Attentat en Russie: «C’est une guerre qui se perpétue», affirme un ancien ambassadeur canadien
TVA Nouvelles
Bien que le président de la Russie ait finalement reconnu l’implication d’«islamistes radicaux» dans l’attentat de Moscou après plus de 48 heures, Vladimir Poutine continue de pointer du doigt «ceux qui sont en guerre contre [son] pays depuis 2014, [soit] des gens du régime néonazi de Kyïv».
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L’ancien ambassadeur qui a aussi servi le Canada dans la capitale de la Russie, Ferry de Kerckhove, n’a toutefois aucun doute que les actes des terroristes qui ont fait 139 morts et 182 blessés portent la signature de l’État islamique.
«Les Américains les avaient prévenus, mais Poutine voulait absolument essayer de lier l’Ukraine à cette affaire-là, ne serait-ce que pour alimenter sa foule», dit-il en entrevue à l’émission Le Bilan.
Selon l’ex-diplomate, «la population russe se demande comment le grand Poutine peut encore les protéger contre toutes ces attaques».
M. de Kerckhove rappelle que la relation entre Daech et la Russie a toujours été tendue. D’ailleurs, «les pires dégâts sur l’État islamique ont été causés par les Russes, notamment pendant les trois attaques sur Palmyre en Syrie».
- Écoutez l'entrevue avec Laure Mandeville, journaliste au Figaro à l’émission de Mathieu Bock-Côté via QUB :
De plus, l’attaque meurtrière à Moscou vendredi dernier n’est pas la première à être revendiquée par les radicaux islamistes.
L’homme retraité soutient que «c’est une guerre qui se perpétue. L’État islamique a commis des attentats en Russie en 2016, 2017, 2018, 2019 et là, maintenant, ça recommence.»
Malgré les efforts conjoints entre la communauté internationale pour éradiquer le mouvement islamiste extrémiste en Syrie, M. de Kerchkhove affirme qu’une bulle terroriste semble subsister dans le Khorasan en Asie centrale, dans les anciennes républiques musulmanes de l’URSS.
«Ce sont ceux qui sont responsables de la tuerie des 13 soldats américains au moment de l’évacuation de l’Afghanistan, ajoute-t-il. C’est un régime très dur, très puissant, et ce n’est pas étonnant que la Russie veuille s’en défaire, mais c’est loin d’être fini cette affaire-là.»
***Voyez l’entrevue intégrale de Ferry de Kerchkhove dans la vidéo ci-dessus***