Catherine-Audrey Lachapelle: des expériences télé presque cathartiques

Yan Lauzon
Quand on sait à quel point Catherine-Audrey Lachapelle avait les sens en alerte lorsqu’elle regardait, jeune, de populaires séries télé, on ne s’étonne pas que l’artiste multidisciplinaire soit devenue comédienne...
Catherine-Audrey, quelles émissions jeunesse t’ont marquée?
Buffy contre les vampires. J’écoutais religieusement cette émission, je peux même dire avec assurance que Angel [joué par David Boreanaz, NDLR] était mon premier kick. J’avais 11-12 ans et j’écrivais son nom dans des cœurs sur la couverture de mes cartables. J’avais espoir qu’il viendrait me chercher à l’école pour qu’on se marie. C’est un peu weird, avec du recul.

Aussi Pokémon. Eh oui, c’est mon époque et je n’y ai pas échappé! Mon grand frère a commencé à écouter l’émission, à collectionner et à jouer aux cartes Pokémon, et à jouer à Pokémon rouge au Gameboy. Je sais pas si c’était pour le gosser ou pour lui montrer que j’étais capable moi aussi (le syndrome de la p’tite sœur), mais j’ai commencé à tripper là-dessus solidement. J’ai aussi commencé à dessiner des petites créatures partout, et j’avais même un «club VIP» de Pokémon à l’école avec mes amies. Intense ou quoi?

Et des émissions du Québec?
J’écoutais Radio Enfer en revenant de l’école, j’aimais tellement ça! Il y a deux ans, j’ai eu la chance de jouer dans Le vrai monde? de Michel Tremblay au Rideau Vert, et je dois avouer que c’était le Klondike. Je travaillais avec Carl Charest (François Chénier), Jean-Lou (Michel Charette) et Dominique (Isabelle Drainville)... Je ne suis pas impressionnée par les vedettes facilement, mais je dois dire que j’avais souvent des flashbacks de ma tendre enfance! En particulier quand Michel Charrette est entré dans le salon de la loge un soir en faisant le rap du hot-dog.

Quels sont tes plus beaux souvenirs télé liés à l’enfance?
Ce n’est pas un souvenir en particulier, mais je pense souvent à l’intensité des émotions que certaines émissions me faisaient vivre. C’est le cas de Buffy, Sakura chasseuse de cartes, Sailor Moon, etc. Comme si tous mes sentiments étaient complètement exacerbés. Je vivais vraiment à travers les personnages, c’était limite cathartique... On se demande pas pourquoi j’ai voulu devenir comédienne!

Dirais-tu qu’il y a un personnage télé qui t’a influencée?
Pas tant un personnage qu’une personne. Pour l’ensemble de son œuvre, Bruno Blanchet. Ado, j’écoutais N’ajustez pas votre sécheuse religieusement avec mon frère, et ses sketchs dans Le Studio avec Guy Jodoin. Pour vrai, je pense que ça a ouvert une porte en moi. Encore aujourd’hui, j’apprécie son humanité, son humilité, son ouverture, sa sensibilité et, évidemment, son humour.

Pour conclure, que penses-tu de la télé jeunesse d’aujourd’hui?
Je ne suis pas une experte, mais je suis toujours épatée de voir la qualité des productions qui se font au Québec. Notre télé réussit à se réinventer et à capter les enjeux des nouvelles générations.
Catherine-Audrey Lachapelle sera de retour à l’animation pour la 57e édition du Festival international de la chanson de Granby (FICG) qui aura lieu du 14 au 24 août. Elle en profitera pour se produire en spectacle avec son duo Veranda qui donne dans le bluegrass-folk. Pour tous les détails, dont la programmation à venir, on se rend sur ficg.qc.ca.