Attentat à Moscou: l’État islamique en veut à la Russie depuis longtemps
Agence QMI
La sanglante attaque en Russie de vendredi dernier a certainement été arrangée par l’État islamique et n’était pas reliée à l'Ukraine, a affirmé un expert en la matière à Mario Dumont.
«Ce n’est pas d’hier que l’État islamique s’en prend à la Russie», a avancé Michel Juneau-Katsuya, ancien directeur au bureau Asie-Pacifique du Service canadien du renseignement de sécurité sur l’attentat en Russie sur les ondes de LCN. «Ça vient soulever encore plus de doutes sur les liens avec l’Ukraine.»
Selon lui, l’État islamique peut attaquer Vladimir Poutine et son régime sans qu’il y ait aucun lien avec l'Ukraine. «D’ailleurs, il n’y a pas un expert qui y croit», a-t-il renchéri.
L’État islamique en veut à la Russie depuis longtemps; les attaques datent de 2016. «Ça s’adonne à être un autre groupe qui déteste le régime russe, mais qui a aussi ses propres raisons parce qu’ils ont subi énormément de répression du côté de la Tchétchénie», a-t-il expliqué.
Démonstration de force
Les quatre assaillants présumés, dont au moins trois seraient originaires du Tadjikistan, sont maintenant en détention. Ils se sont fait brutalement arrêter par la police de Moscou.
«C'est un régime très, très violent, on le sait. Un environnement et des autorités totalement différentes avec une déontologie absente. Ça fonctionne très dur en Russie», a-t-il pointé.
La Russie ne se gêne pas pour arrêter des gens et les emprisonner avec des peines très sévères. Mais c’est surtout le traitement reçu par les autorités qui fait office de message à la population.
Avis de terrorisme
Il y a quelques jours, les États-Unis ont émis des avertissements de menaces terroristes à Moscou.
«On surveille l’ensemble des activités de l’État islamique. Mais avec les tensions qui existent entre la Russie et les États-Unis, Moscou a décidé de ne pas écouter, à son grand regret.»
Les événements à Moscou ont haussé les alertes de menaces terroristes dans plusieurs autres pays incluant la France, qui passe en alerte maximale «Urgence attentat».
«On peut voir que ce n’est pas terminé avec ça», a conclu Michel Juneau-Katsuya à Mario Dumont. Le dernier bilan de l’attaque du théâtre Crocus City Hall à Moscou énonce 137 morts et 182 blessés.