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Culture

Catherine Paquin-Béchard révèle le futur de son personnage de Guylaine dans 5e rang

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Daniel Daignault

2023-03-10T12:00:00Z
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Dans la série Mégantic, le jeu intense de la comédienne Catherine Paquin-Béchard est à couper le souffle! Elle interprète le rôle de Corine, une serveuse du Musi-Café, et sa prestation dans le deuxième épisode ne laisse personne indifférent. Nous l’avons rencontrée lors du visionnement de presse des premiers épisodes de la série.

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Catherine, quelle a été ta réaction après avoir vu les premières images de Mégantic?

J’en avais visionné quelques extraits, de tout petits bouts du deuxième épisode où l’on découvre Corine, mon personnage. Par contre, je n’avais pas encore vu les personnages joués par les autres comédiennes et comédiens. Voir Mégantic aujourd’hui, c’est énorme. On l’a lu, on l’a joué, on a parlé à des gens, mais je dirais que c’est dur de le voir. Je ne pense pas qu’on pourra écouter la série d’un bout à l’autre.

Tu peux me parler un peu plus du personnage que tu défends?

Il est inspiré d’une vraie Québécoise qui était aux premières loges lors de l’impact. Quand on voit la série, on comprend que la postproduction a été très longue, entre autres à cause des effets spéciaux. Avec le temps qui a passé depuis le tournage, il y a des trucs qui me reviennent. J’ai hâte de regarder la série en entier, de voir tout le puzzle. Chose certaine, on ne peut pas douter de sa qualité. J’étais fébrile avant de voir les premiers épisodes.

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Plusieurs scènes ont été tournées à Lac-Mégantic. Y étais-tu déjà allée?

Oui, je connaissais la ville, et elle n’est vraiment plus pareille. C’est très particulier d’y retourner après avoir vécu le tournage, qui était une expérience humaine hors du commun. On sentait tout l’amour, tout le doigté et toute la délicatesse des créateurs. C’est sûr que ça a déteint sur les acteurs, une cohésion s’est faite. On savait dans quoi on s’embarquait et il s’est établi un beau sentiment de fraternité, on ne s’est pas lâchés. Ce tournage reste pour moi un souvenir vraiment important. On dit et on entend souvent dire que, lors des tournages, des familles se forment, et je pense qu’avec un projet comme celui-là, il était important que ça se produise. Le casting qu’a choisi Alexis (Durand-Brault, le réalisateur), ç’a été de la magie. La chimie ne fait aucun doute. C’est surtout ça que je retiens. 

Ce tournage est-il le plus marquant de ta carrière?

Oui, c’est sûr. C’est plus grand que nous. Être sur place et rencontrer les citoyens de Mégantic... (Elle s’arrête, émue.)

C’était à la fois troublant et émouvant?

Oui, absolument. En même temps, c’est mon métier. J’interprète un texte. Je ne joue pas comme dans une fiction biographique, mais il y a quand même une interprétation, un travail à faire sur le texte. J’ai fait énormément de recherches. Ça fait 10 ans que ce drame est survenu, et je me souvenais de plusieurs choses. J’ai vu aussi la pièce Les Hardings et j’ai reconsommé les œuvres qui ont été faites sur le sujet. Je me suis beaucoup replongée là-dedans; c’était important pour moi de rester dans le concret de l’histoire réelle, du vrai monde.

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Photo : Dominic Gouin
Photo : Dominic Gouin


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As-tu l’impression que les gens, lorsqu’ils découvriront les histoires des différents protagonistes, vont renouer avec cette tragédie et être encore plus touchés, si une telle chose est possible, qu’au moment où elle s’est produite?

Je dirais que ça dépend aussi de leur degré d’implication. Les gens qui sont de Lac-Mégantic et qui ont vécu la tragédie ne l’oublieront jamais. Quant à ceux qui n’y connaissent personne ou qui en étaient loin et l’ont appris par les médias, c’est certain qu’ils vont se connecter à ces drames humains. Ce sont des drames universels. Je ne vois pas comment on peut demeurer insensible à leurs histoires, c’est raconté avec tant de doigté et de délicatesse!

Quand tu entends certains personnages, dans la série, dire qu’il faut profiter du moment, que tout peut changer en une fraction de seconde, est-ce que ça te parle?

Absolument. 

Photo : Dominic Gouin / TVA Pub
Photo : Dominic Gouin / TVA Pub

Encore plus qu’avant le tournage de la série?

