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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Non, une femme n’est pas morte piétinée par un cheval à Ottawa

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Geneviève Abran | 24 Heures

2022-02-19T21:14:55Z
2022-02-20T00:11:26Z
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Une rumeur voulant qu’un policier à cheval ait piétiné mortellement une manifestante à Ottawa a commencé à circuler sur le web vendredi soir. Et si l’information a vite été démentie par la police, la présence de chevaux dans la capitale fédérale continue de faire jaser.

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Vendredi soir, la journaliste du réseau américain Fox News Sara A. Carter a affirmé sur Twitter qu’une femme serait morte après avoir été renversée par des policiers à cheval.

La police d’Ottawa a rapidement rectifié le tir, soutenant que personne n’avait été gravement blessé ou n’était mort lors de l’opération visant à déloger les manifestants qui occupent le centre-ville d’Ottawa depuis maintenant 23 jours.

Même si l’information a été démentie par la police, elle s’est rapidement propagée parmi les manifestants. Un doute a perduré sur les réseaux sociaux jusqu’à ce matin.

Angela Price, la femme du gardien vedette du Canadien de Montréal, Carey Price, a notamment partagé une photo sur Instagram, disant prier pour que la femme soit vivante.

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La journaliste de Fox News a par ailleurs reconnu son erreur samedi matin sur Twitter. «Quelqu’un a été transporté à l’hôpital avec une condition cardiaque - pas en raison du piétinement. Je tiens à clarifier ceci encore et présente mes excuses pour toute confusion», a-t-elle alors écrit.

Il ne faut pas partager n’importe quoi  

Avant de repartager une telle information, il faut vérifier ses sources, indique le responsable du programme de journalisme de l’UQAM, Patrick White. C’est encore plus vrai sur les réseaux sociaux, où tout se partage très rapidement.

«Si c’était vrai, la police et les médias traditionnels l’auraient confirmé», assure le journaliste.

Lors d’événements comme la manifestation à Ottawa, Patrick White recommande d’ailleurs de se tourner vers les médias locaux ou les agences de presse, qui sont sur le terrain, plutôt que vers les médias internationaux.

Des images qui font réagir  

Sur les réseaux sociaux, la présence même de policiers à cheval soulève toutefois des questions.

Des images de ce qui semble être des manifestants renversés par des policiers à cheval dans la capitale fédérale sont partagées sur Twitter.

Mais pourquoi la police d’Ottawa utilise-t-elle des chevaux?

«Les chevaux peuvent être utilisés pour convaincre les gens de quitter une manifestation illégale», explique Stéphane Wall, superviseur retraité du SPVM spécialisé en usage judicieux de la force.

Leur présence imposante peut être suffisante pour en convaincre plusieurs de partir, poursuit-il.

Dans de plus rares cas, les policiers peuvent avoir recours à des chevaux afin de créer une division dans une foule compacte.

C’est dans cet objectif que les policiers à cheval, qui sont des agents du Service de police de la Ville de Toronto, auraient été utilisés dans la capitale fédérale.

Si les chevaux s’avèrent souvent utiles pour les policiers, leur utilisation peut comporter des risques. Un cheval a été blessé vendredi, rapporte la police d’Ottawa. L’animal est tombé après avoir reçu une bicyclette qui lui avait été lancée dessus.

Dans certains cas, les chevaux peuvent aussi devenir un danger pour les opposants. «L’animal est tellement puissant que s’il est en contact avec quelqu’un, c’est le cheval qui va gagner», conclut-il.

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