Après son rôle dans L’Aréna, Catherine St-Laurent aimerait jouer plus de comédies
Sandra Sirois
À 33 ans, Catherine St-Laurent a le vent dans les voiles. On peut la voir actuellement dans L’aréna, sur Noovo, et malgré le décès de son personnage dans la première saison de L’air d’aller, elle est de retour en tant que «fantôme» dans la série diffusée à Télé-Québec.
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Parlez-moi de cette deuxième saison de L’air d’aller. C’est assez particulier, car vous jouez... un fantôme.
Mon personnage est décédé de la fibrose kystique dans la saison 1. Je joue cette fois son ange. Je pense qu’au départ, je n’étais pas censée être là, et finalement je suis revenue! Mon personnage est de retour, mais seulement dans la tête de Jimmy. Katrine et Jimmy avaient une relation particulière dans la première saison. Jimmy était plutôt inquiet, et Katrine lui donnait beaucoup de confiance. Je me mets dans la peau de Jimmy, ce n’est pas facile de perdre une amie, de vivre un tel deuil. Mon personnage dans la saison 2 représente la nostalgie, le souvenir de son amie. Comme quand une personne qui nous a quittés nous habite encore.
Étiez-vous contente de retrouver votre gang?
Oui, et c’était une surprise, alors c’était super! J’allais sur le plateau une journée, je faisais une petite scène. C’était plaisant de tous les revoir.
Mais vous étiez moins les quatre ensemble, car tu es davantage avec Jimmy, non?
Oui, mais en même temps, c’est inévitable, c’est ça la réalité des gangs. Quand quelqu’un s’en va, il y a une réorganisation, même en amitié! Moi, en tant que téléspectatrice, ce que j’adore, c’est que le personnage de Jimmy est super attachant. De plus, dans la saison 2, on parle de relations amoureuses. Ce thème n’avait pas été abordé dans la saison précédente. Et pourtant, la fibrose kystique a des répercussions sur la vie amoureuse des gens qui en sont atteints. Alors, je trouve ça intéressant qu’on aborde ce sujet avec le personnage de Jimmy.
À 33 ans, vous avez joué une grande variété de rôles. Quelle est la différence entre jouer une personne malade et un autre personnage?
La responsabilité. Il y a une responsabilité morale, sociale et même éthique à jouer une personne malade. Ça me faisait un peu peur, car je voulais que les gens atteints de fibrose kystique se reconnaissent dans Katrine. Par exemple, moi, j’ai fait du ballet. Quand je vois une actrice interpréter une danseuse de ballet, je le vois tout de suite si elle a véritablement fait du ballet. On ne peut pas me mentir. Et je ne voulais pas que les gens atteints de fibrose kystique ressentent ça en me voyant à la télé. Mais cette pression et ce stress m’ont aidée à construire mon personnage. Ça devait tellement avoir l’air réel que ça m’a obligé à prendre mon rôle vraiment au sérieux. Quand je suis arrivée sur le plateau, je connaissais si bien Katrine que j’étais en mesure de comprendre ses décisions, ses réactions face à certaines situations... C’est le personnage le plus complet que j’ai jamais interprété.
Vous jouez aussi dans L’aréna. C’était nouveau pour vous de faire de la comédie?
Oui, c’était la première fois que je m’essayais à la comédie. C’est vraiment amusant! J’ai adoré travailler avec le réalisateur Sébastien Gagné. Il m’a rassurée, car je me demandais si j’étais drôle. Surtout que je jouais avec l’humoriste Phil Roy, qui est très drôle. Ça représentait beaucoup de défis à la fois pour moi. Il y a quand même un timing comique relié à la comédie. Pendant l’audition, j’ai tout de suite senti que Sébastien Gagné pouvait me guider. Par exemple, il me disait de faire une pause moins longue à tel endroit, de puncher un peu plus à la fin... Il comprend vraiment bien le timing comique. Quand je suis sortie de cette audition, je savais que si j’avais le rôle, j’allais être entre de bonnes mains. J’étais en confiance.
Maintenant que vous y avez goûté, aimeriez-vous continuer à jouer dans des comédies?
Oui, car j’ai bien aimé ça!
Vous avez joué plusieurs types de personnages au cours de votre carrière. Quel rôle aimeriez-vous jouer que vous n’avez pas encore interprété?
Je voudrais vraiment jouer dans un film ou une série d’époque. J’aimerais être coincée dans un corset pendant 14 heures! (rires) Plus sérieusement, j’ai une fascination pour les films d’époque depuis toujours. Il y a un défi à relever là-dedans. Pour être crédible dans ce genre de rôle, il faut maîtriser quelque chose de différent dans le jeu. L’univers de l’époque me fascine. Je suis très sensible aux costumes. Ça serait une belle façon d’aborder des enjeux ou des histoires de façon très différente et avec une autre perspective.
Vous êtes actrice depuis plusieurs années. À 33 ans, avez-vous d’autres intérêts professionnels?
Je ne peux pas dire ce qui s’en vient, mais j’ai un projet en cours qui sera très différent de tout ce que j’ai fait jusqu’à maintenant. Aussi, j’assume que je suis plus qu’une actrice. J’ai d’autres passions qui me font triper et qui sont liées à la créativité.
Vous voyagez beaucoup. Comptez-vous partir bientôt?
J’essaie d’arrêter de planifier! Ma vie a été une succession de surprises, alors maintenant Je ne planifie plus rien. Étant donné que je travaille à la pige, je dois m’adapter. J’ai déjà essayé de planifier des choses six mois d’avance, mais ça ne fonctionne jamais.
Selon vous, vivre au jour le jour est-il une des clés du succès pour votre carrière?
En fait, il s’agit plutôt de bien choisir mes projets. Je suis très honnête envers moi-même. Je dois être 100 % alignée avec les projets que je choisis. Si on m’envoie un scénario pour une audition et que ça ne me parle pas, je préfère ne pas y aller. Techniquement, je sais que je ne suis pas à Hollywood, que je n’ai pas le luxe de dire non, mais je m’impose de choisir quand même. J’ai envie de participer à des projets qui me font triper. Parfois, ça a des conséquences. Il arrive que je travaille moins, car je refuse certains projets. Je fais des choix et j’assume les conséquences positives et négatives en lien avec ça.
Vous êtes en couple avec le rappeur Loud, mais vous en parlez peu. Pourquoi restez-vous si discrète sur votre relation?
Ce n’est pas parce que nos métiers sont publics qu’on doit nécessairement parler de notre vie privée. Je n’ai aucun problème avec le fait que les gens sachent que je suis avec lui, mais je ne pense pas que notre relation relève du domaine public. Je préfère garder ça pour moi.