3 risques de radicalisation causés par la guerre entre Israël et le Hamas
TVA Nouvelles
La guerre entre Israël et le Hamas semble raviver la radicalisation de l’islamisme, en plus de créer une très grande polarisation sur ce conflit complexe.
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En entrevue à l’émission «Le Bilan», le co-titulaire de la Chaire UNESCO en prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violents, David Morin, a parlé des impacts de ce conflit dans notre société alors que des manifestations pro-Palestine et pro-Israël ont lieu un peu partout dans le monde.
Selon l’expert, il existe trois types de risques de radicalisation pouvant découler de cette situation.
- Fortes polarisations et montée des discours haineux
- Manifestations qui dégénèrent avec affrontements directs et gestes haineux
- Passage à l’acte violent d’un individu, ou d’un groupe d’individus, galvanisé par le conflit
Ne pas laisser trop de place aux extrémistes
Malgré tout, David Morin demeure optimiste que les deux parties peuvent se réconcilier.
«Je pense qu’il faut être capable de dire dans la même phrase que le Hamas est une organisation terroriste, appuyée par l’Iran, qui a commis des crimes effroyables en Israël en fin de semaine, que c’est inacceptable et intolérable [...] et dans la même phrase, de dire que le gouvernement israélien a une riposte qui est complètement disproportionnée et tout aussi inacceptable», explique l’expert.
Il y a des horreurs dans les deux camps, soutient M. Morin.
«Les grands perdants de ça, ce sont les civils. Ce sont les vies civiles israéliennes et palestiniennes», affirme l’expert.
«À l’heure actuelle, à Gaza, il n’y a pas seulement 130 otages israéliens, il y a aussi deux millions d’otages palestiniens qui servent de bouclier humain malheureusement aux forces du Hamas», ajoute-t-il.
Ce qui réconforte un peu David Morin, c’est qu’il y a beaucoup de Palestiniens et d’Israéliens qui travaillent ensemble pour trouver une solution pacifique à ce conflit. Certains ont même marché dans les rues ou se sont exprimés côte à côte en faveur de la paix.
Manifestations nécessaires
David Morin est en faveur des manifestations, peu importe leur camp, tant qu’elles ne font pas l’apologie de la violence.
Des rassemblements pacifiques permettent une conversation politique, mentionne l’expert.
«Pour une minorité extrémiste, il ne faudrait pas priver ceux qui ont des positions plus modérées et des revendications politiques fortes s’exprimer», affirme-t-il.
Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.