Non, parce que j’ai vécu des accidents, j’ai eu souvent des moments où je me suis rappelé ça, et je pense que la rencontre avec ce projet-là en est un. Ça fait réfléchir à ce qui est plus grand que nous. Il ne faut rien tenir pour acquis: ni la valeur des choses ni la valeur des gens. Je pense qu’il est sain de s’en souvenir. Il ne faut pas vivre avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête, mais c’est bien d’être conscient de tout ça.

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Mis à part Mégantic, on peut te voir aussi dans la série À cœur battant...

Je suis Roxanne, la partenaire de travail de Christophe L’Allier, le personnage de Roy Dupuis, au Centre de prévention de la violence. Je suis une travailleuse sociale, une femme qui évolue dans un milieu d’hommes violents. Elle aide à gérer ces cas et aura à traiter des cas lourds de violence masculine.

Comme bien d’autres de tes personnages, elle est colorée, ta Roxanne?

Je pense qu’on va comprendre qu’elle a peut-être vécu un passé un peu rock and roll. C’est aussi quelqu’un qui a les deux pieds sur terre. Elle est assez solide pour affronter des gars qui ne veulent pas travailler avec elle parce que c’est une fille, et n’en fait pas une affaire personnelle. Il y a ce rapport-là qui, malheureusement, est assez véridique. C’est quelqu’un qui est bien ancré dans la réalité et qui est capable de gérer des gros cas. Elle a du caractère.

Photo : Laurence Grandbois Bern
Photo : Laurence Grandbois Bern

Est-ce une fille qui a du chien, comme ta Josée dans Unité 9, qui marquait tes débuts à la télé?

Oui, mais Josée, dans Unité 9, y allait un peu plus en douceur, elle était plus jeune. Elle faisait la découverte de ce métier-là et apprenait à gérer des cas lourds. On se souvient aussi qu’elle était dans l’ombre de sa mère (incarnée par Marie-Chantal Perron). La Roxanne d’À coeur battant, c’est une fille de terrain et elle connaît sa job. Il y a beaucoup de nuances chez ce personnage qui sont le fun à jouer, et c’est intéressant, encore une fois, de se plonger dans un univers qu’on ne connaît pas. Faire des recherches, lire sur le sujet, c’est tripant!

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Cette année, on va aussi te voir dans la série IXE-13?

Oui, je joue Denise, un personnage inspiré des filles de la Main, une danseuse de cabaret du Red Light de Montréal. Elle travaille à l’hôtel Le Cristal avec Loulou, qui en est la vedette. C’est un rôle mineur derrière les intrigues d’espionnage.

J’imagine que tu as été appelée à danser dans certaines scènes de la série?

Oui, et j’ai eu un petit coaching, entre autres pour le charleston, et j’ai adoré ça. Je danse depuis longtemps et j’aime énormément ça. Ce qui est le fun avec le personnage de Denise, c’est qu’elle n’appartient pas à cet univers noir et très sérieux. Elle est funny. Quand j’ai joué les scènes, c’était léger et je trouvais ça drôle de me retrouver dans l’univers du Red Light. J’ai très hâte de voir la série.

As-tu trouvé amusant de jouer dans une série d’époque comme celle-là?

Ah oui! C’était le rêve! C’était la première fois que ça m’arrivait, et je me souviens qu’à l’école de théâtre, on m’avait dit: «Toi, tu as un casting d’époque!» Je ne savais pas ce que ça voulait dire et j’avais hâte de jouer un tel personnage. Le travail des costumes, de cheveux... j’ai tellement tripé à chaque étape! Des essayages de robes d’époque, j’en ferais chaque semaine! Ç’a été incroyable de me transformer. Le film d’espions, le film noir, c’est quelque chose qu’on n’a pas vu beaucoup ici non plus; je trouve très excitant d’avoir touché à ce style.

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Et dans 5e rang, qu’est-ce qui attend ton personnage, Guylaine?

Elle va avoir des petits projets parce qu’elle commence à comprendre qu’elle ne doit pas dépendre d’un homme pour avancer et que ça ne marche pas, ses affaires. Il faut dire que Guylaine n’est jamais bien loin d’être «dans la merde». Elle va décider de gérer elle-même ses affaires sans dépendre de personne.

Vous reprenez les tournages bientôt?

Oui, j’ai déjà reçu des textes.

C’est une bonne nouvelle, Guylaine n’est pas l’une des nombreuses victimes à Valmont, la ville la moins reposante du Québec!

Non. (rires) Guylaine n’est jamais bien loin de ça, mais elle est encore là pour l’instant.

La série Mégantic est offerte sur Club illico.
5e rang, lundi 20 h, à Radio-Canada.
À coeur battant, mardi 20 h, à Radio-Canada.
IXE-13, à venir en 2023 sur Club illico.

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