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L'article provient de TVA Sports
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Bedard et Fantilli: une rivalité qui n’existe pas vraiment

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Photo portrait de Kevin Dubé

Kevin Dubé

2022-12-11T02:27:20Z
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MONCTON | Connor Bedard et Adam Fantilli n’en ont que faire des comparaisons et de la possible lutte qui les oppose pour déterminer lequel des deux représente le meilleur espoir en vue du repêchage de 2023. D’ici au 5 janvier prochain, ils n’auront qu’une seule idée en tête : aider le Canada à gagner la médaille d’or.

Les deux joueurs connaissent des saisons sensationnelles, Bedard avec le Pats de Regina dans la Ligue de l’Ouest et Fantilli avec les Wolverines de l’Université du Michigan dans la NCAA.

Si bien que, pour plusieurs, le repêchage 2023 est maintenant une lutte Bedard contre Fantilli.

À l’interne, c’est bien différent.

«Nous sommes de bons amis et je lui souhaite le meilleur. Je suis ses statistiques et ses matchs, et il a été incroyable cette année. Que les gens nous placent l’un contre l’autre, ça me fait rire. Nous avons fait des blagues à ce sujet dans le vestiaire. En fin de compte, on s’encourage l’un et l’autre et nous sommes dans la même équipe en ce moment. Je souhaite qu’il joue bien et je pense que c’est la même chose de son côté», mentionnait Bedard.

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«Je n’ai rien contre lui, s’est d’ailleurs empressé de dire Fantilli lorsqu’on lui a demandé quelle était sa relation avec Bedard. C’est un excellent joueur et il n’y a aucune raison d’être en compétition. Je le regarde aller et j’essaie d’apprendre de lui.»

Têtes d'affiche

Fantilli et Bedard ont d’ailleurs joué ensemble lors du Championnat mondial des moins de 18 ans en 2022, à Landshut et Kaufbeuren en Allemagne.

Ils étaient alors les deux têtes d’affiche d’une équipe qui avait déçu, s’inclinant en quarts de finale contre la Finlande. Bedard avait terminé le tournoi avec sept points en quatre matchs, contre six pour Fantilli.

«Sa vitesse pour son gabarit et ce qu’il peut faire avec la rondelle est ce qui saute aux yeux, décrit Bedard à propos de son coéquipier. Il a tout ce qu’il faut pour réussir, puisqu’il est capable de contrôler l’allure d’un match. J’adore le voir jouer et, en Allemagne, il m’avait rendu le travail facile.»

Plus mature

Bedard n’est peut-être âgé que de 17 ans, et le seul joueur présent au camp d’Équipe Canada junior à porter la visière complète, mais il fait déjà partie des vétérans de cet alignement, après y avoir joué en décembre dernier pour quelques matchs, puis avoir remporté l’or en août lors de la reprise du tournoi.

Même s’il ne s’est écoulé qu’environ trois mois depuis la fin du Mondial édition exceptionnellement estivale, le directeur du personnel des joueurs au sein du programme d’excellence de Hockey Canada, Allan Millar, voit déjà une version améliorée du jeune prodige.

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«Connor continue de franchir les étapes et ce qu’il fait à Regina en est la preuve. C’est un autre joueur qui a grandi sous nos yeux au sein du programme. On sait tous ce que Connor Bedard est en mesure de faire avec la rondelle, mais je pense que vous verrez un joueur encore plus complet. Il devra jouer contre les meilleurs joueurs des autres formations et son jeu sur 200 pieds sera donc important.»

L’entraîneur-chef Dennis Williams tient toutefois à préciser une chose : chaque joueur, peu importe son statut, devra mériter son temps de glace et sa place avec l’équipe. Même Bedard.

«Comme tout le monde, il doit venir ici et mériter son temps de glace. Il n’y a rien qui est donné à personne. Si tu commences à faire des passe-droits, tu vas avoir un problème dans le vestiaire. Les gars devront être capables de jouer et de démonter qu’ils peuvent jouer sur 200 pieds, foncer au filet et être responsable en replis.»

