Weidemann, porte-drapeau canadien à la cérémonie de clôture

Gagnante de trois médailles, Isabelle Weidemann a été sélectionnée comme porte-drapeau de l’équipe canadienne à la cérémonie de clôture des Jeux olympiques qui se déroulera dimanche matin.

Si ses succès la destinaient à occuper ce rôle prestigieux, la patineuse de vitesse longue piste n’avait jamais pensé recevoir un tel honneur avant qu’on mentionne son nom comme une candidate potentielle. 

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«Je n’avais pas pensé me retrouver dans cette catégorie, a-t-elle confié samedi. Quand on m’a posé la question dans les derniers jours concernant la possibilité que je sois la porte-drapeau lors des cérémonies de clôture, j’ai été renversée. Je ne pouvais pas m’imaginer une telle reconnaissance.»

L’athlète originaire d’Ottawa est l’une des deux représentants de l’unifolié à avoir raflé trois médailles, l’autre étant le patineur de vitesse courte piste Steven Dubois. Les deux ont gagné une médaille de chaque couleur.

«Je suis très contente de mes médailles, mais porter le drapeau et représenter les autres athlètes est le plus grand honneur que je puisse recevoir. Je n’ai pas les mots pour décrire mes sentiments», a-t-elle ajouté.

Ses Jeux terminés depuis mardi quand elle a gagné l’or à la poursuite par équipe en compagnie d’Ivanie Blondin et de Valérie Maltais, Weidemann ne réalise pas encore qu’elle a grimpé trois fois sur le podium à Pékin. Elle a aussi remporté le bronze au 3000 m et l’argent au 5000 m.

«C’est complètement fou et toujours irréel, a résumé la patineuse d’Ottawa. J’étais venue à Pékin dans l’espoir de ramener une médaille à la maison. Je voulais me battre pour une médaille. Je n’avais jamais pensé gagner trois médailles. C’est complètement fou ce que j’ai vécu dans les deux dernières semaines et j’ai toujours l’impression de rêver.»

Au sommet de sa forme 

Malgré ses succès en Coupes du monde, Weidemann ne tenait rien pour acquis quand elle est débarquée dans la capitale chinoise.

«J’avais été dans cette position auparavant et je n’avais pas obtenu les résultats souhaités, a-t-elle raconté. Je n’avais donc pas trop d’attentes. La saison est longue et mon objectif ultime était d’atteindre le sommet de ma forme pour les Jeux. La saison a débuté en octobre et c’est difficile de demeurer au sommet pendant si longtemps.»

Dans la même chambre 

Si les célébrations ont été somme toute modestes compte tenu du contexte sanitaire, Weidemann a pleinement apprécié les moments passés avec ses coéquipières.

«Pendant la pandémie, on s’entraînait chacune de notre côté, et d’avoir pu passer du temps dans la même chambre que les filles et d’avoir de longues conversations a été incroyablement spécial. De voir des coéquipières qui n’ont pas obtenu les résultats escomptés à Pékin partager ma joie d’avoir gagné des médailles même si elles étaient tristes a signifié beaucoup pour moi», a relaté l’athlète de 26 ans.

«Je me souviens de mes Jeux de 2018 alors que j’étais habitée par des sentiments semblables, de poursuivre Weidemann. Je n’avais pas patiné à la hauteur de mon potentiel. Je voulais tellement gagner une médaille en 2018 que j’étais déçue et avais un goût amer en bouche. J’ai eu besoin d’un peu de temps à l’écart pour pouvoir apprécier la façon dont j’avais patiné à Pyeongchang.»

En Corée du Sud, elle avait terminé sixième au 5000 m et septième au 3000 m. Elle n’avait pas pris part à la poursuite par équipe.

À l’école 

Pendant son séjour à Pékin, Weidemann a brillé sur la glace, mais elle a aussi été très active à l’extérieur.

Étudiante à l’université de Calgary en biologie et en géologie, elle voulait s’avancer dans ses études, mais elle avait aussi un autre objectif derrière la tête en se plongeant dans ses livres.

«En arrivant aux Jeux, nous avons plus de temps libre et il est très facile d’être gagné par la nervosité si on ne s’occupe pas l’esprit, de ne penser qu’à ses épreuves et de se perdre dans ses pensées», a-t-elle raconté.

Isabelle Weidemann prévoit conjuguer ses études dans le domaine de la santé et le patinage de vitesse, elle qui est excitée de tenter de nouvelles choses à l’entraînement.