Clodine Desrochers touchée droit au coeur par l’amour du public
Nathalie Slight
Appréciée de tous les campeurs pour son écoute, sa gentillesse et son esprit d’équipe, Clodine Desrochers s’est tout naturellement imposée comme une leadeuse à Sortez-moi d’ici!. Après avoir fait preuve d’un dépassement de soi extraordinaire, elle quitte non seulement le Panama avec le titre de Reine de la jungle, mais également avec l’amour du public qui l’a redécouverte au fil de cette aventure extraordinaire.
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Clodine, le public québécois est retombé en amour avec toi grâce à ta participation à l’émission Sortez-moi d’ici!. Est-ce que tu sentais ce vent de changement lors de ton séjour dans la jungle?
Non, pas du tout! Comme j’étais entourée de personnes charismatiques, drôles et expressives, j’avais l’impression que j’étais trop discrète et réservée. J’aurais voulu avoir l’aplomb, la répartie, le sens du punch de tout ce beau monde, mais j’oubliais que j’apportais une autre énergie au camp avec mon côté maternel, empathique et rigolo aussi à mes heures.
Est-ce que tu t’es remise en question?
Oui, évidemment! Et je pense que c’est normal. Tous les campeurs ont vécu des hauts et des bas à un moment donné dans l’aventure et pour diverses raisons. Quand on se retrouve dans un milieu aussi challengeant physiquement et mentalement, ça fait ressortir nos forces et nos faiblesses.
Et qu’est-ce qui est ressorti chez toi?
C’est étrange, mais je pouvais manquer de confiance en moi à certains moments. Je sentais que la Clodine adolescente un peu fragile était pas si loin! Il a fallu que je me parle à moi-même pour ne pas vivre de l’anxiété! Le matin, en me réveillant, c’était le moment où je rechargeais mes batteries. Je gardais les yeux fermés et je méditais en quelque sorte tout en entendant les gars s’occuper du feu. C’était un moment précieux où je puisais de l’énergie pour faire une journée de plus! Je m’automotivais: «T’es belle, t’es bonne, t’es capable!» Au niveau de mes forces, je me suis surprise moi-même lors des défis! Je ne savais pas que j’avais la capacité de focusser autant pour maîtriser mes peurs et donner tout ce que j’ai. Tant qu’on n’est pas confronté à ce genre de situation, on ne peut pas réellement le savoir.
On dirait que le public avait une image plus fancy de toi. Comment expliques-tu ça?
Sans doute à cause de mes belles robes au Gala Artis! (rires) Lorsque j’animais Les saisons de Clodine et Tout simplement Clodine, les sujets abordés tournaient autour de l’art de vivre, de la cuisine, du bricolage, de la déco... À l’époque, on me surnommait «la Martha Stewart du Québec», alors que ce n’était pas vraiment ma réalité! Lorsque j’ai commencé à animer mon émission, j’avais 29 ans; je n’avais pas toutes ces connaissances et cette expérience de vie!
Cette image de toi n’était pas représentative de la vraie Clodine?
À la télé, on pouvait croire que j’étais fancy justement — bon, il est vrai que j’aime aussi les belles affaires! Mais dans la vie, je suis plutôt portée à faire de grandes marches dans la nature, à faire du yoga et de l’exercice, à passer du temps avec ma famille et mes toutous. Dans la jungle, j’ai redécouvert la fille des bois qui sommeillait en moi! J’ai grandi à la campagne. Mon père était un chasseur et un pêcheur. Ses activités prenaient beaucoup de place dans nos vies.
De quelle région es-tu originaire?
De Saint-Gabriel-de-Brandon, dans Lanaudière. Il y avait une petite forêt derrière chez nous et c’était un terrain de jeu extraordinaire pour moi. Nos vacances, nous les passions aux abords du lac Maskinongé ou au camp de chasse de mon père, en plein coeur de la forêt. Bien sûr, il n’y avait aucune commodité! Pas d’électricité et une «charmante» bécosse à l’extérieur! (rires) Mais vous savez quoi? C’était pour moi du pur bonheur de grimper aux arbres, d’aller à la pêche et de me trouver en pleine nature avec mes amis imaginaires. La jungle m’a fait renouer avec mes souvenirs de petite fille de forêt, et ça m’a bien servie.
