont pas la certification bio, mais qui sont plus écologiquement responsables que ceux qui l’ont. 

Se reconnecter

Depuis six ans, Le Nutritionniste urbain invite les gens à se lancer dans l’art du potager grâce à la vente de semences ancestrales sur son site web. L’intention première est de reconnecter les gens à la production alimentaire. 

«Quand on fait pousser des fruits et légumes chez soi, on comprend mieux tout le travail des agriculteurs. On est plus conscients de la valeur des aliments et on a moins envie de les gaspiller.» 

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