En pleine confiance

Si la place de Bedard avec ÉCJ est virtuellement confirmée, ce n’est pas encore le cas pour Fantilli. Ce dernier disputera le premier match face aux étoiles U Sports, aujourd’hui, contrairement à Bedard.

«Je dois simplement continuer de faire ce qui m’a permis d’avoir du succès depuis le début de la saison. Il faut que je travaille, que je porte attention aux détails, et j’espère que tout ira bien. Représenter le Canada serait spécial pour moi. Comme mon père me le dit souvent, quand tu portes la feuille d’érable, tu joues pour tous les Canadiens à travers le pays.»

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Une lutte à quatre devant le filet du Canada

S’il ne reste que quelques places de disponibles seulement à l’attaque et à la défense chez Équipe Canada junior, la lutte est bien ouverte devant le filet, car aucun des quatre gardiens présents ne semble avoir une longueur d’avance à l’heure actuelle.

Benjamin Gaudreau, Thomas Milic, Tyler Brennan et William Rousseau sont les quatre hommes masqués qui tenteront de se tailler l’une des trois places disponibles en vue du tournoi.

À première vue, on pourrait penser que Gaudreau, Milic et Brennan sont les favoris puisqu’ils formaient le trio de gardiens qui a remporté l’or au Mondial des moins de 18 ans en 2021, mais ce n’est pas le cas, assure l’entraîneur-chef Dennis Williams.

«Évidemment, cette expérience est importante pour eux, mais le passé ne se transporte pas dans le présent. C’est la même chose pour les joueurs qui ont joué au Mondial junior l’été dernier. Tout le monde recommence avec une page blanche.

«Jusqu’ici, mon attention n’a pas vraiment été portée sur les gardiens de but. J’ai hâte de les voir en situation de match, de voir à quel point ils sont calmes et en contrôle, comment ils jouent la rondelle, comment ils communiquent avec les défenseurs. Les prochains jours seront importants pour eux.»

Rousseau en mission

Cette déclaration peut assurément rassurer William Rousseau. Même s’il n’était pas dans l’équipe des moins de 18 ans et qu’il ne possède pas l’expérience internationale des trois autres – il a toutefois joué au Défi mondial des moins de 17 ans en 2019 –, il a autant de chances qu’en ont ces derniers de représenter le pays à partir du 26 décembre à Halifax.

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«J’aime ça être un peu sous-estimé et ne pas faire partie des favoris. Les trois autres ont été dans le programme un peu plus longtemps que moi. Je sens que je dois travailler un peu plus fort parce que je dois me prouver. Le match de demain sera important», a-t-il mentionné samedi, lui qui occupera l’un des deux filets avec Gaudreau pour le premier match contre les étoiles universitaires de U Sports.

Mais le gardien des Remparts n’a pas de complexe. Même s’il n’est pas le nom le plus connu, il croit en ses chances, et pas seulement celles de faire partie des trois gardiens de l’équipe.

«Je suis ici pour me battre pour le poste de numéro 1. Je vais faire de mon mieux demain et l’évaluation est déjà commencée en dehors de la glace avec les entraîneurs, juste de la façon dont on se comporte. Être no 1, c’est mon objectif.»

Un point d'interrogation?

Même s’il n’y a pas nécessairement de gros nom au poste de gardien de but, Dennis Williams ne croit pas qu’il s’agit d’un point d’interrogation à l’approche du tournoi.

«Je suis très confiant envers le groupe de gardiens que nous avons. Le groupe de gestion a fait un très bon travail. Nous avons des gardiens qui ont eu du succès chez les moins de 18 ans et ils ont tous de bonnes saisons dans leur ligue respective.

«Nous aurons des décisions difficiles à prendre. Quand on aura notre équipe complète et qu’on commencera à implanter notre système, je pense que vous verrez, peu importe quel gardien restera avec nous, à quel point ils vont bâtir en confiance en raison de la façon dont nous allons jouer dans notre territoire.»

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