Et c’est cette fille-là que nous avons pu découvrir à Sortez-moi d’ici!?
Exactement. Cela dit, tout n’était pas rose dans la jungle: les moustiques étaient assez voraces, malgré le chasse-moustiques et les filets qui nous protégeaient la nuit. Le manque de nourriture, la chaleur, l’humidité accablante et la crainte omniprésente de croiser une tarentule!
Quelle est la plus grande leçon que tu retiens de ta participation à Sortez-moi d’ici!?
À quelques jours de la fin de l’aventure, j’étais physiquement et mentalement fatiguée, épuisée, à boutte. Je me demandais comment j’allais trouver l’énergie nécessaire pour me rendre jusqu’à la fin. J’avoue avoir même eu l’idée de m’autoéliminer! Juste pour retrouver le calme en moi.
Pourquoi donc?
La grande fatigue et le stress constant de ne pas savoir ce qui nous attendait comme défi. Mon rôle de chef de camp m’a aussi grugé beaucoup d’énergie. J’avais la hantise qu’au gala on me demande d’envoyer directement un campeur au défi d’élimination. Je capotais intérieurement! Le fait aussi de n’avoir aucune intimité et de n’avoir aucun moment de silence, ça finit par peser lourd. Je suis quelqu’un d’assez sociable, mais j’ai vraiment besoin de me retrouver dans ma bulle de temps en temps, pour méditer et me ressourcer.
Possèdes-tu un côté spirituel?
Oui, vraiment. Ça s’est développé avec les années et les expériences de vie. Pour moi, la spiritualité, ce n’est pas une question de religion. C’est simplement de croire qu’il existe une force plus grande et qui nous relie aux autres, à la vie et à d’autres dimensions que notre réalité. Ce côté-là m’a définitivement aidée à rester plus zen dans plusieurs situations.
Et qu’est-ce qui t’a convaincue de rester dans l’aventure?
Lorsque Rosalie, Dave et moi sommes revenus au camp, après l’élimination de Philippe Laprise, je me suis beaucoup parlé. (Émue, Clodine prend un petit moment avant de poursuivre.) J’ai pensé à la Fondation À deux pas de la réussite, à ces enfants provenant de familles moins bien nanties qui ont besoin d’effets scolaires ou de tutorat pour poursuivre leurs études. Dans le fond, je me suis rappelé pourquoi je participais à Sortez-moi d’ici! et tout le chemin que j’avais parcouru physiquement et mentalement. À partir de ce moment-là, j’ai su que j’allais tout donner pour me rendre jusqu’au bout et que, peu importe l’issue, je serais fière de moi.
Le dernier défi était assez intense! Il fallait que vous plongiez dans différentes cuves pour récupérer des photos et les aligner dans l’ordre chronologique.
La première cuve contenait de l’eau avec de la glace. Avec l’adrénaline et le choc thermique, j’ai cru que mon corps allait carrément me lâcher! Il y avait ensuite un bassin où il y avait des serpents. C’était plus fort que moi, pour me calmer, je leur parlais comme si c’était mes chiens! (rires) Puis, une dernière cuve contenait une glue nauséabonde qui me levait franchement le coeur. Bref, j’ai pris mon courage à deux mains, j’ai plongé et je suis allée chercher toutes les photos sauf une! Ensuite, il fallait les placer dans l’ordre chronologique. Moi qui doutais de mes capacités, j’ai réalisé que je suis beaucoup plus forte que je le pensais.
Les résultats ont été assez serrés entre Dave Morissette et toi, mais finalement, tu as été sacrée Reine de la jungle!
