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Antoine L’Écuyer explique comment il s’est préparé pour son rôle dans «Mon fils»

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Patrick Delisle-Crevier

2020-04-28T12:00:00Z
2023-10-12T23:11:29.718Z
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Antoine L’Écuyer fait partie de notre paysage culturel depuis sa tendre enfance. Il a décroché son premier rôle dans le film C’est pas moi, je le jure!, aux côtés de Suzanne Clément. Ensuite, tout s’est enchaîné pour le jeune acteur. Aujourd’hui, du haut de ses 22 ans, Antoine relève le plus grand défi de sa carrière en incarnant le personnage de Jacob dans la série Mon fils.

 

Photo : Eric Myre / CLUB ILLICO



• À lire aussi: Mon fils | Les ravages de la schizophrénie

Antoine, que peux-tu nous dire de la série Mon fils et de ton personnage de Jacob?
Jacob est un jeune homme à qui tout semble réussir: il est sportif, il remporte des médailles, il a de bons résultats scolaires et il a une blonde. Mais un jour, tout bascule... et l’on découvre qu’il est atteint d’une maladie mentale. Il est frappé de plein fouet, et sa vie change complètement. Cette série raconte son parcours.

Comment t’es-tu préparé à jouer un tel personnage?
J’ai consulté plusieurs spécialistes. J’ai pu passer beaucoup de temps avec un psychiatre et en plus, j’ai pu rencontrer quelques schizophrènes avec qui j’ai discuté. J’ai aussi écouté plein de documentaires. J’ai vraiment passé des mois à me préparer. Je ne voulais pas en faire un pastiche ou une caricature.

Peut-on dire que c’est le plus gros défi de ta carrière?
Jusqu’à maintenant, oui. J’ai joué des rôles difficiles, mais jamais rien comme ça. Je ne voulais rien laisser au hasard: mon but était de vraiment bien illustrer ce que c’est que d’être schizophrène, ne serait-ce que par respect pour les gens atteints d’une telle maladie et leurs proches. Je voulais être à la hauteur de ce défi. Quand je vois le résultat, je suis vraiment content.

 

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Photo : Eric Myre / CLUB ILLICO



Certaines scènes devaient être particulièrement difficiles à jouer...
Oui, même qu’il y en avait beaucoup. Il y a eu des scènes très physiques et très émotives. Des fois, je devais crier tellement fort, qu’après je perdais la voix durant quelques jours. J’ai eu l’occasion de voir des gens en crise; et quand est venu le temps de jouer, j’y suis vraiment allé d’instinct. Disons que parfois c’était violent à jouer.

Tu fais carrière dans ce métier depuis ton enfance. Qu’est-ce qui t’y a amené?
C’est vraiment drôle, parce que tout ça est né à partir d’un défaut de langage. Enfant, je parlais sur le bout de la langue, et ma mère m’a amené voir une coach de diction qui était également comédienne. Elle me faisait lire des textes de théâtre et des fables de La Fontaine. À un moment donné, elle a dit que je devais rencontrer un agent de casting parce que j’avais du talent. Puis j’ai eu ma première audition: c’était pour le film C’est pas moi, je le jure!, avec Suzanne Clément. Ensuite, tout a déboulé.

 

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Séville



Te souviens-tu du moment où tu as eu le déclic qui a fait que tu as décidé d’en faire un métier?
Parfois, je me demande moi-même si j’ai vraiment choisi de faire ce métier. Je pense qu’à partir de 14 ou 15 ans, après avoir fait quelques films, je me suis rendu compte que je pouvais en faire un métier. Au bout du compte, j’aimais jouer.

Ton grand-père est le défunt comédien Guy L’Écuyer, mais tu ne l’as pas connu...
Non, il est décédé quelques années avant ma naissance. Mais j’ai pu voir des films et des émissions de télévision dans lesquels il a joué. Je me dis que je tiens peut-être cette envie de faire ce métier de lui. C’est peut-être dans mon ADN finalement. J’ai vu tous les films de Forcier dans lesquels il a joué; je trouve ça formidable de pouvoir le découvrir ainsi et aussi à travers les discussions que je peux avoir avec des gens qui ont travaillé avec lui.   

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Y a-t-il un de ses rôles qui t’a particulièrement marqué?
Oui, j’ai beaucoup aimé son jeu dans le film Au clair de la lune, d’André Forcier. Ce n’est pas le rôle le plus important de sa carrière, mais c’est le premier que j’ai vu de lui et je pense que ça m’a particulièrement touché.

 

Photo : Eric Myre / TVA PublicaaEric Myre



À quoi ressemble la vie d’Antoine L’Écuyer quand il ne tourne pas?
Je suis le genre de gars qui veut toujours suivre différents cours afin de s’améliorer en tant qu’acteur. J’aimerais vraiment suivre des cours d’anglais afin d’être meilleur. Je veux aussi apprendre certains sports qui pourraient me permettre d’être un acteur plus complet. Dès que j’ai du temps, je trouve un cours à suivre; en ce moment, j’apprends la boxe thaïlandaise. J’aimerais aussi un jour faire mes propres cascades.   

As-tu déjà songé à faire autre chose de ta vie?
Non, pas vraiment. Je me suis toutefois déjà demandé ce que je ferais si je n’avais plus de contrat... Et je pense que je serais vraiment dans le trouble, parce que j’ai l’impression que je ne sais faire que ça.   

De quoi es-tu le plus fier jusqu’à maintenant?
Ce personnage de Jacob dans Mon fils, je l’ai trouvé difficile, mais j’ai eu vraiment beaucoup de plaisir à jouer ça. J’ai un grand sentiment d’accomplissement face à ce rôle et je pense que cette expérience a fait de moi un meilleur acteur.   

La série Mon fils est offerte en exclusivité sur Club illico.

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