Le Canal Famille a coulé dans les veines de Jean-François Provençal
Yan Lauzon
En compagnie de ses sœurs, Jean-François Provençal a enfilé les rendez-vous télé jeunesse. Des titres et des chansons d’émissions, le comédien et auteur en connaît tout un paquet!
Jean-François, quelles émissions jeunesse t’ont marqué?
Eh là là, il y en a beaucoup! J’ai adoré Fripe et Pouille, le jeu clownesque des deux personnages était parfait. J’aimais énormément leur univers complètement absurde et niaiseux. La princesse astronaute, c’était écœurant! J’aimais beaucoup le médiéval fantastique, la magie, les chevaliers. C’était très drôle, en plus. Le comédien qui interprétait le roi Jasant (Thomas Graton) me faisait énormément rire. Il était excellent. Aussi, bien sûr, Iniminimagimo. J’étais complètement absorbé quand j’écoutais «imi-mi-ni-ma-mi-go-gi-mi-no»... Voyons, c’était «ben» compliqué comme nom d’émission jeunesse ça... Mais je ne me souviens d’aucune histoire. J’ai juste gardé les traumas, comme avec Barbe bleue.
Quels sont tes plus beaux souvenirs télé d’enfance?
Quand moi et mes sœurs on avait terminé nos devoirs, on allait écouter Radio Enfer ensemble et on riait beaucoup. Je me souviens encore de notre excitation quand on a vu la bande-annonce d’une nouvelle série de science-fiction sur les ondes de Canal Famille: Dans une galaxie près de chez vous. Je capotais.
Regardais-tu beaucoup la télé lorsque tu étais tout jeune?
Étant le plus vieux de la fratrie, j’ai écouté des émissions jeunesse un peu trop longtemps. J’avais 11 ans et j’écoutais encore Passe-Partout à cause de mes sœurs. J’écoutais énormément la télé. J’étais «pluggé» sur le Canal Famille direct dans les veines. J’ai tout écouté: A.Z., Chat boume, Génération W, Les Intrépides, Lapoisse et Jobard, Le Studio, Zone de turbulence, etc.
Y a-t-il encore une chanson d’une émission qui te reste en tête?
Elles sont encore toutes là. Depuis que j’ai un enfant, je les redécouvre. J’ai énormément écouté la cassette de Pacha et les chats et les albums de Passe-Partout. J’aime aussi les génériques d’émissions des années 1970-1980: Minifée, Démétan, Au pays de Candy, Goldorak, Colargol... C’était à la mode quand je faisais de l’impro au cégep.
Y a-t-il un personnage que tu aurais aimé jouer pour les enfants?
Léo Rivard [joué par Robin Aubert, NDLR], directeur technique dans Radio Enfer. Ou sinon Jean-Lou Duval [Michel Charette]. C’était les deux personnages les plus drôles. C’était rare une sitcom devant public pour les jeunes. Aujourd’hui, il n’y en a plus.
En terminant, que penses-tu de la télé jeunesse d’aujourd’hui?
C’est excellent! Il y a de très bonnes séries pour enfants (merci, Télé-Québec). Les nouveaux Passe-Partout sont incroyables, les productions originales québécoises sont excellentes, amusantes et super bien faites, comme Alix et les Merveilleux, L’île Kilucru et Drazilion. Du côté international, on ne peut pas passer à côté de Bluey. C’est pour les enfants, mais c’est aussi beaucoup pour les adultes. Quand ma sœur m’a fait découvrir cette série, on a écouté un épisode et elle avait les larmes aux yeux. C’est vraiment touchant et plein de douceur. Ça représente bien l’expérience d’être un parent et aussi celle d’être un enfant.
Jean-François Provençal se retrouve plongé dans une grande enquête, celle de Qui a poussé Mélodie?, un polar teinté d’humour noir diffusé sur les ondes de Télé-Québec le lundi à 19h30, et en rappel le jeudi à 21h30. On peut également voir le comédien dans la deuxième saison de la comédie à sketches L’aréna, qui est offerte sur Crave depuis le 9 janvier.