Oui! À une photo près! Rendue là, je trouve que tous les campeurs sont gagnants, car chacun s’est donné au maximum et chacun a pris le risque de se lancer dans le vide en acceptant de venir dans la jungle. Mais j’avoue que cette victoire-là représente beaucoup pour moi. Ce n’est pas le fait d’avoir hérité du trône de la jungle, mais de ne pas avoir quitté l’aventure, même si j’ai failli flancher, et d’être restée fidèle à ma nature profonde pendant ce périple. Sincèrement, je suis fière de m’être dépassée à plein de niveaux et en partie grâce à la solidarité de notre belle gang de campeurs. Je les aime tellement! Lorsqu’on est déterminé et qu’on enlève nos propres barrières intérieures, on peut aller tellement plus loin qu’on le pense.
J’imagine que cette aventure crée des liens uniques entre les campeurs...
Tellement! Même si on ne se côtoie pas tous les jours, quand on se revoit, on se saute dans les bras! On a un lien précieux qui est indescriptible. On a tous craqué à un moment donné et on s’est tous soutenus et encouragés. C’est ce que j’aime de l’émission: le but n’est pas de créer des cliques les uns contre les autres, mais de s’entraider! Participer à Sortez-moi d’ici! demande d’avoir du guts et une certaine force mentale et physique, mais il y a aussi une part de hasard qui t’amène jusqu’à la finale et qui permet à tout le monde d’avoir sa chance.
Depuis la diffusion de Sortez-moi d’ici!, le public québécois a le goût de te revoir au petit écran!
Si tu savais comme ça me touche! Les gens ont toujours continué à m’écrire. Et oui, c’est certain que j’ai le goût de renouer avec les gens par le biais de la télé. J’ai toujours la même curiosité qui m’habite, la joie de découvrir des gens et de partager des découvertes. Je suis, comme dit l’expression, du bon vin qui s’est bonifié avec les années! (rires) Les expériences de vie m’ont enrichie, et je crois, bien humblement, que mon besoin d’être authentique avec moi et les autres est présent plus que jamais. La radio m’interpelle également, puisque c’est derrière le micro que j’ai fait mes débuts en tant qu’animatrice. Dans les projets à venir, je serai une des campeurs invités à l’émission Sortez-moi d’ici!... mais pas tout de suite, animée par Dave Morissette et Philippe Laprise. Et je suis très excitée de faire partie de l’équipe de Sucré salé cet été. Le thème que j’aborderai lors de mes rencontres avec les artistes sera de sortir de sa zone de confort, un beau lien direct avec mon aventure dans la jungle. Pour mon premier reportage, je me suis entretenue avec mon ami Alex Perron. Comme il a une phobie des hauteurs, je me suis dit qu’on effectuerait l’entrevue dans un lieu plutôt confrontant pour lui. Pour mon deuxième reportage, la chanteuse et comédienne Kathleen Fortin m’a amenée faire de la boxe. Je n’avais jamais monté sur le ring avant et j’ai adoré l’expérience! J’ai également un rôle caméo au début de la saison 2 de la série De Pierre en fille qui est en tournage actuellement, aux côtés de Julianne Côté et Patrice Robitaille.
Clodine est chroniqueuse à Sucré salé, du lundi au vendredi à 18 h 30, à TVA. Sortez-moi d’ici! ...mais pas tout de suite, lundi 20 h, à Évasion. De Pierre en fille 2 sera offerte sur Tou.tv Extra au cours de la saison 2024-2025. Pour en savoir plus sur ses projets à venir, suivez-la sur son compte Instagram.
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@7joursmagazine Le premier épisode de la deuxième saison de « Sortez-moi d’ici! » sera diffusé dans 3 jours! Pour l’occasion, voici notre questionnaire avec une des personnalités : Clodine Desrochers! ☺️🌴 #panama #telerealite #sortezmoidici #tva #television #tv #defis #questionnaire ♬ Aesthetic - Tollan Kim