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Culture

Christian Bégin affirme que sans sa conjointe, il ne s’en serait pas sorti

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Patrick Delisle-Crevier

2023-09-09T10:00:00Z
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Après avoir été complètement mobilisé par un diagnostic de tumeur au cerveau, Christian Bégin a dû tout arrêter pour prendre soin de lui. Une période difficile pour celui qui ne pouvait rien faire d’autre que de regarder la télévision d’un seul œil pendant plusieurs semaines. Aujourd’hui remis sur pied, l’artiste revient sur cette période difficile durant laquelle il a pu compter sur la femme de sa vie, envers qui il est fort reconnaissant.  

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Christian, tout d’abord, comment vas-tu?
Je vais très bien. Je suis dans une bonne période de ma vie et ma santé est bonne. J’ai retrouvé mon énergie et je peux même recommencer tranquillement à faire du sport. Donc je suis en route vers une vie normale. 

Peux-tu nous expliquer ce qui t’est arrivé?
J’ai eu une tumeur au cerveau qui a été détectée au bon moment. C’est une bonne nouvelle, car cela aurait pu mettre ma santé gravement en péril, et même ma vie. J’ai donc dû être opéré au cerveau et j’ai eu deux mois et demi de convalescence totale, durant laquelle j’ai dû tout arrêter. Je remercie d’ailleurs mon ami André Robitaille qui m’a remplacé au pied levé à l’animation de l’émission Y’a du monde à messe. Il a fait ça avec brio, élégance et générosité. J’ai repris le travail le 1er juin. 

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Comment as-tu réagi à une telle annonce?
C’est certain que d’entendre le mot tumeur, ça fait peur. De mon côté, j’ai eu la chance d’avoir une tumeur bénigne, ce qui fait toute une différence. Mais un tel diagnostic, ce n’est jamais une bonne nouvelle. Surtout que c’était une opération très délicate. J’étais entre les mains d’un neuro-chirurgien d’exception: le Dr Michel Bojanowski. Le plus dur, au-delà de la souffrance physique, ç’a été de ne rien faire. Ç’a été difficile pour moi et ça a représenté un grand défi. Je ne pouvais même pas lire ni écrire, parce que j’avais des problèmes de vision et que je n’avais pas d’équilibre. J’ai été condamné à écouter la télévision avec un œil de pirate pour ne pas voir double. J’ai donc écouté des séries en rafale et j’ai dormi.      

Il semblerait que ta conjointe, dont tu gardes l’identité secrète, a été d’un grand support...
Oh que oui! Sans elle, je ne pense pas que je m’en serais sorti. C’est même elle qui m’a poussé à aller passer des examens. Je garde son identité secrète cette fois-ci, parce que j’ai envie de nous garder un petit jardin secret. Même chose pour les rumeurs de mariage. On ne fait pas de tapis rouge ensemble et on a envie de garder ça pour nous. Je veux préserver ça. Mais elle a été là tout le long et elle a été d’un grand soutien. Je lui dois beaucoup, à cette femme.

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Comment se passe le retour au travail?
Je vis ça avec beaucoup de joie et je me rends compte que c’est une grosse partie de ma vie. Le fait d’avoir eu peur que ça ne puisse pas revenir a été très confrontant pour moi. Je suis heureux de reprendre le travail et de sentir que les équipes sont avec moi. On a même déplacé les dates de tournages de Curieux Bégin pour que je puisse y participer, et pour moi, c’est une grande marque de reconnaissance. Même chose pour l’équipe de KoScène, qui a respecté ma décision quand j’ai décidé d’abandonner mon spectacle d’humour. Elle a fait preuve d’une grande compréhension.

Prévois-tu représenter ton one man show Les 8 péchés capitaux un jour?
Oh que non! Pour moi, c’est une aventure qui est close. Je retiens que de faire un tel spectacle, c’est beaucoup de travail, et j’ai sous-évalué tout ce que cela représentait. Surtout, je n’étais pas prêt quand j’ai présenté ce spectacle-là, et je me suis fait ramasser solide par les critiques. J’ai ensuite fait mes devoirs et retravaillé mes numéros. Ça marchait et mes salles étaient pleines. Ce que j’avais à dire était en écho avec l’époque. Mais après presque trois mois d’arrêt, ça n’avait plus de sens pour moi de reprendre ça. Encore récemment, j’avais toujours des enjeux d’équilibre et de vision, alors ce n’est pas possible de faire de la scène. Est-ce que ce sera mon dernier spectacle solo à vie? Je ne le sais pas.

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Tires-tu un bilan positif ou négatif de l’expérience?
Au bout du compte, c’est positif, parce que ç’a été une grande leçon d’humilité. Après 25 ans, la façon de faire un spectacle d’humour a changé et les exigences du public aussi. Quand j’ai fait mon premier spectacle solo, il y a plusieurs années, j’ai cassé mon spectacle le premier soir, sans le roder. J’ai présumé que c’était une bonne idée de faire la même chose avec ce nouveau spectacle, et ç’a été une grave erreur. J’ai présumé de mes forces et de ma capacité à faire face à un public qui est de plus en plus connaisseur et exigeant en humour. Le public connaît bien les codes. Je ne suis pas assis sur mes lauriers, mais j’ai trop présumé et je me suis pété la gueule. Le soir de la première, je ne maîtrisais pas ce spectacle-là. Mais cela m’a tout de même permis de me rendre compte que je n’étais pas périmé. J’ai eu un rapport amour-haine avec ce spectacle tout le long du processus, même que ça m’a fait souffrir. Le lendemain des mauvaises critiques, je ne voulais plus remonter sur scène. Je ne suis pas le premier à qui cela arrive, mais c’était la première fois que moi, j’étais confronté à ça de cette façon-là, et je l’ai avalé de travers. Mais j’en sors grandi.

Que peux-tu nous révéler à propos de la nouvelle saison de Curieux Bégin?
Ce sera la 16e et ce sera une saison complète. Ça me touche parce qu’habituellement, après tant d’années, on disparaît tranquillement. Mais ce n’est pas le cas avec cette émission, et j’en suis très heureux. Ce sera une saison éclectique, avec un nouveau décor, de nouveaux visages. Nous voyageons aussi beaucoup. Puis, au printemps,
ce sera la septième saison de Y’a du monde à messe, et ce sera aussi le retour de La grande messe, qui a eu des échos très positifs.

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Photo : KARLJESSY / TVA
Photo : KARLJESSY / TVA

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Et le comédien dans tout ça?
Je vais reprendre mon rôle du Dr Martin Charbonneau dans la prochaine saison de la série Indéfendable et j’en suis très content. Je peux dire que nous ne sommes pas au bout de nos surprises avec ce personnage-là! Il y a aussi La candidate, la nouvelle série d’Isabelle Langlois, dans laquelle j’incarne une espèce de poète malcommode. J’ai eu un plaisir fou à jouer ça! Je suis à un bon moment de ma vie. 

Indéfendable, lundi au jeudi 19 h, à TVA.
Curieux Bégin, vendredi 19 h, à Télé-Québec, à compter du 15 septembre.
La candidate, sur Tou.tv Extra à compter du 21 septembre.
Y’a du monde à messe sera de retour au printemps 2024 à Télé-Québec.

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