Bob Hartley passe encore Noël en Russie
Jessica Lapinski
Pour une quatrième année, Bob Hartley célébrera les Fêtes en Russie, à quelque 7000 km de sa famille. Mais malgré la distance, l’entraîneur-chef peut voir les yeux de ses petites-filles s’illuminer lorsqu’elles déballent leurs cadeaux. Tous les 25 décembre, il passe d’une à deux heures sur FaceTime pour participer à la fameuse distribution des présents.
Et parmi ceux-ci, on retrouve évidemment des jouets typiques du pays d’adoption de Hartley.
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Des poupées russes, bien sûr, mais aussi Masha, la fillette du dessin animé Masha et l’ours. Une Barbie slave, qui est vite devenue la préférée de ses petites-filles de 2 et 3 ans, surtout de la plus vieille, se vante le grand-papa avec un sourire dans la voix.
« Au cours de ma carrière, j’ai manqué beaucoup d’événements, reconnaît-il. Des graduations, des concerts. Mais ça n’arrive pas juste au hockey. C’est sûr que je voudrais être là, surtout maintenant que je suis papy, mais je leur parle de deux à trois fois par jour, chaque jour. »
« Et en passant une heure ou deux sur FaceTime à Noël, c’est comme si j’étais là, moins les “colle-colle” et les bisous ! Je le vis du mieux que je peux. »
Seul à Noël
Hartley savait très bien dans quoi il s’embarquait quand il a accepté le poste d’entraîneur-chef de l’Avangard d’Omsk, en 2018. Il était conscient qu’il ne verrait pas sa famille souvent. L’an dernier, en raison de la pandémie, il n’a pas été auprès de ses proches durant 11 longs mois.
Et même si son épouse, Micheline, est venue le rejoindre en Russie durant la dernière année, elle sera encore loin de lui pendant les Fêtes.
Elle ira plutôt célébrer avec leurs deux enfants et leurs petits-enfants en Floride, un lieu central pour cette famille dispersée aux quatre coins de l’Amérique du Nord, et même, du globe.
En route vers Helsinki
Hartley était aussi au fait que le calendrier de la KHL, qui ne fait pas relâche à Noël – les Russes fêtent plutôt le 1er janvier –, le priverait de précieux moments auprès de ses proches.
Cette année, c’est d’ailleurs en route vers la Finlande que Hartley « fêtera » Noël. L’Avangard affronte le Jokerit à Helsinki, le 26 décembre.
« Même si la ligue arrêtait pendant deux jours à Noël, ce serait le temps que ça me prendrait pour revenir auprès de ma famille », explique Hartley.
« Alors quand on n’est pas en déplacement, on reste à l’appartement, on parle à nos familles. »
Dans la marée de gens au Kremlin
Exception faite d’une année où son « partner de toujours », l’ancien des Nordiques, Jacques Cloutier, et lui sont allés fêter le 1er janvier dans une marée de monde à la place Rouge de Moscou, où se trouve le Kremlin.
« On voulait vivre ça une fois dans notre vie, relate-t-il. On est allés souper et après, on est restés pendant toute la soirée. Il y a toutes sortes de festivités, pas juste des feux d’artifice : du cirque, des acrobates, des chanteurs. C’est incroyable ! »
« Il y a tellement de gens, ça prenait probablement une heure pour avancer de 100 pieds. Mais les gens sont tellement gentils et il y a beaucoup de sécurité. Je ne suis jamais allé à New York le jour de l’An, mais ça doit ressembler à ça. »