Élections fédérales: «L’Ontario va décider la couleur du gouvernement», estime un expert en relations publiques

Dominique Plante
La province de l’Ontario décidera si le prochain gouvernement sera libéral ou conservateur, tandis que le Québec et la Colombie-Britannique détermineront s’il sera minoritaire ou majoritaire, selon un expert en relations publiques.
• À lire aussi: Dernier sondage avant le scrutin: une stabilité «historique» dans les intentions de vote
• À lire aussi: Le Québec risque de décider si le gouvernement est minoritaire ou majoritaire lundi soir
• À lire aussi: Fin de campagne électorale: voici les promesses phares des quatre principaux partis
«L’Ontario va décider la couleur du gouvernement», a illustré Jeremy Ghio, directeur principal en relations publiques de TACT.
Cela expliquait notamment la présence du chef conservateur, Pierre Poilievre, en Ontario en début de semaine, a-t-il estimé.
«S’il ne fait pas de percée dans la grande région de Toronto, ce sera [une] mission impossible pour lui de former un gouvernement», a souligné l’expert en entrevue à LCN samedi.
Le dernier sondage de la firme Léger, effectué à deux jours de la soirée électorale, démontre que les libéraux jouissent d’une avance de huit points sur les conservateurs.
«Pour [les conservateurs], ils doivent minimalement être supérieurs de 3 à 4 points sur les libéraux pour espérer un gouvernement minoritaire», a expliqué M. Ghio.
Ce dernier a mentionné une baisse d’appuis de la part des hommes et des jeunes.
«On voit un échange de votes chez les 18-34 ans et chez les hommes, a-t-il dit. Les hommes, normalement, favorisaient Pierre Poilievre.»
«Campagne inutile»
Slogan mal traduit en français, mensonge à propos d’une conversation avec Trump et critiques à l’égard de son cadre financier: le chef libéral, Mark Carney, a toujours continué de régner dans les sondages, malgré quelques controverses.

«M. Léger disait que ça avait été une campagne inutile d’un point de vue de sondages. Parce qu’on n’a pas vu de croisements, on n’a pas vu de changements de meneur en cours de course, et c’est très rare qu’on voie cette situation-là», a soulevé Jeremy Ghio.
Selon lui, les Canadiens auraient peur de Donald Trump, et la campagne conservatrice, qui peut avoir des points similaires à celle du président américain, pourrait aussi rendre craintifs les électeurs.
«Si les libéraux l’emportent lundi, les Canadiens auront majoritairement refusé le style populiste à la Donald Trump», a déclaré l’expert en relations publiques.
Voyez l’entrevue intégrale dans la vidéo ci-dessus.