Élections fédérales: Mark Carney, le favori des Européens?
Samuel Roberge
Le Canada et les pays membres de l’Union européenne montrent un intérêt à renforcer leurs relations depuis que Donald Trump est de retour à la Maison-Blanche, et Mark Carney semble être la personne qui pourrait faire le pont entre l’Amérique du Nord et l’Europe, selon ce que constate Stéphan Bureau.
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D’après les observations du collaborateur à TVA Nouvelles, le court voyage diplomatique du nouveau premier ministre du Canada sur le Vieux Continent la semaine dernière a mis en évidence que M. Carney et le président français «s’entendent très bien».
«S’il y avait quelqu’un qui était à l’organisation du comité électoral de Mark Carney en Europe, ça serait probablement le président Macron», soulève M. Bureau en entrevue sur les ondes de LCN, dimanche. «À Paris, on parle de Carney, on parle du Canada et très régulièrement sur l’affaire du 51e État, sur la riposte sur les enjeux tarifaires [...] parce qu’on serait comme le patient zéro de la médecine Trump.»
Le remplaçant de Justin Trudeau s’est imposé, dans les yeux de certains dirigeants européens, comme le candidat pour faire face à Donald Trump.
«Dans un contexte où on se définit par opposition à Trump un peu partout en Occident, il est soudain devenu la personne, le fameux adulte dans la pièce, la personne qui serait capable d’avoir la compétence, le discours pour convaincre et organiser la riposte», explique M. Bureau.
Et selon lui, l’élection de M. Carney, qui a été le gouverneur de la Banque d’Angleterre, plaît aussi grandement au premier ministre du Royaume-Uni, Keir Starmer.
Bien que les politiques isolationniste et protectionniste du 47e président des États-Unis créent des tensions au sein des relations entre les pays occidentaux, les Européens ne veulent pas d’un total détachement avec l’Amérique, souligne M. Bureau.
«Symboliquement, cette idée qu’il n’y ait pas un total largage entre l’Europe et l’Amérique du Nord, c’est le Canada qui est le trait d’union, qui l’incarne, et M. Carney a assez habilement, je dirais, joué ces cartes-là, avec cette idée qu’on puisse peut-être participer à ce programme d’industrialisation militaire pour réarmer l’Europe et le Canada en court-circuitant, si c’était possible, les États-Unis», soutient-il.
Voyez l’entrevue intégrale de Stéphan Bureau dans la vidéo ci-haut.