Coeur De Pirate revient sur les dures critiques reçues à Danse avec les stars
Marie-Claude Doyle
Après deux ans passés à chercher le chalet de ses rêves pour s’évader loin de la ville et trouver l’inspiration créatrice, Coeur de pirate ne pensait pas, il y a un an, que son projet deviendrait une émission de rénovations. Son conjoint, Marc Flynn, et elle ont vécu une folle aventure qu’on pourra suivre dans Les douze travaux de Béatrice, sur Casa.
En avril 2023, Béatrice Martin, alias Coeur de pirate, et son amoureux, Marc Flynn, trouvaient enfin le chalet de leurs rêves après deux ans de recherche. Une propriété des années 1970 de style mid-century dans les Laurentides, non loin du condo des parents de la chanteuse et femme d’affaires. Ils envisageaient initialement d’en faire un lieu de retraite loin de la ville pour se ressourcer et trouver l’inspiration. L’idée de transformer leur projet en émission de télévision est née d’une blague de son amie productrice, qui lui a proposé un concept d’émission de rénovations. «Je me suis dit que les diffuseurs disaient souvent non, alors je ne pensais pas qu’ils diraient oui», raconte Béatrice Martin, qui dévoile au public un pan de sa vie de couple et familiale dans Les douze travaux de Béatrice.
Dès le début, elle a voulu créer un show à son image. «Une émission de rénos reste une émission de rénos, mais je suis plutôt déjantée comme personne, et je trouvais ça le fun que ce soit quelque chose de décalé et non de classique comme émission de rénos. C’était une expérience. Ça m’a permis de montrer une autre facette de ma personnalité, et on en est sortis plus forts.»
Survivre aux rénos en couple
Tous deux entrepreneurs, Marc et Béatrice ont un horaire bien rempli. Elle, puisqu’elle est à la tête de la maison de disques Bravo musique et qu’elle a en plus sa carrière de chanteuse, et lui, parce qu’il est propriétaire du Café Bravo et du restaurant Entre-Deux. Ensemble, ils sont les parents d’Arlo, 2 ans, et Béatrice a une fille née d’une autre union, Romy, âgée de 12 ans. Pour une rare fois, l’artiste montre sa famille à l’écran. «C’est amusant de voir Romy et Arlo. Ils sont vraiment différents.» Préadolescente, Romy s’intéresse beaucoup à TikTok, tandis qu’Arlo a une passion pour les camions. Atreyu, le chien du clan, est aussi en vedette dans la série. Pour le couple, gérer ce projet tout en jonglant avec ses nombreuses responsabilités a été un défi. «Marc peut travailler à distance, mais parfois il devait être au café, sinon, il prenait sa journée pour aller travailler au chalet. Les fins de semaine, on laissait Arlo chez les grandsparents et on allait faire des rénos pour que ça soit fini à temps. Ça n’a pas tout le temps été facile, mais on est contents d’avoir été épaulés par nos amis, entre autres. C’était le fun.» Béatrice est d’ailleurs fière de son amoureux, qui n’a pourtant pas l’habitude d’être sous les projecteurs. «Il s’en est bien sorti. Je trouve qu’il paraît très bien à la télé. Il s’exprime de manière fluide et explique les choses de manière claire. Mon père aussi est très bon. Une chance qu’ils sont là! Ils apportent quelque chose de plus à l’émission.»
En pensant aux statistiques qui révèlent que plus de 30 % des couples ne survivent pas aux rénovations qu’ils entreprennent, elle admet s’être demandé par moments dans quoi elle s’était embarquée. «Il m’est arrivé de me poser des questions, mais au final, Marc et moi avions la même vision: avancer quoi qu’il arrive et laisser les choses suivre leur cours. Je suis contente qu’on ait continué et qu’on n’ait pas abandonné, parce qu’on a un chalet exceptionnel! On est très satisfaits du résultat. » Néanmoins, ils n’ont pas été à l’abri des imprévus pendant les travaux. «On a eu des infiltrations d’eau, de la moisissure, des animaux morts (ils ont trouvé des mulots en rénovant) et le balcon s’est effondré.» Il faut dire que le chalet avait un grand besoin d’amour. «Je ne réalisais pas à quel point ce serait compliqué. On l’a vu en hiver. La neige n’avait pas fondu et, lors de l’inspection, le spécialiste ne pouvait pas estimer l’ampleur des travaux nécessaires. Je pensais qu’on ferait seulement des travaux esthétiques, mais on a dû accélérer le processus pour l’émission. On avait des deadlines et on devait terminer les rénos plus rapidement. Si ça n’avait pas été de l’émission, ça aurait peut-être pris deux ans pour rénover le chalet. Ça a finalement duré huit mois.» D’ailleurs, à ce sujet, en réponse à ceux qui ont prétendu qu’elle utilisait l’émission de rénovation pour se faire financer ses travaux, elle lance d’emblée que c’est faux. «S’il n’y avait pas eu l’émission, j’aurais pris plus de temps pour faire les rénos et j’aurais étalé les paiements. Comme ç’a été plus rapide parce qu’il fallait accélérer le processus, j’ai dépensé plus d’argent sur une période plus courte.» Et il s’avère que le chalet l’a déjà inspirée pour la création. «J’ai recommencé à écrire des chansons.» Elle nous a indiqué que de nouveaux extraits seront lancés dans les prochains mois en vue d’un album en 2025. Pour ce qui est de sa présence sur scène, pour l’instant, elle a des concerts prévus en France à l’automne. Des dates au Québec pourraient éventuellement être ajoutées sur son site Internet.
Éliminée à Danse avec les stars
Le 15 mars, la chanteuse a été éliminée en ballotage final de la compétition française Danse avec les stars, où elle faisait équipe avec Nico Archambault. Tout au long de son parcours, les juges lui ont donné des critiques féroces. «J’ai trouvé ça rough, mais c’est leur job. Ils n’ont pas le choix de juger ce qu’ils voient, et la danse, c’est subjectif. Mon premier numéro était contemporain; ce n’est pas pour tout le monde. Si tu ne le comprends pas, si tu ne l’aimes pas ou si tu trouves que je ne suis pas super bonne, c’est normal aussi. Je ne suis pas danseuse dans la vie. J’ai pris mon courage à deux mains et je l’ai fait. C’est déjà une grande réussite pour moi. Je suis contente, mais je ne referais pas ça. Peut-être que je peux faire Survivor maintenant! (rires) Mais danser, c’est non.»
On peut suivre Coeur de pirate dans Les douze travaux de Béatrice dès le 28 mars, à 21 h, à CASA.