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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Attaque à Moscou: «Aucune implication ukrainienne», affirme Washington

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Agence France-Presse

2024-03-24T15:32:41Z
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Le gouvernement américain a affirmé dimanche qu’il n’y avait «aucune implication ukrainienne» dans le massacre au Crocus City Hall à Moscou, après que le président russe Vladimir Poutine eut évoqué un lien avec l’Ukraine.

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Il n’y a «aucune preuve» selon laquelle l’Ukraine serait impliquée dans le massacre qui a fait au moins 137 morts et «l’EI [groupe jihadiste État islamique, NDLR] est responsable», a rétorqué la vice-présidente américaine Kamala Harris lors d’un entretien télévisé dimanche.

«L’État islamique (EI) porte l’entière responsabilité de cet attentat. Il n’y a eu aucune implication ukrainienne», a renchéri dans un communiqué Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain.

Washington répond à l’allocution de Vladimir Poutine qui avait dénoncé, samedi, un acte «terroriste barbare» et annoncé que «les quatre auteurs» de l’attentat avaient été arrêtés «alors qu’ils se dirigeaient vers l’Ukraine», sans mentionner la revendication du groupe jihadiste État islamique (EI).

  • Écoutez l'entrevue avec Pierre St-Cyr, colonel à la retraite et ancien attaché de la Défense canadienne en Russie et en Ukraine au micro d’Alexandre Dubé via QUB :
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Survenue vendredi dans une salle de concert située à Krasnogorsk, au nord-ouest de la capitale russe, cette attaque est la plus meurtrière en Russie depuis une vingtaine d’années et la plus sanglante à avoir été revendiquée par l’EI en Europe.

L’EI, que la Russie combat en Syrie et qui est actif aussi dans le Caucase russe, a déjà commis des attentats dans le pays depuis la fin des années 2010. Mais le groupe n’y avait jamais revendiqué une attaque d’une telle ampleur.

Dans un de ses comptes Telegram, le groupe jihadiste avait affirmé dès vendredi soir que l’attaque avait été menée par quatre de ses membres et s’inscrivait «dans le contexte [...] de la guerre faisant rage» entre le groupe et «les pays combattant l’islam».

Mais ni Vladimir Poutine ni les services de sécurité (FSB) n’ont accusé l’EI, le FSB affirmant que les suspects avaient des «contacts appropriés du côté ukrainien» et comptaient fuir dans ce pays, sans fournir d’autres détails sur la nature de ces liens ni de preuve de leur existence.

«L’Ukraine n’a pas le moindre lien avec l’incident», a martelé le conseiller de la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak, rejetant des accusations «absurdes».

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