Voici comment retarder la maladie d'Alzheimer
Hugo Duchaine
Il est possible de réduire le risque de développer la maladie d'Alzheimer, c'est la science qui le dit, et voici comment.
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Une majorité de Québécois croient à tort qu’il n’y a rien à faire contre la maladie d’Alzheimer. Pourtant, il est à la portée de tous de réduire près de la moitié des facteurs de risque afin de garder le cerveau en santé le plus longtemps possible. «Ce sont des trucs assez simples, plaide le gériatre et chercheur Thomas Tannou. Ce sont des facteurs modifiables, valables pour tous, tout au long de la vie.» Une vaste étude publiée dans le magazine scientifique The Lancet dresse la liste de 45% des facteurs de risque pouvant mener à la maladie d’Alzheimer qui sont modifiables.
Comment repousser la maladie d'Alzheimer?
Parmi les principaux facteurs à risque d'Alzheimer, il y a l’importance de continuer à s’éduquer tout au long de la vie et de stimuler son cerveau. Il faut aussi bien manger, rester actif et éviter à tout prix de s’isoler, s’entendent les experts. Attention au cholestérol, aux traumatismes crâniens, à la cigarette et à la consommation excessive d'alcool, par exemple.
Pour le Dr Tannou, de l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal (IUGM), si des gestes s’imposent sur le plan individuel, il invite aussi les gouvernements à être proactifs, notamment pour l’accessibilité des appareils auditifs ou des chirurgies de la cataracte. Car les problèmes d'audition et de vue sont aussi des facteurs de risque, pouvant causer de l'isolement.
Lutter contre Alzheimer: cerveau et cœur en tandem
Ce qui est bon pour le cerveau est aussi bon pour le cœur. Raison de plus, pour s’attaquer aux facteurs de risque de l’Alzheimer, qui sont les mêmes pour garder son corps en santé.
«Les gens qui ont besoin de déménager [en CHSLD], c’est habituellement parce que le cerveau ou le corps a besoin d’aide. Quand un des deux fonctionne relativement bien, on est capable de se débrouiller assez longtemps», souligne le gériatre Quoc Nguyen.
Alzheimer: des médicaments porteurs d’espoir
L’arrivée prochaine de nouveaux médicaments pouvant freiner la progression de la maladie d’Alzheimer constitue un vent d’espoir pour les médecins.
«Ça fait 25 ans que je pratique et c’est la première fois que j’ai l’espoir réel qu’on puisse faire une différence en détectant précocement la maladie [...] Ça va être un game changer», lance le neurologue et spécialiste de l’Alzheimer, Dr Ziad Nasreddine.
Les médicaments lécanémab et donanémab sont en cours d’examen par Santé Canada, à la suite d’essais cliniques. Ils ne guérissent pas la maladie d’Alzheimer, mais peuvent la ralentir.
Quels sont les signes d'un début d'Alzheimer?
Un test en ligne gratuit, appelé MoCA (Montreal Cognitive Assessment), vous permet d’évaluer votre mémoire à court terme. Développé par le neurologue québécois Dr Ziad Nasreddine, le test est utilisé par des professionnels de la santé partout dans le monde pour détecter les troubles cognitifs de façon précoce.
Les gens de plus de 50 ans peuvent faire le test plusieurs fois par année et devraient consulter un professionnel de la santé, si le résultat n’est pas satisfaisant à plusieurs reprises.
Note : vous devrez utiliser une tablette ou un ordinateur pour effectuer le test.
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