Alexe Gaudreault s'ouvre avec vulnérabilité sur son alcoolisme
Vanessa Hébert
Alexe Gaudreault, que le public a découverte lors de la première saison de La Voix en 2013, a fait preuve de beaucoup de vulnérabilité et de transparence en choisissant de s'ouvrir à propos de son parcours vers la sobriété.
• À lire aussi: A.J. McLean des Backstreet Boys se livre sur ses problèmes de consommation
• À lire aussi: Sortie de l’enfer de la consommation, Éliane Gagnon souhaite renouer avec le jeu
Lundi en matinée, celle que le grand public a découverte dans l'équipe de Marc Dupré lors de la première édition de La Voix a décidé de se révéler comme jamais auprès de ceux qui la suivent sur les réseaux sociaux en abordant le sujet de sa dépendance.
Sur Instagram, elle a publié un collage où sont juxtaposés deux égoportraits. Si la chanteuse sourit sur les deux clichés, la réalité est toute autre. En effet, sur la photo de gauche, on peut lire «Mal dans sa peau et ne vivait que pour se péter la face les vendredis», alors que celle de droite indique «Sobre et heureuse depuis 891 jours», ce qui équivaut donc à un peu plus de deux ans.
Pour accompagner le montage, celle qui est devenue maman en janvier 2022 du petit Solan a pondu un texte très personnel à propos d'un sujet qui, dans ses propres mots, la rend «extrêmement vulnérable», soit son alcoolisme.
Elle y aborde, entre autres, le côté sournois de la maladie, principalement en raison de la surprise des gens lorsqu'ils apprennent qu'elle est alcoolique, n'ayant pas «l'air» de l'être. Elle mentionne que, comme plusieurs, sa relation avec l'alcool a débuté tôt, qu'elle s'en servait comme «médicament», et elle implore ceux qui lisent ses lignes et qui remettent en question leur propre relation à l'alcool d'aller chercher de l'aide.
Lisez son touchant texte juste ici:
• À lire aussi: Transparente, Valérie Carpentier s'ouvre sur ses problèmes de consommation
• À lire aussi: Sylvain Marcel se confie sans tabou sur son parcours vers la sobriété
«Aujourd’hui je vous parle d’un sujet qui me rend extrêmement vulnérable.
.
Mon alcoolisme.
Trop souvent on croit que l’alcoolisme n’a qu’un visage, le visage de la personne qui boit tous les jours et qui est au fond du baril. Alors que la maladie est beaucoup plus sournoise qu’on ne le croit. Elle est surtout évolutive. D’ailleurs, je suscite énormément de réactivité quand je dis que je suis alcoolique. Les gens sont confrontés parce que je suis à leurs yeux, tout sauf une alcoolique typique.
L’alcool est arrivé dans ma vie très tôt comme bien des gens. Elle a calmé mon mal intérieur et également mes douleurs chroniques aux jambes. C’était mon médicament. Jusqu’à ce que je vois tout le mal que je me faisais. Le soulagement était temporaire et les conséquences étaient lourdes. Je pouvais mettre 3/4 jours à me remettre de ma "brosse" de fin de semaine. J’étais complètement déconnectée de ma personne et de mes émotions.
La route de la sobriété n’est pas facile, parce que j’ai dû et je dois encore confronter beaucoup d’affaires que j’enfouissais, mais arrêter de boire a été le plus beau cadeau que je me suis fait.
Si vous remettez en question votre relation avec l’alcool, je vous recommande fortement d’aller chercher de l’aide 🤍»
Sa publication a rapidement récolté plusieurs messages de la part d'abonnés qui lui lèvent leur chapeau pour sa prise de parole, dont Étienne Boulay et Eva Avila qui, eux aussi par le passé, ont été très vocaux à propos de leurs propres problèmes de consommation.
On lui souhaite plein de douceur dans ce processus, et on espère que ses mots résonneront chez ceux qui en ont besoin.