Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Enfin une grosse décision d’Ottawa

Critiqué pour son inaction, Justin Trudeau annonce la fermeture imminente des frontières canadiennes

Lecteur vidéo en cours de chargement.
Temps actuel 0:00
Durée 0:00
Chargé: 0%
Type de flux EN DIRECT
Temps restant 0:00
 
1x
    • Chapitres
    • descriptions désactivées, sélectionné
    • Sous-titres transcrits désactivés, sélectionné
        Partager

        Émilie Bergeron et Jules Richer

        16 mars 2020
        12 octobre 2023
        Partager

        Critiqué de toutes parts, Justin Trudeau a finalement décidé hier d’agir à l’égard des frontières canadiennes pour essayer de contrer la propagation de la COVID-19.  

        • À lire aussi: «Les gestes posés aujourd’hui vont sauver des vies», Legault  

        • À lire aussi: Une équipe spéciale déployée à l’aéroport de Montréal  

        À compter de demain, les citoyens des pays étrangers, à l’exception des Américains, seront interdits d’entrée au Canada.   

        « Ce sont des circonstances exceptionnelles qui exigent des mesures exceptionnelles », a souligné le premier ministre pendant un point de presse depuis sa résidence de Rideau Cottage, où il se trouve en isolement, puisque sa femme Sophie a contracté la maladie.   

        Le Canada suit ainsi la même voie que l’Union européenne, qui a annoncé hier la fermeture de ses frontières aux voyageurs étrangers.   

        Pour M. Trudeau, il s’agit d’une volte-face. Dimanche encore, il remettait en question l’idée de restreindre l’accès au Canada. Il évoquait l’exemple de certains pays qui avaient fermé leurs frontières aux ressortissants chinois au début de la crise.   

        « Et ça n’a pas fonctionné », disait-il.      

        • ÉCOUTEZ l'entrevue de Victor Henriquez, expert en gestion de crise, sur QUB radio:   

        Publicité

        Montée en flèche  

        Cette décision survient alors que les cas de coronavirus connaissent une montée en flèche au Canada.    

        Le cap des 400 cas a été franchi hier, avec l’ajout de trois décès attribuables au virus en Colombie-Britannique. On ne comptait qu’un seul cas mortel au Canada jusque-là.   

        Depuis le début de la crise de la COVID-19, le leadership de M. Trudeau a été la cible de nombreuses critiques. Plusieurs ont reproché l’absence de mesures concrètes aux aéroports. Le premier ministre québécois, François Legault, était l’un de ceux qui faisaient cette demande.   

        « Il était temps que cette mesure [la fermeture des frontières] soit mise en place », a affirmé la mairesse de Montréal, Valérie Plante, résumant l’état d’esprit d’autres politiciens.   

        En point de presse devant sa résidence d’Ottawa, M. Trudeau s’est défendu en soutenant que « la situation évolue extrêmement rapidement ».    

        « On a pris des mesures additionnelles aujourd’hui [hier] parce que c’était le temps qu’on les prenne. »   

        Il a tenu à préciser que rien n’est exclu pour l’instant, y compris la fermeture de la frontière canado-américaine au passage des personnes.   

        Quatre aéroports  

        Pour mieux contrôler l’arrivée des Canadiens en provenance de l’étranger, le premier ministre a annoncé la centralisation des vols internationaux dans quatre aéroports, soit Montréal-Trudeau, Toronto-Pearson, Calgary et Vancouver.   

        Les vols en provenance des États-Unis, des Caraïbes et du Mexique échapperont toutefois à cette mesure.   

        La mise en isolement pour 14 jours sera recommandée à tous les voyageurs, mais ne sera pas imposée.   

        Autre décision : les compagnies aériennes devront s’assurer que les passagers canadiens ou américains qui montent dans leurs appareils ne présentent pas de symptômes de la COVID-19, comme une température corporelle élevée. Si c’est le cas, on leur refusera l’accès.   

        Publicité

        En d’autres termes, on pourra refuser le retour au pays à un Canadien apparemment atteint de la maladie.    

        – Avec l’Agence QMI   

        • En soirée, Ottawa a annoncé par communiqué que les Canadiens à l’étranger pourront demander un prêt allant jusqu’à 5000 $ afin de revenir au pays.
          Ceux qui ressentent des symptômes de la COVID-19 et qui ne peuvent pas monter à bord d’un avion recevront aussi une aide, qui n’a toutefois pas été précisée hier.   

        Les voyageurs interdits d’entrée   

        • Les citoyens de tous les pays, à l’exception de ceux des États-Unis  
        • Les personnes, y compris les Canadiens, qui présentent des symptômes de la COVID-19 avant de monter dans l’avion    

         Les voyageurs exclus de l’interdiction   

        • Les citoyens canadiens  
        • Les résidents permanents au Canada  
        • Les citoyens américains  
        • Les voyageurs en transit  
        • Les diplomates étrangers  
        • Les membres des équipages des avions  
        • Les étrangers dont la famille immédiate est canadienne    

          

          

        À VOIR AUSSI         

        Publicité
        Publicité

        📰 LES DERNIÈRES NOUVELLES DE QUB

        Les nouvelles d'autres marques

        Image du contenu audio en cours