En deuil de sa mère, Christine Beaulieu a été auprès d’elle jusqu’à la fin
Michèle Lemieux
Dans le film La fonte des glaces, Christine Beaulieu interprète Louise Denoncourt, une agente correctionnelle confrontée à l’assassin de sa mère, un homme qui utilise des chemins inhabituels vers la réhabilitation. C’est la propre mère de l’actrice et dramaturge qui a prêté ses traits à la mère de son personnage. Or, tristement, au moment où le long métrage arrive sur nos écrans, Christine vient de perdre sa Cmaman. Une synchronicité qui fait du film un hommage à l’auteure de ses jours.
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Quel âge avait-elle?
Elle avait 75 ans. C’est très particulier pour moi, c’est comme un hommage à ma mère. Je trouve que la synchronicité est quand même incroyable. Ça m’émeut beaucoup. C’est difficile, mais la manière dont ça s’est passé, c’était très beau. Je me sens chanceuse, privilégiée d’avoir pu l’accompagner. Ma mère était vraiment super. Le film sort en salle, et elle est dans le film. Je trouve ça bien que les gens sachent que c’est elle.
Tu sembles particulièrement sereine face à son départ.
C’est grâce à elle que je me sens ainsi, grâce à la manière dont elle a vécu sa vie et sa fin de vie. Elle m’a permis d’être là, auprès d’elle. Comme je tourne actuellement, j’aurais pu être en tournage au moment de son décès. On dirait qu’elle a fait en sorte que tout le monde soit présent: les filles, les gendres, les petits-enfants, le père, tout le monde! Nous étions en congé, c’était la semaine de relâche. Après avoir perdu sa mère, Louise, mon personnage, a voulu faire en sorte que le moins de gens possible souffrent de la perte d’un être cher. Elle agit donc sur la société en guérissant les hommes violents, agressifs. Elle s’investit de façon acharnée.